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Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, acte 1, scène 9

Commentaire de texte : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, acte 1, scène 9. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  1 697 Vues

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Acte I, scène 9, Juste la fin du monde

Intro:

Je vais vous présenter une lecture analytique de la scène 9 de la première partie de Juste la Fin du Monde, écrite par Jean-Luc Lagarce. Celui-ci est un auteur contemporain, un dramaturge, un comédien, un metteur en scène… touchant ainsi tous les métiers du théâtre. Atteint du SIDA en 1988, il se sait condamné et meurt prématurément à l'âge de 38 ans. Juste la fin du Monde publié en 1990 présente ainsi un jeune-homme, Louis lui aussi atteint d’une maladie et destiné à mourir. Cette pièce de théâtre met en scène le retour de Louis pour annoncer sa mort prochaine à sa famille.

La scène 9 , de la première partie se déroule au milieu de la journée, après le repas. Elle met en avant le conflit familial où tous les membres participent ainsi que l’incapacité de celle-ci à communiquer.

Problématique: En quoi cette scène de dispute révèle-t-elle les problèmes de communication et la solitude des personnages?

Plan

Nous pouvons percevoir deux mouvements principaux dans ce texte. Dans un premier temps du début à “Voila, bras d’honneur”, Lagarce met en scène la montée de la tension chez la famille. Dans un second temps, de Suzanne jusqu’à la fin de la scène, le spectateur assiste à un éclatement de la famille.

I/ La montée de la tension (l. 1-28)

La mère commence par une didascalie interne. En effet, elle précise le temps, la position des personnes et ne s’adresse à personne. De plus c’est une phrase bannale, évoque ce moment tel une habitude et quelque chose de normal. Il y a ainsi un parallélisme avec la détente, le calme de la pause et l'absence de tension qui sont contraire à la crise qui va surgir.

Cette pause détente va être soulignée par Catherine qui pose une question banale en utilisant le langage familier (le sujet et le verbe ne sont pas inversé) mais finalement cela va devenir l’élément déclencheur de la crise chez Suzanne avec le vouvoiement qui ne devrait pas être utilisé dans une famille normale

Effectivement on remarque son tempérament excessif: elle est insistante: elle pose 2x la question et agressive lorsqu'elle donne une accusation déguisée à Catherine . De plus, elle utilise “toujours” & “toute la vie” qui marque son énervement hyperbolique. D'entrée, elle rend la conversation entre L&C impossible à se développer en suggérant quel langage devrait être utilisé dans une famille harmonieuse. La communication est ainsi la source du conflit

On a ensuite Antoine qui réprimandant sa sœur prend ainsi un rôle de chef de famille: fait un rappel à l’ordre avec une phrase !!!. Mais interruption contre productive: ne va pas calmer Suzanne: Elle commence par un juron puis elle répète des verbes de parole comme “cause”, "parle" pour s’adresser pendant 5 lignes à Antoine afin de lui dire d'arrêter de lui parler. Ceci la ridiculise. On observe aussi une perte de confiance et de contrôle de sa part: elle se justifie + demande avis des autres lorsqu’elle utilise la troisième personne pour parler d'Antoine. Sa phrase négative “je ne te demande rien” la met dans une position de victime et finalement ses phrases exclamatives ainsi que sa fausse question à la fin ⇒ rythme hachée marquant sa colère, et sa révolte

Le sujet de la communication revient par la question “comment est-ce que tu me parles” de Antoine. Il montre une autre fois qu’il se met en position de supériorité et de chef de famille. De plus, en accusant Suzanne de jouer une scène il cherche à faire réagir Suzanne une fois de plus. Mais il cherche aussi

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