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Analyse du prologue de Gargantua de Rabelais

Analyse sectorielle : Analyse du prologue de Gargantua de Rabelais. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2024  •  Analyse sectorielle  •  1 102 Mots (5 Pages)  •  24 Vues

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Oral - Analyse linéaire 1: extrait du Prologue de Gargantua (1.26-67)

l'analyse linéaire

26-41: une méthode de lecture

-Par l'emploi d'une interrogation directe, l'auteur cherche à impliquer son lecteur dans la réflexion qui va suivre. Cette réflexion sera à la fois divertissante le prélude est un avant-divertissement, une Improvisation et sérieuse le « coup d'essai renvoie à une tentative de démonstration. Contrairement au début de ce prologue,

- l'apostrophe « mes bons disciples » est valorisante et établit une relation de maître à élèves qui partagent les mêmes idées. Nous sommes bien dans une tonalité didactique.

- La deuxième apostrophe, « quelques autres fous oisifs est notamment une référence au grand humaniste Erasme, que Rabelais considérait comme l'un de ses maîtres et qui avait déjà publié son célèbre essai: Éloge de la Folie. Les « fous oisifs» désignent ceux qui prendront le temps d'étudier, de lire attentivement l'ouvrage.

-Rabelais poursuit avec son ton joyeux et comique pour mieux prouver ensuite au lecteur qu'il est souvent naïf et trompé par la légèreté apparente d'un titre

-L'emploi du connecteur d'opposition « mais et de la tournure Impersonnelle négative d'obligation (« il ne faut pas»), introduit un principe de lecture que Rabelais souhaite inculquer à ses « disciples». C'est la thèse de Rabelais. Il s'agirait d'être plus méfiant sur le but des œuvres annonçant une histoire légère, de mieux considérer les livres.

-Rabelais crée une opposition entre le titre enseigne extérieure et le contenu de l'ouvrage « œuvres des hommes». Il illustre ensuite sa thèse par deux exemples populaires, l'habit ne fait pas le moine (amusant dans la bouche de Rabelais lui-même moine...) et celui de la cape espagnole construit sur le même proverbe, se méfier des apparences Rabelais peut ici se moquer du courage espagnol et commencer sa critique de Charles Quint.

- Cette leçon de lecture se poursuit par l'énonciation d'une conséquence grâce à la locution présentative « c'est pourquoi » suivi d'une nouvelle tournure impersonnelle d'obligation, l’affirmative cette fois-ci (<< il faut »), qui fait écho à la précédente et expose à nouveau la thèse de Rabelais. L'auteur expose donc une méthode de lecture en montrant ce qu'il ne faut pas faire et ce qu'il faut faire: ne pas se laisser prendre par la légèreté d'un titre, <<< ouvrir» et « soigneusement peser», c'est-à-dire examiner, lire très attentivement le contenu, réfléchir

-L'adverbe << alors » ouvre la conclusion de ce premier paragraphe.

-Grâce à l'emploi d'une principale au futur vous reconnaîtrez, l'auteur garantit au lecteur que, s'il applique ces règles, il accédera au sens profond des œuvres.

-Le champ lexical du savoir parcourt tout le paragraphe: << essai », « disciples », « oeuvres », « traiter « (x3), matières ». La lecture exige donc un travail du lecteur qui doit réfléchir à l'interprétation des textes.

42-45: la double lecture (divertissement lecture littérale / réflexion lecture savante, lecture allégorique).

-Rabelais propose ensuite deux formes de lectures contraires, celle dite littérale et celle dite « allégorique» ou « savante».

-« En admettant que » introduit , plutôt qu'une hypothèse, une véritable concession que l'auteur fait au lecteur: bien sûr, les œuvres des hommes divertissent le lecteur et le font souvent sourire.

- On voit le raisonnement équivoque de l'auteur qui ne sépare jamais le sérieux du rire, autant dans la forme (cf. mélange de tonalités) que dans le fond (léger/profond, rire/réflexion).

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