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L’organisation vue comme une prison du psychisme

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Par   •  26 Mars 2019  •  Cours  •  535 Mots (3 Pages)  •  1 841 Vues

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L’organisation vue comme une prison du psychisme

• Les membres de l’organisation construisent, au fil de la vie organisationnelle, des visions du monde – toujours partiales – qui leur permettent de donner sens aux événements et d’agir. Cependant, ces visions du monde peuvent se transformer en « pièges cognitifs » lorsqu’elles deviennent rigides et fermées, c’est-à-dire lorsque les membres de l’organisation les tiennent pour acquises, ne cherchent plus à les éprouver et perdent tout sens critique à leur égard.

• L’organisation possède une « face cachée », qui est liée plus ou moins directement à l’inconscient des individus membres de l’organisation. Cela signifie que la raison d’être de certains éléments de l’organisation déborde les motifs traditionnels de rationalité et d’efficacité, pour englober des motifs cachés qui ont trait à des phénomènes psychiques inconscients qui sont souvent difficiles à reconnaître et que, souvent, on n’accepte pas de reconnaître.

• Ces phénomènes psychiques concernent d’abord la sexualité et son refoulement dans l’inconscient. On peut considérer que certains éléments structurels de l’organisation sont la manifestation de l’institutionnalisation de préoccupations inconscientes de certains individus, préoccupations liées au refoulement de la sexualité. Selon cette conception, des préoccupations inconscientes différentes donneraient lieu à des modes d’organisation différents.

• On peut aussi considérer que les organisations reproduisent des traits inconscients liés aux relations familiales. De nombreuses organisations seraient ainsi une expression du patriarcat, étant donné le rôle majeur joué traditionnellement par les hommes dans les relations familiales. On pourrait envisager des organisations « matriarcales » qui seraient alors très différentes des organisations traditionnelles.

• Les organisations peuvent également être vues comme des constructions destinées à soutenir notre recherche inconsciente de l’immortalité. Selon cette théorie, nous avons tous tendance à refuser la réalité de notre mort prochaine et à construire une réalité où nous avons l’impression d’avoir la maîtrise de notre vie. Les organisations sont l’un des lieux où ce désir de maîtrise et de contrôle est manifeste.

• Selon une autre théorie, ce sont des mécanismes inconscients de défense contre l’angoisse qui seraient déterminants pour comprendre la « face cachée » de l’organisation. Certains éléments organisationnels seraient investis d’un rôle inconscient dans cette lutte continue contre l’angoisse, que celle-ci soit individuelle ou collective.

• D’autres encore soutiennent que certains éléments de l’organisation servent d’« objets transitionnels » pour les membres de l’organisation ou une partie d’entre eux, c’est-à-dire que, de manière inconsciente, ces éléments leur sont indispensables pour conserver le sens de leur identité. C’est pourquoi ils refuseront la plupart du temps tout changement qui aurait une incidence négative sur ces objets transitionnels.

• Enfin, une dernière théorie consiste à dire que l’organisation possède une « ombre » constituée des désirs inconscients refoulés de ses membres, en particulier des désirs qui s’accordent mal avec

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