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Andromaque de Racine

Commentaire de texte : Andromaque de Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 285 Mots (6 Pages)  •  283 Vues

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La Guerre de Troie est un conflit légendaire très connu de la mythologie grecque. Elle se déroule entre environ 1300 et 1100 avant J-C . C’est Pâris, le prince troyen, qui, en enlevant Hélène l’épouse de Ménélas le roi de Sparte, la déclenche. Ménélas et son frère Agamemnon lèvent alors une expédition avec les rois grecs, assiègent Troie et remportent la victoire.

C’est ensuite que Andromaque une troyenne, personnage très représenté et utilisé chez un grand nombre d’auteurs, devient la prisonnière de Pyrrhus, un grec roi d’Epire.

Racine reprend son histoire dans une pièce éponyme écrite en 1667.

Dans l’extrait de l’acte III, scène 8, Andromaque expose à sa confidente Céphise le terrible dilemme que lui impose Pyrrhus. En effet, elle doit faire le choix cornélien entre épouser Pyrrhus qu’elle hait et ainsi déshonorer son défunt époux, Hector, ou refuser ses avances mais condamner son fils Astyanax à une mort certaine.

Comment s’exprime la souffrance de cette héroïne tragique ?

Dans une première partie nous étudierons les enjeux du dilemme et l’idée de l’héroïne déchirée, puis dans un second temps, l’impuissance de l’héroïne désespérée et hantée par la mort.

Dans cet extrait, Andromaque est déchirée et prend conscience des différents grands enjeux du dilemme auquel elle fait face.

Elle commence par exposer son problème et cherche des arguments pour essayer de prendre une décision. Elle oppose les deux principaux protagonistes de son choix, Pyrrhus et Astyanax.

Dans certains passages elle utilise le présent d’énonciation et s’adresse à la première personne, « je », «  me veux donner », »mes ressentiments », pour ne pas oublier qu’elle doit absolument prendre une décision.  

        Dans ses deux tirades elle exprime à quel point elle hait Pyrrhus et le trouve ignoble, notamment grâce à l’utilisation du pronom personnel « il » pour le désigner et ainsi prendre de la distance avec l’homme qu’il est et ne plus le considérer.

Elle expose ensuite toutes les actions inadmissibles de Pyrrhus, l.992 à l.1002, pour justifier son possible refus en utilisant les champ lexicaux de la mort, de la violence et de la cuauté, comme «  crime », « nuit cruelle », « carnage », « victimes », « mort ».

 Elle voit Pyrrhus comme un roi destructeur de sa ville et de sa vie, sa vision de lui est totalement péjorative. Elle met en avant cette impression en peignant un tableau tragique de la situation de Pyrrhus en faisant un parallèle avec la terrible nuit de la chute de Troie dont Pyrrhus a prit partie, en  décrivant Pyrrhus « les yeux étincelants, entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert échauffant le carnage. »

Pour elle l’horreur de la cette nuit et à l’image du personnage de Pyrrhus.

La métonymie «  sous le fer expirants » permet de confirmer la cruauté et la violence de Pyrrhus.

Andromaque utilise même l’ironie avec l’antithèse « quels exploits » pour décrire les actions abjectes de ce dernier.

Elle ne peut se résoudre à l’épouser car elle a le sentiment de trahir Hector et sa mémoire.

        Au début de sa tirade Andromaque ne peut se résoudre à déshonorer son défunt mari, Hector, mais elle finit par revenir à la lucidité car elle porte néanmoins un amour inconditionnel envers son fils, qu’elle décrit comme « sa seule joie ».

Grâce au passage de sa tirade où la répétition « ce fils » l.1016 et l.1017 est présente, elle prend conscience que Astyanax est un «  gage » d’amour de son mari envers elle et qu’il est «  l’image d’Hector ». A travers son fils Andromaque retrouve l’image et l’amour et l’amour de son époux, si elle laisse mourir Astyanax, elle laisse mourir Hector une seconde fois.

Elle utilise la métaphore « le fer que le cruel tient levé sur sa tête » pour désigner la mort qui plane sur lui. En effet «  le fer » désigne l’épée qui s’abattra sur la « tête » de son fils si elle ne se résout pas à épouser Pyrrhus qui est nommé ici «  le cruel ».  

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