LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913, Le Pont Mirabeau

Commentaire de texte : Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913, Le Pont Mirabeau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  753 Mots (4 Pages)  •  136 Vues

Page 1 sur 4

Etude linéaire

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913, Le Pont Mirabeau

Intro :

Le poème Le Pont Mirabeau, extrait du recueuil Alcools publié en 1913 par Guillaume Apollinaire, écrivain et poète français de la fin du XIX° et du début du XX° siècle, appartient au lyrisme éliaque et évoque la relation amoureuse du poète avec la peintre Marie Laurencin.

Le Pont Mirabeau aborde les thèmes d'un amour passé qui rend nostalgique le poète, l'échec de cet amour ainsi que la fuite du temps.

1er mouvement : Souvenir/ Nostalgie de l'amour (v.1 à 10)

v.1

  • décasyllabe
  • ouvre et clôt le poème = apporte une musicalité

+ répétition du quatrin = refrain, qui est une forme de variation harmonique sur le décasyllabe

  • allitération en [l], consonne liquide qui fait entendre le bruit + le mouvement de l'eau
  • CC de lieu "Sous" = attire à nouveau le regard sur l'eau qui coule + situe le lieu à Paris (la Seine)

v.2

  • "et" = conjonction de coordination, les amours coulent avec l'eau, ils sont emportés avec le passé = laisse penser que la rupture amoureuse était douloureuse
  • adjectif possessif "nos" qui implique la femme aimée par le poète et créé une complicité

v.3 et 4

  • utilisation du verbe "souvienne" + imparfait = rappel que cet amour est passé avec un sentiment de nostalgie
  • v.4 = décasyllabe, créé une harmonie avec le début du couplet (en quatrain)
  • début et fin du vers avec 2 mots de sens opposés, signifie que le bonheur ne peut pas durer longtemps et laisse toujours place à une phase de tristesse ( en tout cas en amour)

v.5 et 6

  • distique répété 4 fois dans le poème = refrain/apparence d'une chanson
  • allitération en [n]
  • champ lexical du temps : "nuit" "heure" "jours" "s'en vont" = temps destructeur
  • fin du vers par "je demeure" qui indique la fixité du poète même si l'amour s'est effacé = mélancolie du poète, il ne passe pas à autre chose + solitude

v.7 à 10 (quatrain)

  • double répétion = circularité qui illustre la complicité dans le couple
  • champs lexical de la fixité qui rejoint la fin du vers 6 : "je demeure" "restons" "éternels"
  • métaphore "le pont de nos bras" = mise en relation avec le Pont Mirabeau comme s'il y avait une relation entre le lieu et les sentiments éprouvés + aspiration à l'éternité et à un amour durable
  • assonnance en [on] = musicalité qui renforce l'harmonie du poème

2ème mouvement : l'échec de l'amour (v.13 à 18)

v.13

  • comparaison entre les deux thèmes principaux, la fuite de l'amour et la fuite du temps
  • enjambements dans le quatrain, rimes entre les vers 13, 14 et 15 de la même manière que dans chaque couplet du poème

v.14

  • reprise anaphorique "l'amour s'en va" avec le vers précédent = effet d'échos, l'amour pert de son importance

v.15 et 16

  • reprise anaphorique de la conjonction "comme" avec le v.13 = parallélisme dans le quatrain, associant le thème de l'amour, à la fuite du temps, à la vie et à l'espoir
  • personnification de "l'Espérance" qui montre que le poète n'a peut-être abandonné l'espoir de voir renaitre cet amour / ou un nouvel amour malgré le constat tragique de la fuite du temps
  • la paranomase "vie est lente/ violente" souligne la douleur du poète
  • prononciation en diérèse de "violente" = témoigne de l'importance du sentiment d'espoir pour le poète

3ème mouvement : la fuite du temps (v.19 à 24)

v.19 à 21

  • à nouveau champ lexical du temps "passent" "jours" "semaines" "temps"
  • polypote du verbe passer = accentue la notion du temps qui passe, ce qui en devient angoissant
  • double négation avec la conjonction de coordination "ni" + Apollinaire en fait une utilisation anaphorique, libertés prises par le poète dans l'usage grammatical qui veut que le verbe soit précédé de l'adverbe de négation "ne"

= affirme une certaine oralité qui va de pair avec la chanson et témoigne d'une forme de modernité

  • parallélisme qui permet d'associer à nouveau les thèmes de l'amour et de la fuite du temps

v.22

  • répétition du décasyllabe qui ouvre le poème = musicalité

v.23 et 24

  • le poème se termine avec le refrain et les mots "je demeure", qui suggèrent la fixité et la stabilité du poète + le constat de sa solitude

Conclusion:

De ce fait, nous avons étudié la nostalgie amoureuse et l'échec amoureux, ainsi que la fuite du temps, abordée tout au long du poème. Apollinaire aborde ces thèmes dans un topos de la poésie élégiaque et prend une liberté dans l'écriture du poème en apportant une musicalité et une harmonie entre les vers, rassemblés en quatrains, hormis le refrain répété quatre fois, formé d'un distique.

...

Télécharger au format  txt (4.6 Kb)   pdf (56.7 Kb)   docx (9.2 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com