Mon organisation vue comme un organisme

Mon organisation vue comme un organisme

Pour être efficace à leur travail, les gens doivent être en mesure de satisfaire à leurs besoins complexes (social, sécurité, nourriture, etc.). Un employé travaille mieux lorsque les tâches qu'il doit accomplir le motivent. De plus, avoir la possibilité de réaliser des choses et d'obtenir des récompenses qui satisferont leurs besoins personnelles, aide les employés à accomplir leur tâche.

L'employeur doit trouver une façon de faire pour qu'il y ait une certaine congruence entre ses besoins et ceux des employés. Pour fonctionner à son plein potentiel, il devient essentiel de combler ceux des employés. Dans les unités de réadaptation, les besoins physiologiques et de sécurité sont comblés grâce aux salaires avantageux ainsi qu'une gamme d'avantages sociaux. Mais qu'en est-il des autres besoins?

L'idéal pour stimuler les employés à diriger ses efforts vers l'objectif ultime de l'employeur, est de lui permettre de combler ses besoins simultanément. Pour cela, le centre jeunesse doit mettre en place un système de reconnaissance des efforts fournis par ses employés. Ce comité a déjà existé dans le passé. Mais devant le peu d'ouverture des directeurs (pas d'argent à investir dans ce projet, pas de temps à y mettre et surtout pas le temps de toujours reconnaître les bons coups des employés) et du peu de croyance des employés (les choses en changeront jamais, on n'est pas considéré pour ce que l'on fait), ce comité a pris fin. On nous incite à faire place à l’innovation, de créer des moments ou des situations qui augmenteraient notre niveau de satisfaction et qui favoriseraient le fonctionnement de l'établissement mais il ne faut pas déroger à la routine, ni demander de budget, ni trop créer de changement. Bref, vous pouvez le faire mais ne changez rien!

Avec la situation de compression budgétaire, les besoins des employés se résument à : « il ne faut pas que cela occasionne de dépenses…». La direction a même modifié l’appellation des unités de réadaptation dans un but de diminuer l’utilisation de la liste de rappel. Les gens de la liste ont été avisés que le but premier était de faire une économie et d’en arriver à ne plus avoir besoin de faire appel à eux. Face à ses employés, le centre jeunesse est beaucoup plus mécaniste qu’organique. Il y a tellement peu de motivation et de reconnaissance de la part de l'employeur que les arrêts de travail ne cessent d'augmenter. Ne pouvant pas participer aux décisions qui nous concernent, le sentiment d'appartenance diminue aussi. Si l'on regarde la pyramide des besoins de Maslow, certains employés ne sont pas très hauts dans celle-ci. La direction ne réalise pas qu’en ayant des employés satisfaits que le rendement de ceux-ci ainsi que leur sentiment d’appartenance augmenteront.

Avec nos collaborateurs, il arrive aussi que ces derniers nous dirons que nous leur fermons la porte et vice versa. La direction va se soucier du bien paraître de l’établissement cachant les difficultés de celui-ci. Elle blâmera l’environnement externe à l’établissement responsable de ses lacunes et expliquera le manque de collaboration à leur manque de professionnalisme

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