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Notes sur Le Tartuffe de Molière

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Par   •  11 Juin 2023  •  Cours  •  2 593 Mots (11 Pages)  •  242 Vues

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Le Tartuffe,

Molière

Le Tartuffe de Molière est une des pièces les plus célèbres de cet auteur même si elle a été censurée. Cette pièce a pour vocation de représenter la société de l’époque de Molière. Cette société est très chrétienne, le roi est jeune. Le Tartuffe est une Grande Comédie car elle est écrite en vers et est en 5 actes.

Molière est né le 15 janvier 1622 et est mort en 1673 après une représentation du Le Malade imaginaire. Il est de classe bourgeoise et a monté sa troupe de théâtre : L’Illustre Théâtre. A l’époque, le grand genre théâtral est la tragédie et il est valorisé de reprendre les dramaturges antiques. Le genre de prédilection de Molière était la comédie car son visage et ses expressions n’étaient pas fait pour la tragédie. On lui confia par la suite l’écriture de petites pièces de théâtre (3 actes maximum).

Au XVIIème siècle, le christianisme prenant de plus en plus d’importance dans la société, apparaissent les dévots. Les dévots sont des personnes ayant une grande connaissance de cette religion et sont invités dans les familles pour servir de directeur de conscience. Le roi est l’exception, peut tout se permettre, y compris avoir de nombreuses maîtresses et cela lui apportera encore plus de reconnaissance.  

Après une représentation très populaire, la troupe de Molière est amenée à jouer devant le roi. Les aristocrates s’ennuient, mais Molière va mettre un masque et va imiter un chien : c’est un succès et la troupe gagne les faveurs du roi par le rire. Cette troupe sera nommée Troupe de Monsieur.

La première représentation de Le Tartuffe est donnée le 16 mai 1664 sous le nom Le Tartuffe ou l’hypocrite. La deuxième version va être interdite sur les instances de l’archevêque de Paris et sera donnée le 5 aout 1665 sous le nom de L’Imposteur. La troisième version est présentée 18 mois plus tard, en février 1669 et sera autorisée sous le nom de Tartuffe ou l’Imposteur.

La première version était très différente de la version actuelle car elle était en trois actes au lieu de cinq. Molière a par la suite rajouté le quatrième acte. Cette version était possiblement plus dure que la version actuelle : Tartuffe semblait l’emporter. Dans cette première version, l’intervention de Monsieur Loyal n’existait vraisemblablement pas. La première représentation est très bien accueillie. Un journaliste dit que c’était « une comédie morale de grand mérite et très forte au gré de la cour ». Finalement le roi va accepter de censurer la pièce sous pression de l’Eglise. Ce scandale renforcera le pouvoir de l’Eglise.

Dans Le Tartuffe, le nœud se crée quand Orgon donne la main de sa fille à Tartuffe, quand il déshérite son fils et quand Orgon et sa famille se retrouvent dépossédés. A ce moment, la pièce est bloquée et les personnages ne savent pas quoi faire. La pièce se retrouve bloquée suite à différents obstacles. C’est le prince qui résout la situation et qui met fin à l’intrigue. Ces scènes où tout se résout sont appelées scènes de reconnaissance (deus ex machina).

Les Rois de France étaient considérés comme des personnages sacrés et supérieurs. Juste avant l’écriture de Tartuffe, l’Eglise janséniste est créée. L’Eglise de Port Royal des Champs qui rassemble les jansénistes est rasée car ils se battent contre la corruption et les péchés. Ils reprochent au Roi de ne pas faire appliquer la religion à son sens le plus pur : leur vision de la religion est intransigeante. Louis XIV va appliquer une forme d’intransigeante au niveau de la religion comme avec la censure de Tartuffe. Le précepteur de Louis XIV s’appelait Hardouin de Péréfixe. La pièce de Tartuffe sera représentée lors de la Fête de l’Ile Enchantée. Dans la première version, Tartuffe portait des habits noirs et très caractéristiques de la religion. Les costumes sont très importants dans le théâtre. Dans la deuxième version, Tartuffe (renommé Panuffe) porte un chapeau, une épée et un ensemble d’habits non ecclésiastiques. Lors de cette deuxième version, Molière ajoute le IVème acte. Cette version sera jouée une seule fois, le 5 août 1665, au Palais Royal (ancêtre de la Comédie Française) : la salle est pleine.

Le 3 février, le roi reçoit un message du Pape lui informant son contentement vis-à-vis des mesures prises face au jansénisme. Dans la troisième version qui sera jouée le 5 février, Tartuffe n’est plus un dévot mais un faux-dévot. Le scandale autour de cette pièce a finalement été bénéfique pour la pièce qui sera un succès.

A l’époque de Molière, l’Eglise est très puissante et est capable de faire interdire une pièce qu’elle considère comme trop impure ou trop satirique face aux valeurs de l’Eglise. Après la Révolution française, l’Eglise perdra de son pouvoir en passant des accords avec les révolutionnaires. Le mariage entre le trône (le Roi) et de l’autel (l’Eglise) est ce qui fait la puissance de l’ancien régime.

Dom Juan est un coureur de jupons et il ne veut pas obéir à la supériorité de son père, des femmes et de l’Eglise. Tartuffe, aussi bien que le jansénisme, remet en cause la pureté de l’Eglise.

La comédie sert à représenter les gens, les vrais gens. Les comédies sont des miroirs dans lesquels les gens peuvent se contempler et le plus souvent pas sous le meilleur jour. Ces œuvres sont destinées à corriger en divertissant, afin d’apprendre les mœurs en riant.

Le deuxième acte n’apporte rien de particulier pour le récit mais il va permettre d’installer de manière plus précise. Dans le théâtre du XVIIème siècle, un aspect galant et amoureux doit généralement être introduit. Les auteurs, au moment de la composition, choisissent d’alterner entre moments sans action et moments importants. C’est une forme de manipulation chez le spectateur qui va être surpris et qui va vouloir encore plus être intrigué par l’histoire. Le théâtre de Molière montre très souvent la famille au XVIIème siècle.

Au cours de la scène 4, on comprend d’après les descriptions faites par les personnages que Tartuffe est un pécheur, en opposition avec son « métier ». Il s’agirait d’un homme qui se laisse abandonner aux péchés capitaux (avarice, paresse, colère, luxure, l’orgueil, l’envie). Les paroles suivantes de Dorine se trouvent alors confirmées : « l’aime dans son âme/ Cent fois plus qu’il ne fait mère, fils, fille et femme. » (v.185 &186). Orgon concentre en effet toute son attention sur le nouveau venu et se trouve plongé dans un certain aveuglement, une sorte d’admiration sans bornes à l’égard de Tartuffe.

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