Étude du roman Gargantua de Rabelais

Gargantua est une oeuvre publiée par François Rabelais en Mai 1534. Pour l'auteur, c'est une façon d'exprimer son mécontentement quant au gouvernement sous lequel il vit. Mais aussi de répandre ses idées humanistes. Gargantua est un géant qui arrête une guerre. Le thème du gigantisme est repris. Les géants possédent un formidable appétie de vie, idée défendue par les humanistes à travers l'hédonisme. En effet, à la Renaissance le gigantisme et ses excès étaient très répandus. Frère Jean, personne haute en couleur entre dans la tradition des moines guerriers également bons vivants. Rabelais nous propose une vision humoristique du monde monacal. L'humour noir est fort présent. Il nous fait ainsi réfléchir sur l'horreur de la guerre. La religion occupe une forte place dans Gargantua, souvent cachée derrière une vision comique. Afin de démontrer cela, nous verrons dans un premier temps le portrait d'un moine pas comme les autres : Frère Jean, puis nous analyserons un portrait de la guerre qui traduit le caractère de ce moine au rapport différent à la religion.

Voyons dans un premier temps le portrait du moine Frère Jean.

Rabelais nous présente le portrait physique et moral de Frère Jean. Il lui attribue des qualités. Il dit de lui qu'il est " joyeux ", " courageux ", que c'est un bon vivant. Il profite de la vie et semble suivre le modéle épicurien, la divinité de l'ivresse, de la démesure. Rabelais insiste sur le fait que Frère Jean est " bien servi en nez ". Il associe les plaisirs de la chaire et de la bonne chère. Il est également présenté dans une tenue de guerrier : un froc en écharpe ( une cape ) et un bâton de croix ( en ce sens il se rapproche de Jésus ). Frère Jean est un défenseur de la religion chrétienne. Il est vu comme un moine idéal.

Son rapport avec la religion est assez particulier. Il refuse les messes, les prières et ne se préoccupe pas de la religion au même titre que les autres moines. Il est plutôt porté sur le matériel ( c'est un bon vivant, un homme de bien ) que sur le spirituel. Il se permet d'ailleurs d'interrompre le chant grégorien afin de sauver le vin de l'abbaye : il est obsédé par la boisson.

Rabelais utilise des jeux de mots comme " moine moinant moinerie " pour un effet comique et d'autre jeux de mots pour renforcer une idée d'opposition entre l'obsession de la boisson et la religion. Par exemple à la ligne 29, le " service du vin divin ".

Analysons maintenant un tableau de la guerre qui révèle le caractére de Frère Jean.

Rappellons que les habitants de l'Ernay, sous l'ordre de Picrochole ont attaqué les bergers de Gargantua. Cette scène se passe dans une abbaye, lieu de paix, où se déroule un combat cruel entre Frère Jean, moine, qui tue à lui tout seul une armée entière pour ses vignes. C'est un combat épique centré sur un héros principal : Frère Jean qui semble seul contre tous. Il posséde une force surhumaine. Il donne des coups, " écrabouille " si " brutalement " , " si violemment ". Il faisait " voler la tête en morceaux ". Gargantua dérasine un chaîne pour en faire une lance ( excessivité

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