LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

UE.3.6.S5 Situation relationnelle

Étude de cas : UE.3.6.S5 Situation relationnelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Décembre 2016  •  Étude de cas  •  1 811 Mots (8 Pages)  •  1 054 Vues

Page 1 sur 8

Situation relationnelle

        Mme S., 46 ans, arrive ce jour au bloc opératoire pour passer un examen: une coloscopie. La patiente n'a pas de signes cliniques particuliers pouvant évoquer une maladie colorectale quelconque.

Mme S. a eu une prémédication avant d'arriver dans le service, un anxiolytique lui a été administré.

Je retrouve Mme S. à l'accueil, lieu dans lequel les patients attendent pendant que le personnel soignant prépare la salle d'intervention et lieu où la perfusion est posée.

Je me présente à la patiente en mettant mon statut d'étudiante en avant puis j'effectue l'identito-vigilance. Mme S. semble assez détendue et me fait quelques sourires. Je lui explique que je vais effectuer la pose du cathéter intraveineux, et lui demande son consentement. La patiente est d'accord pour que ce soit moi qui effectue le soin.

Une fois la préparation du matériel faite, je m'installe correctement auprès de la patiente. A ce moment précis, je me rends compte que le faciès de la patiente a changé. Je fais abstraction de cela, car plusieurs fois durant mon stage, j'ai du faire face à ce genre de réactions qui disparaissaient une fois la pose de cathéter effectué.

        Lorsque je serre le garrot, j'entends la patiente renifler. Je me retourne vers elle et remarque que Mme S. a les larmes au bord des yeux et semble crispée.

Je décide d'interrompre le soin, retire le garrot et questionne la patiente en lui demandant «qu'est-ce qui ne va pas Madame? Vous avez peur des aiguilles? », elle me répond qu'elle n'a pas peur des aiguilles en particulier. Je l'interroge une fois de plus « Vous êtes stressée par rapport à la coloscopie? ». Elle me répond : « oui, c'est sûrement dû à cela, ça ira mieux après ». J'essaie de rassurer la patiente en lui touchant délicatement le bras puis lui explique le déroulement du soin, insiste sur la brièveté de l'intervention et lui rappelle qu'elle sera sous anesthésie générale. Je lui indique également que nous nous retrouverons en salle de réveil après l'examen.

Mme S. semble réconfortée et me sourit de nouveau. Je lui demande alors si je peux continuer le soin, ce que la patiente me confirme. Je recommence la détersion, serre de nouveau le garrot puis regarde la patiente avant d'introduire l'aiguille. La patiente se crispe une nouvelle fois et se met à pleurer. Je décide d'arrêter de nouveau  le soin , je pousse le chariot de soin puis réinstalle la patiente confortablement comme à son arrivée. Je lui demande alors si il y a un autre problème, la patiente me répond sans me regarder «non non, ce n'est rien. C'est juste l'examen qui me rend anxieuse, j'ai peur d'avoir mal».

Je constate que la patiente reste sur la réserve et me cache quelque chose, un moment de silence s'installe. Après quelques instants, je prends la main de la patiente, puis lui dis que je sens que quelque chose ne va pas. De ce fait, j'appuie sur le fait que nous sommes là pour elle, pour la rassurer, pour répondre à ses questions et ses besoins. Après avoir insisté, Mme S. avoue qu'elle a peur du résultat de l'examen. Je reprends donc ses propos : « Peur des résultats ? Pourquoi ? ». Rapidement, Mme S. me confie que son père est décédé d'un cancer du colon depuis peu de temps et fond en larmes.

Surprise par sa réponse, j'ai eu quelques difficultés à trouver les mots justes instantanément. Je lui rappelle, avec un ton doux, que pour le moment «il n'y a aucuns signes cliniques pouvant évoquer un cancer colorectal» et que «en vue de son jeune âge, c'est une bonne initiative de passer un examen de prévention pour une prise en charge précoce ».Suite à notre discussion, les larmes de la patiente se sont arrêtées et elle me remercie de l'avoir écouté et se dit soulagée.

L'heure de l'intervention approchant, je demande à la patiente si je peux effectuer le soin. Elle accepte, l'acte se passe sans encombre. Avant de la quitter, je conseille à la patiente de bien respirer pour se détendre avant l'examen et je lui rappelle avec le sourire que nous nous retrouverons en salle de réveil d'ici 30 minutes. La patiente me sourit et me remercie à nouveau.

Prise en charge / Éléments de communication

Explications

(j'explique ce que je fais)

Justifications

(je justifie pourquoi je le fais)

Lorsque je serre le garrot, j'entends la patiente renifler. Je me retourne vers elle et remarque que Mme S. a les larmes au bord des yeux et semble crispée.Je décide d'interrompre le soin et retire donc le garrot

J'arrête le soin

Je montre à la patiente que je suis disponible et à l'écoute dans le but d'instaurer un climat de confiance.

et questionne la patiente en lui demandant «qu'est-ce qui ne va pas Madame? Vous avez peur des aiguilles? »

Utilisation d'une question ouverte

Utilisation d'une question fermée

Mode d'intervention : le questionnement

J'essaie de faire verbaliser la patiente pour identifier le problème.

Le fait de poser une question fermée peut induire la patiente à répondre quelque chose qu'elle ne pense pas. De plus, les deux questions s'enchaînent, ne laissant pas le temps à la patiente de verbaliser ses affects.

Je l'interroge une fois de plus « Vous êtes stressée par rapport à la coloscopie ? »

Hypothèse

Question fermée

J'essaie de cibler la problématique

Elle me répond : « oui, c'est sûrement dû à cela, ça ira mieux après »

Verbalisation de Mme. S. qui me conforte dans mon hypothèse

J'essaie de rassurer la patiente en lui touchant délicatement le bras puis lui explique le déroulement du soin, insiste sur la brièveté de l'intervention et lui rappelle qu'elle sera sous anesthésie générale. Je lui indique également que nous nous retrouverons en salle de réveil après l'examen.

Utilisation du non-verbal: le toucher

Communication pédagogique lors de l'explication du soin

Mode d'intervention : explication, argumentation

Attitude: soutien, consolation

Instauration d'un climat de confiance et mise en place d'une relation d'aide. Le toucher intensifie également la communication et dans ce cas réconforte la patiente.

Le fait qu'elle retrouve une soignante qu'elle a déjà vu

après l'examen lui démontre un bon suivi de la prise en charge, et peut la rassurer.

Mme S. semble réconfortée et me sourit de nouveau.

Communication non-verbale

Je lui demande alors si je peux continuer le soin

Demande le consentement de la patiente sur la continuité du soin

Je respecte les besoins de la patiente, puis l'interroge pour ne pas la brusquer.

Je recommence la détersion, serre de nouveau le garrot puis regarde la patiente avant d'introduire l'aiguille. La patiente se crispe une nouvelle fois et se met à pleurer. Je décide de nouveau d'arrêter le soin , je pousse le chariot de soin puis réinstalle la patiente confortablement comme à son arrivée

Communication non-verbale dominante

Interruption du soin, puis retrait du chariot à distance

Par ce geste, je démontre l'intérêt que je porte à la patiente, je suis entièrement à son écoute et disponible. Le soin passe au second plan, la recherche d'une réponse adaptée à son mal-être devient primordial.

Je lui demande alors si il y a un autre problème

Utilisation d'une question ouverte

Mode d'intervention: exploration

Je laisse à Mme S. la possibilité de s'exprimer

La patiente me répond sans me regarder «non non, ce n'est rien. C'est juste l'examen qui me rend anxieuse, j'ai peur d'avoir mal».

Je constate que la patiente reste sur la réserve et me cache quelque chose, un moment de silence s'installe

Absence de contact visuel

Respect du silence

Observation de la patiente

Permet à la patiente de ne pas se sentir pressée et donc de mieux exprimer son ressenti, de gérer ses émotions et de ne pas se sentir dépasser par les évènements.

Après quelques instants, je prends la main de la patiente, puis lui dis que je sens que quelque chose ne va pas. De ce fait, j'appuie sur le fait que nous sommes là pour elle, pour la rassurer, pour répondre à ces questions et ses besoins.

Communication non-verbale: le toucher

Attitudes: empathie, soutien, consolation avec rappel de la disponibilité de l'équipe soignante

Renforcement de la relation d'aide avec un sentiment de sécurité et une atténuation des angoisses.

J'explique le rôle des soignants afin de rassurer la patiente et de lui permettre de nous interpeller sur d'éventuels interrogations. De plus, Mme. S. est reconnue en tant que personne à part entière grâce à une attitude d'écoute et de compréhension de l'équipe.

Après avoir insisté, Mme S. avoue qu'elle a peur du résultat de l'examen

La patiente exprime ses émotions : le problème se définit peu à peu.

Je reprends donc ses propos: «Peur des résultats? Pourquoi? »

Modes d'intervention: interpellation + exploration

Dans ce cas, j'aide la patiente à verbaliser ses craintes en reprenant les propos de Mme. S.. De plus, cela me permet de cibler et comprendre davantage le problème dans le but d'apporter une aide adaptée à la patiente.

Rapidement, Mme S. me confie que son père est décédé d'un cancer du colon depuis peu de temps et fond en larmes.

Verbalisation de la patiente

 Emotion : tristesse

La patiente se sent en confiance grâce à l'instauration de la relation d'aide. Cela a permit à Mme. S. de se confier. Je comprends enfin la réalité du problème et ainsi les angoisses de la Mme. S.

 Je lui rappelle, avec un ton doux, que pour le moment «il n'y a aucuns signes cliniques pouvant évoquer un cancer colorectal» et que «en vue de son jeune âge, c'est une bonne initiative de passer un examen de prévention pour une prise en charge précoce »

Attitude de soutien, de consolation

Attitude : fonctionnel

Utilisation de termes médicaux forts tels que «cancer colorectal»

Explication

J'insiste sur le fait que la prévention est importante dans le but d'encourager la patiente dans sa démarche et ainsi lui montrer qu'elle a fait un bon choix. De plus, en évoquant une prise en charge précoce j'essaie de minimiser les craintes de Mme. S. l'encourageant  à avoir des pensées plus positives.

J'essaie de rassurer la patiente, mais le terme utilisé «cancer » est assez fort et peut provoquer chez la patiente une augmentation de son inquiétude ainsi que des idées négatives, majorant ainsi l'anxiété de l'attente des résultats.  

Suite à notre discussion, les larmes de la patiente se sont arrêtées et elle me remercie de l'avoir écouté et se dit soulagée.

Évolution positive

Patiente  se sent comprise,entendu et détendue

L'heure de l'intervention approchant, je demande à la patiente si je peux effectuer le soin

Questionnement sur la continuité de l'acte infirmier

Recherche du consentement

Cela montre à la patiente que son bien-être passe avant le soin

 Avant de la quitter, je conseille à la patiente de bien respirer pour se détendre avant l'examen et je lui rappelle avec le sourire que nous nous retrouverons en salle de réveil d'ici 30 minutes.

Attitude de conseil, de soutien

Rappel de la disponibilité par la suite si elle en a besoin.

La patiente se sent rassurée, écoutée. Cela lui permet de passer l'examen plus sereinement.

Continuité des soins en lui indiquant ma présence à son retour

 

...

Télécharger au format  txt (11.4 Kb)   pdf (106.2 Kb)   docx (14.2 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com