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Andromaque, acte I, scène 4

Cours : Andromaque, acte I, scène 4. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2024  •  Cours  •  777 Mots (4 Pages)  •  23 Vues

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Voici un commentaire linéaire pour l’oral de l’acte I scène 4 de la pièce Andromaque de Jean Racine.

L’extrait analysé va du début de la scène à «Seigneur, voilà des soins dignes du fils d’Achille»

Andromaque, acte I scène 4, introduction

Racine est un dramaturge du XVIIème qui se rattache au classicisme. Il est également très influencé par le jansénisme , un courant catholique qui dénonce les affres de l’âme pécheresse.

À rebours du théâtre de Corneille, plus héroïque, Racine met en scène les conséquences désastreuses de la passion pour mieux diriger l’homme vers la vertu chrétienne.

Andromaque est une tragédie en 5 actes écrites en 1667.

Pyrrhus, le fils d’Achille, a tué le prince troyen Hector et tient en otage sa veuve Andromaque. Épris d’amour pour elle, et sachant que les grecs veulent s’emparer d’Astyanax son fils pour éviter qu’il ne venge Hector, il va la soumettre à un chantage.

Mais son stratagème de séduction tourne court et laisse place à une tragédie nouvelle.

Problématique

En quoi le stratagème de Pyrrhus pour séduire Andromaque ne peut-il se dénouer que de façon tragique?

Annonce de plan linéaire

Nous verrons dans une première partie, du début de la scène à « Mais il me faut tout perdre et toujours par vos coups« , que Pyrrhus tente de susciter l’inquiétude d’Andromaque.

Dans une deuxième partie, de «Madame, mes refus ont prévenu vos larmes» à «De ne vous point compter parmi vos ennemis?», Pyrrhus adopte la posture du héros chevaleresque.

Mais nous étudierons dans une troisième partie, avec la dernière réplique d’Andromaque, que cette dernière résiste à Pyrrhus.

I – Pyrrhus tente d’inquiéter Andromaque pour la rendre dépendante de lui

Du début de la scène 4 à «Mais il me faut tout perdre et toujours par vos coups»

La scène s’ouvre sur une question de Pyrrhus: «Me cherchiez-vous, Madame?». La forme interrogative dévoile le rapport de soumission de Pyrrhus à l’égard d’une femme qui tient en main son destin.

Pyrrhus emploie les codes de la galanterie à travers le groupe nominal «un espoir si charmant» , avec l’adjectif «charmant» renforcé par l’adverbe intensif «si». L’intrigue amoureuse est la motivation essentielle de cette scène, du moins du point de vue de Pyrrhus.

Pyrrhus joue sur l’adjectif «charmant» qui qualifie le terme «espoir» mais qui vise en réalité Andromaque. Il s’agit d’une hypallage par lequel Pyrrhus vise un double sens typique du style précieux.

L’interrogation «me serait-il permis?» utilise le vocabulaire de la soumission.

Andromaque répond en mettant en lumière sa situation tragique digne de susciter la terreur et la pitié.

Elle évoque immédiatement son fils («où l’on garde mon fils») dont elle rappelle la filiation avec Hector le seul bien qui me reste d’Hector»). Cette référence immédiate à la filiation d’Astyanax rappelle qu’un destin tragique pèse sur la famille d’Hector.

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