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Commentaire : « Spleen », Jules Laforgue

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Par   •  14 Février 2024  •  Commentaire de texte  •  1 143 Mots (5 Pages)  •  65 Vues

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Commentaire : « Spleen » Jules Laforgue

                C'est au XIXème, que Baudelaire, alors chef de file des symbolistes marque les esprits avec sa perception de l'homme déchiré qui dans une quête impossible de s'affranchir de l'angoisse et de l'ennui, ressent un profond mal-être mais qui éveille néanmoins un certain désir d'idéal. Cet état d'esprit défini et nommé le spleen par Baudelaire, touchera un grand nombre de personnes, mais en inspirera d'autres dont Jules Laforgue. Ce sonnet nommé "Spleen", écrit en 1880 par Jules Laforgue appartient au mouvement symboliste. L'auteur nous raconte une journée placée sous le signe du spleen mêlant ennui et l'envie de s'en sortir, nous nous demanderons donc comment Jules Laforgue définit le spleen dans ce poème ? Après avoir étudié l'état d'esprit du poète, nous verrons comment celui-ci tente de s'y échapper et puis enfin nous analyserons le cercle vicieux dans lequel se trouve le poète.

               

               Ce sonnet parle avant tout d’un état d’esprit dévastateur, nommé le spleen. Dans une journée tout à fait banale, le poète se lamente d’un extrême ennui dès le premier vers :« Tout m’ennuie aujourd’hui ». L’énumération au vers 12 : « Je mange, et bâille, et lis, rien ne me passionne» souligne aussi l’ennui du poète, ayant un train de vie qui semble monotone, il enchaîne les actions d’une journée banale sans y trouver une quelconque joie. L’ennui se remarque également au vers 6 et 7 « Et machinalement sur la vitre ternie Je fais du bout du doigt de la calligraphie » : le poète qui ne resssent point d’exaltation viens à dessiner avec son doigt sur une vitre, une action qu’on réalise seulement lorsque nous sommes emparé de l’ennui ou dans une volonté de passer le temps. Le mot « machinalement » accentue le mal être de l’auteur, il n’est plus réellement maître de sa vie et se laisse dévorer par l’ennui. Et cet ennui ce manifestera tout au long du poème jusqu’au dernier vers « Seul je ne puis dormir et je m’ennuie encor ». Le mot « seul » nous montre aussi que le mal-être du poète est aussi dû à une certaine solitude, que l’on remarque également au vers 9 avec le mot « Personne » qui souligne un manque que ressent le poète, un manque qu’il pourrait combler avec quelqu’un. Cette solitude accentue le mal-être de l’auteur qui possède déjà un état d’âme assez noir. L’oxymore « Je regarde sans voir » au vers 5, montre clairement que le poète ne vie plus réellement, il est déchiré, son existence est voué au mal au point de ne plus être maître de ses actions. Néanmoins une certaine volonté d’aller mieux s’affirme chez l’auteur.

              Après un début de journée de nouveau placé sous le prisme de l’ennui, le poète exprime soudainement une volonté de sortir de chez lui au vers 8 « Bah ! sortons, je verrai peut-être du nouveau. » Ce vers exprime explicitement une volonté, un espoir d’aller mieux, de s’échapper de l’ennui et de la solitude qui l’étouffent chez lui. Mais ce désir laissera place à une certaine déception. En effet, sortir de chez lui ne lui offrira aucun bénéfices, il restera quand même emparé de l’ennui et de la solitude. Le vers 9 : « Pas de livres parus. Passants bêtes. Personne » nous montre que le fait qu’il n’y a pas de nouveau livres paru, ne l’aidera pas à combrattre l’ennui avec cela et il ne pourra également point combrattre sa solitude car comme il le dit, il y a personne. De plus la météo elle aussi n’est pas au rendez-vous et joue un rôle considérable sur l’état d’âme du poète. Déjà présente dès le début de sa journée : « En haut ciel gris rayé d’une éternelle pluie » (vers 2), cette noirceur que dégage la météo semble suivre le poète malgré qu’il souhaite y échapper : « de la boue, et l’averse toujours… » (vers 10) Déçu de sa courte escapade en ville, le poète n’a pu s’échapper de l’ennui et de la solitude que lui provoque le spleen, il se retrouve alors contraint de rentrer « à pas lourds… » (vers 11) et cela nous montre qu’il est rétissant car il est conscient que malgré qu’il ait eu le désir d’aller mieux en sortant dehors, cela n’a rien changé et il retourne chez lui, dans un cercle vicieux.

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