Andromaque III,8

FRANÇAIS

  Devant les demandes présantes de Pyrrhus, Andromaque oppose un refus obstiné puisque le spectre de Troie vient la hanter.

  Tout d’abord, elle se rappelle la première fois où elle a vu Pyrrhus lors de cette nuit, plus monstrueux qu’homme. En effet, c’est lui qui a tué Priam dans le temple où il avait pris refuge avec Andromaque. L’entrée de Pyrrhus est décrite de façon saisissante car les compléments de circonstanciels de manière le présente comme une bête sauvage: il se fraye un passage «sur tous les frères morts» (V.10) il a « le yeux étincelants» (V.8) et il est «de sang couvert» (V.11). Aussi apparait-il comme un chef de meute sanguinaire en «échauffant le carnage» de ses cris vers11. Il n’est pas donc étonnant que le souvenir de cette apparition révulse Andromaque.

  Ensuite, Andromaque décrit le Sac de Troie comme à un spectacle d’épouvante. Puisque la description du massacre des habitants par les Grecs attire l’attention du lecteur sur le vacarme et la confusion du Sac de Troie avec les «cris des vainqueurs» et les « cris des mourants» (V.12) de plus cela est renforcé par les détails horribles dans la mesure où on nous donne à entendre ou voir l’agonie « (des) cris des mourants […]étouffés sous le fer expirants.»(V.12 à 13) .Par la suite Andromaque parle d’elle à la troisième personne « Andromaque éperdue» (V.14) cela évoque une Andromaque du passé qui continue d’exister et dont le souvenir de ce massacre la contamine dans le présent.

  Par conséquent, Andromaque refuse de s’unir avec Pyrrhus. Étant donné que les anaphores (V.15,16,17) martèlent et affirment les raisons pour lesquelles elle ne peut s’unir avec Pyrrhus sous prétexte qu’il est devenu roi suite au massacre « par quels exploits il sut se couronner» (V.16) c’est pourquoi elle ne peut pas accepter cette union « voilà l’époux que tu veux me donner» (V.17) cela conclue sur ce qui a été dit. Puis par la suite de questions oratoires qui débutent par une anaphore « Dois-je oublier» du vers 1 à 4  sous-entend qu’elle n’oublie pas et ne pardonne pas les actes passé. Andromaque énumère les crimes, l’humiliation qu’a subit Hector qui a été laissé sans sépulture « Hector privé de funérailles» (V.2), «traîné sans honneur» (V.3) mais aussi de rappeler que Pyrrhus a tué Priam devant elle «son père à mes pieds renversé»(V.4) cela permet d’insister sur le fait que Pyrrhus est coupable de régicide et de blasphème ce qui rend ses actes qu’il a accompli impardonnables.

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