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Prologue de Gargantua, Rabelais

Commentaire de texte : Prologue de Gargantua, Rabelais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 744 Mots (7 Pages)  •  695 Vues

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Texte 14 : prologue de Gargantua, Rabelais

Page 41 « c’est pourquoi… que l’état politique et la vie économique » page 42

Introduction : Gargantua est un roman composé par Rabelais au 16ème siècle. Rabelais est un bourgeois qui a d’abord été moine avant de quitter les ordres. Il étudie la médecine avec succès. Ses romans sont célèbres et ont été censurés par la Sorbonne. Il propose une critique virulente de la société du Moyen-Age et des savants. Gargantua met en scène des géants. Le ton est celui de l’épopée burlesque. C’est le deuxième roman de Rabelais mais chronologiquement c’est le premier. Ce roman nous raconte les aventures de gargantua en passant par sa naissance, ses origines, ses études, ses exploits, ses voyages… Rabelais est un auteur humaniste et ne peut pas être uniquement dans le burlesque, il a quand même de idées qui lui sont chères. Il rédige un avis au lecteur et un prologue avant de commencer à narrer les événements. Dans ce prologue il présente ses intentions, capte l’intérêt du lecteur et délivre un mode d’emploi pour réellement apprécier le roman.

A présent je vais vous présenter mon projet de lecture qui sera : Comment, dès ce prologue, Rabelais parvient à concilier plaisir et exigence pour définir la lecture ?

3 mouvements dans le texte :

  1. Un avertissement sérieux au lecteur (« c’est pourquoi… de gaieté de cœur »)
  2. Il commence à teinter son propos de comique (« N’avez-vous … l’usage des parties du corps »)
  1. La métaphore du chien rongeant son os (« n’avez-vous jamais … avec quelle application il le suce »)
  2. Rabelais revient au lecteur et le pousse à s’interroger sur l’attitude qu’il dit avoir face au livre
  1. Eloge de la lecture (« à l’exemple de ce chien… vie économique »)

I. Un avertissement sérieux au lecteur

Ligne 1 et 2 :

  • Le texte commence par un impersonnel « il faut » = un conseil, une injonction
  • Utilisation de l’infinitif (ouvrir et peser) = idée de loi, de conseil
  • Présent de vérité générale « ce qui y est exposé » = règle sérieuse
  • Rabelais donne un ordre de comment il doit être avec la lecture de ce livre
  • Le lecteur doit avoir une attitude active
  • Rabelais parle de ce que le livre contient, le contenu qui demande de l’attention

Ligne 3 et 4 :

  • Alors = conséquence de l’acte précédent avec un verbe au futur
  • Vous = s’adresse directement au lecteur, crée un lien direct avec lui
  • Il fait une prolepse, anticipe ce qui va nous arriver
  • Série d’opposition entre la drogue contenue dedans et la boite, antithèse

Ligne 5 et 6 :

  • Antithèse entre matière traitée = contenu et le titre = contenant
  • Prétendait = ce que l’on promettait de l’extérieur
  • Rabelais nous invite à travers ces antithèses à ne pas s’arrêter aux apparences, pas s’arrêter au titre, analyser le contenu

Ligne 7 et 8 :

  • Rabelais vouvoie le lecteur et s’adresse toujours à lui
  • Nouvelle supposition, on entre dans une hypothèse
  • Sens littéral = sens premier du texte, qui pourrait être drôle
  • Correspondent bien au titre = apparences, pas de différences contenant/contenu
  • « Assez joyeuses » reprend « folâtres »

Ligne 9 :

  • Adverbe toutefois = il contredit
  • Conseille au lecteur de dépasser cette première impression, ce sens littéral
  • Une deuxième règle : « il ne faut pas »
  • Formule impersonnelle de nouveau
  • Le premier sens est comparé au chant des sirènes, incarne la séduction, la manipulation
  • Référence à Homère, l’Odyssée, chant numéro 12, très attaché aux textes de l’Antiquité car c’est un humaniste

Ligne 10 et 11 :

  • Mais = il va nous dire ce qu’il faut faire, conjonction de coordination qui exprime l’opposition
  • Il faut INTERPRETER ce qui nous fait rire, une nouvelle règle, injonction
  • Complément circonstanciel de manière « à plus haut sens »
  • Chercher une interprétation plus sérieuse

On peut dire dans ce premier mouvement que le prologue a servi d’avertissement au lecteur, Rabelais nous a vraiment donné un mode d’emploi, c’est bien d’apprécier son côté distrayant mais il faut aller au-delà d’une simple lecture divertissante

II. le comique, A : la métaphore du chien rongeant son os

Ligne 12 :

  • Question rhétorique qui fait écho à « n’avez-vous jamais vu un chien » anaphore
  • Dans ces questions rhétoriques qui permettent d’introduire 2 nouveaux thèmes (la boisson et le chien) il introduit une touche de comique
  • Comparaisons entre déboucher une bouteille (effort produit pour déboucher) et un chien qui ronge son os : on n’obtient rien sans rien
  • Il nous rapproche nous lecteur à quelqu’un qui veut déboucher une bouteille : renvoie au début du prologue quand Rabelais nous appelait « buveurs très illustres »
  • La bouteille = même idée que la boite, contenant/ contenu

Ligne 13 à 16 :

  • La comparaison avec le chien est longue
  • 2e question rhétorique
  • Référence sérieuse à Platon et humaniste (antiquité…)
  • Elle donne tout son poids à ce que va dire Rabelais
  • Rabelais dit du chien que c’est la bête la plus philosophe = métaphore burlesque car la bête s’oppose au philosophe, 2 domaines différents, l’animal n’est pas censé être doté de raison et le philosophe est celui qui raisonne le plus, il passe sa vie à chercher la vérité
  • Superlatif « la plus philosophe »

Ligne 17 à 20 :

  • Il nous explique pourquoi nous lecteur on doit prendre exemple sur le comportement du chien = nouvelle fois burlesque
  • Série anaphorique de « avec quelle » + 6 noms commun, une autre avec « il le » + 6 verbes, parallélisme de construction qui sert à insister, il ne nous demande pas un petit effort
  • Il renvoie au chien, « le » renvoie à l’os, tous ces verbes désignent l’action du chien, et « avec quelle » = compléments circonstanciels de manière
  • La façon dont ce chien s’acharne sur cet os avec application est l’attitude qu’il nous demande d’avoir avec son livre
  • Pas la première fois que Rabelais associe l’art de la lecture à l’art de la table, de bien manger
  • Pour lui la lecture est une activité nourrissante
  • Il donne une méthode pour lire son livre, les noms communs « dévotion, ferveur, prudence, passion » sont là pour nous préciser l’état d’esprit dans lequel doit être le chien et le lecteur
  • Les verbes d’action nous disent que la lecture est une activité, nous devons être actifs pour aller chercher la moelle, le trésor à l’intérieur

B. Rabelais revient au lecteur et le pousse à s’interroger sur l’attitude qu’il dit avoir face au livre

Ligne 20 à 24 :

  • Deuxième série de questions avec 3 questions permettent de dépasser la comparaison avec le chien pour aller vers le lecteur, mise en abyme de la lecture, demande au lecteur de s’interroger et fournir un effort d’interprétation
  • « Pousse » et « prétend » verbes qui font plus penser au lecteur qu’au chien
  • Répond aux questions : que chercher le chien et que doit chercher le lecteur ? « Un peu de moelle, plus délicieux »
  • Hyperboles « plus délicieux » et « perfection de la nature » désignent la moelle, il fait l’éloge de la moelle, ce qui se cache à l’intérieur de l’os, permet de faire grandir intellectuellement, le nourrir

Ligne 25 et 26 :

  • Comparaison avec Galien (médecin grec) = argument d’autorité + référence antique très humaniste
  • Ce qu’il dit doit être pris au sérieux
  • Le lecteur

Il y a une touche de comique dans ce deuxième mouvement mais Rabelais a déjà commencé à exprimer que la lecture exige un travail d’interprétation. Il faut chercher dans l’os la moelle, ne pas s’arrêter au contenant.

III. éloge de la lecture

Ligne 27 et 28 :

  • Il nous indique que nous devons prendre exemple sur le chien « a l’exemple de »
  • Formule impersonnelle « il convient de » vérité générale
  • Interpellation directe au lecteur « vous »
  • Nous demande de nous comporter en être sage « avoir la sagesse »
  • 3 verbes à l’infinitif, rythme ternaire
  • Clin d’œil au chien avec le verbe « flairer », métaphore filée
  • La graisse= ce qui intéresse le chien dans la viande
  • Mode d’emploi de lecture, son but
  • « Estimer » = capacité critique
  • Fusion entre le livre et l’os à moelle « beaux livres de haute graisse »

Ligne 29 à 33 :

...

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