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Gargantua, Rabelais, Le prologue (1534)

Commentaire de texte : Gargantua, Rabelais, Le prologue (1534). Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2015  •  Commentaire de texte  •  2 096 Mots (9 Pages)  •  3 132 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE N°1 : GARGANTUA, RABELAIS, « LE PROLGUE » (1534)

I) Présentation de l’auteur et de l’œuvre

- Rabelais (XVIe s) occupa 3 fonctions : moine, médecin et écrivain, ce qui lui permet d’avoir un regard complet sur l’Homme. Il bénéficie de protections puissantes pour éviter les foudres de la Sabonne qui forme alors les Jésuites. Il écrit en latin les œuvres scientifiques et en français les romans.

Les 5 romans : (s’apparentent à des chroniques (Qui évolue lentement, qui dure longtemps) et s’inspirent du folklore)

• Pantagruel : Naissance et éducation du personnage

• Gargantua : Histoire du père de Pantagruel, naissance et éducation du jeune prince qui devient un humaniste.

• Tiers livre : C’est un livre dédié à Panurge où il est question de mariage. En réalité Rabelais y traite de philautie (Amour de soi-même et de la prédestination) => Pour trancher la question, Panurge et ses amis partent à la recherche de la Dive-Bouteille.

• Quant-livre : Voyage à Panurge  et Gargantua. Ils visitent 14 îles, ce qui est l’occasion d’évoquer les problèmes de l’époque, en particulier, l’opposition entre catholiques (Papimaures) et protestants (Papefigues).

• 5ème Livre : Résultat de la quête : la Dive-Bouteille livre son oracle « Trinch » (boire ?). Rabelais laisse entendre que l’Homme doit trouver la vérité par lui-même.

II) Lecture analytique n°1 

• Impression de lecture :

-Humanisme                                                 - Disciple

-Références (antiques)                                         - Education

- Eloge                                                         - Leçon

- Sérieux                                                - Apostrophe

- Comique                                                - Discourt

- Argumentation                                        - Extérieur/Intérieur

- Préjugé                                                - Comparaison

- (Enumération [niveau de langue])

• Problématique :

En quoi le prologue constitue-t-il une entrée étonnante dans le projet humaniste ? ou (autre formulation) En quoi le prologue est-il une leçon humaniste ?

• Introduction :

        Le mouvement littéraire de l’humanisme porte un regard nouveau sur l’Homme en lui laissant la marge de progression personnelle que lui interdit l’Eglise. Rabelais, en entreprenant de relater les aventures de Gargantua, cherche à éduquer son lecteur et à l’amener à l’humanisme sous le couvert du rire. Dans le prologue de Gargantua, il énonce à sa manière la nouvelle idéologie et la nouvelle éthique qu’il prône. Ainsi on peut se demander : En quoi le prologue constitue-t-il une entrée étonnante dans le projet humaniste. [Annonce de plan à prévoir ici].

• Plan : Impressions à classer

           Niveaux d’interprétation

Début de plan :

- Sérieux, comique, extérieur/intérieur, argumentation, comparaison => autour du contraste ( II)

- Education, leçon, disciple, lecteur, préjugés => autour du lecteur (III)

- Comique, niveau de langue, apostrophe, références culturelles => autour du comique (I)

PLAN :

I) Effet comique intentionnel

1) Les apostrophes particulières

2) Un trajet du discours contestable

II) Le sérieux derrière la frivolité

1) Un texte construit

2) L’unité de sens

III) Le culte du paradoxe

1) L’ambiguïté du prologue

2) La figure équivoque (Qui est susceptible de s'expliquer de plusieurs façons) au lecteur

I) L’effet comique intentionnel

Intro. partielle : Le mouvement littéraire de l’humanisme tend vers un idéal de perfection et Rabelais choisit délibérément d’y parvenir par le rire ; l’effet comique y est donc intentionnel.

  1. Des apostrophes particulières

Le comique se lit chez Rabelais d’abord dans la manière avec laquelle il s’adresse au lecteur.

D’un côté, il répond au code du discours justificatif, en s’appuyant sur une certaine connivence : 4 apostrophes marquent le lien.

« buveurs très illustres », « vérolés très précieux », « mes bons disciples », « qq fol en distributivité ».

La prise à parti du lecteur contribue à entretenir la relation attendue avec le public.

La particularité toutefois de ces apostrophes tient à leur caractère contradictoire.

Eloge : « très illustres » / « très précieux » => Adjectifs mélioratif et/ou superlatif, qualité suprême

Blâme toutefois qui accommode cet éloge : « Buveurs », « vérolés » ou « fol » ⬄insultes  < catégories c’exclus au XVIe siècle. => Aspect farcesque qu’entretient à volonté Rabelais en assemblant son public à des banqueteurs.

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