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Étude du roman Gargantua de Rabelais

Commentaire de texte : Étude du roman Gargantua de Rabelais. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2012  •  Commentaire de texte  •  478 Mots (2 Pages)  •  1 985 Vues

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II] Un héros contraint de se parfaire

Gargantua n'est devenu un monarque magnanime (B) qu'une fois sa personnalité gauche (A) corrigée.

A) Une personnalité à corriger

Comme on l'a vu précédemment, Gargantua est un être au premier abord flegmatique (p. 95). Il passe ses journées à dormir, à boire et à manger. Loin d'être un héros, Gargantua donne ici une impression de mollesse généralisée. D'ailleurs, lorsqu'est évoquée l'adolescence de l'intéressé au chapitre XI, un décalage est manifeste puisqu'il « pissait sur ses chaussures, chiait dans sa chemise, se mouchait sur ses manches » (p. 121). Autrement dit, on ne peut pas qualifier d'adolescent un Gargantua qui par ses faits et gestes semble être un nourrisson ou au mieux un très jeune enfant. Qui plus est, les activités auxquelles il s'adonne dénotent un manque de dynamisme et une grande négligence : « [Il] faisait chanter Magnificat à matines et trouvait ça très bien » (p. 123).

En réalité, Gargantua a des qualités qui ne sont pas exploitées et qui ne demandent qu'à l'être.

B) Un monarque magnanime

Les évènements et en particulier la guerre picrocholine vont révéler une personnalité toujours plus éveillée. L'enseignement de Ponocrates, le bon pédagogue, n'y est pas étranger. C'est lui qui fait fructifier les prédispositions du héros. De nombreuses qualités, alors, apparaissent. Il en va ainsi du courage : « Ce que voyant, Gargantua alla leur porter un puissant renfort » (ch. 48 ; p. 335). Il se montre également généreux et attentif à son prochain. Au chapitre XLV, Gargantua met en lumière ce souci de l'autre : « Mais il avait tant de peine de ne point voir le moine de retour, qu'il ne voulait ni boire ni manger » (p. 317). Courageux, généreux, Gargantua est aussi et surtout respectueux de ceux qui sont vaincus. Il traite avec beaucoup de diligence les soldats de Picrochole qui pourtant étaient ses ennemis : « Ne voulant donc aucunement dégénérer de la bénignité héritée de mes parents, à présent je vous pardonne et vous délivre, je vous laisse aller francs et libres comme avant » (ch. L ; p. 345). Se préoccupant de tous les soldats frappés par les horreurs de la guerre, le héros éponyme de l'œuvre devient le Prince chrétien agissant comme lieutenant du Christ. Les préceptes religieux sont appliqués avec grand respect. On voit régulièrement Grandgousier en prière. Et Gargantua perpétue la tradition comme le reflètent ses dernières paroles : « bienheureux celui qui ne faillira pas et tendra toujours au but que Dieu nous a fixé par son cher Fils, sans en être distrait ni détourné par les tentations de la chair » (ch. LVIII ; p. 385).

En conclusion, Gargantua, qui donne son nom à l'œuvre, évolue positivement au fil des évènements. Au premier abord maladroit et flegmatique, il met à profit ses qualités pour devenir un souverain rigoureux et très pieux.

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