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Analyse De Situation Relationnelle: L’accompagnement de fin de vie

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Par   •  17 Octobre 2013  •  1 657 Mots (7 Pages)  •  4 398 Vues

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L’accompagnement de fin de vie

Et de la famille du défunt selon sa culture

La situation se passe dans un hôpital à Paris en service de médecine où je suis en stage de nuit.

Au cours des transmissions du soir, l’équipe de jour nous a annoncé que Mme M était en fin de vie et qu’elle allait être transférée en soins palliatifs dès qu’une place se libérerait ; que le Médecin avait autorisé sa famille à venir passer une partie de la nuit à son chevet.

Mme M était une dame d’origine algérienne âgée de 88 ans, hospitalisée pour une pyélonéphrite.

La pyélonéphrite est une infection et inflammation de l'appareil urinaire dans sa partie haute du rein d'origine bactérienne. Chez Mme M le germe responsable était l’escherichia coli.

C’est au cours de l’U.E. 2.5. – S 3, intitulée « Processus Inflammatoires et Infectieux » que l’on a étudié la pyélonéphrite à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (I.F.S.I.).

J’ai également effectué des recherches personnelles en mobilisant l’U.E. 3.4. – S 4 : « Initiation à la démarche de recherche » qui m’a sensibilisé au questionnement afin d’en connaître d’avantage sur cette pathologie. Celle-ci est particulièrement grave en cas de diabète. (Mme M était diabétique). Elle a abouti chez elle, à un essaimage des bactéries dans le sang (septicémie), son état général était altéré du fait de son diabète.

Observations / Etonnement

Nous étions l’infirmière, l’aide-soignante et moi-même en train de faire notre tour de 21 heures. La famille de Mme M était présente auprès d’elle. A un moment, un de ses fils sort de la chambre et l’aide-soignante se dirige vers lui et lui dit qu’il n’est pas possible de rester si longtemps et si nombreux dans la chambre (il y avait 6 personnes). Il lui répond que sa mère allait mourir et qu’ils resteraient tous auprès d’elle toute la nuit, puis retourne auprès de sa mère.

Peu de temps après, il ressort de la chambre, et se dirige vers l’infirmière, lui annonçant que sa mère venait de décéder. Nous sommes allées dans la chambre de Mme M, et avons prévenu le Médecin qui a constaté le décès.

Mme M étant d’origine algérienne, l’infirmière est allée demander à la famille, qui allait faire la toilette mortuaire. Le fils aîné a répondu qu’il souhaitait qu’elle soit faite par l’Imam.

Selon la culture islamique, la toilette mortuaire peut être réalisée à la chambre mortuaire par une personne de la famille du même sexe que le défunt ou par l’imam.

La toilette fait partie des soins de confort et de bien être auxquels sont associés les concepts de « pudeur, respect et dignité ». Ces concepts ont été étudiés au cours de l’U.E. 2.10. – S1. : « infectiologie, hygiène » et 5.1. – S 1 : « Accompagnement dans la réalisation des soins quotidiens ».

L’accompagnement de fin de vie dans le respect des rites et des croyances du patient procure un apaisement à celui-ci et à sa famille. Lors d’un décès, il est important de solliciter les proches afin de prendre en compte leurs besoins spécifiques du point de vue de leurs traditions, leur culture, leurs attachements, comme mobilisés au cours de l’apprentissage de l’U.E. 1.1. – S 1 et S2 « Psychologie, Sociologie, Anthropologie ».

La culture est une réalité existentielle et dynamique qui inclut le savoir, le savoir-être et le savoir-faire particuliers à chaque groupe humain ; c’est au cours de l’U.E. 4.2. – S 2 et S 3. : « Soins relationnels » que ces connaissances nous ont été transmises.

Nous avons donc pris en compte le souhait de la famille et avons préparé le corps avec pudeur, respect et dignité, en lui parlant comme si elle nous entendait. Nous avons donc utilisé la communication verbale et non-verbale, le silence aussi. Nous l’avons dé-perfusé, retiré la sonde urinaire, changé la protection, la chemise de nuit et les draps et l’avons installé les bras le long du corps, un drap roulé sous le menton pour bloquer la bouche restée entr’ouverte et avons expliqué à la famille par la suite, la raison du drap placé sous le menton afin de ne pas les choquer. Nous les avons ensuite laissé se recueillir auprès de Mme M à tour de rôle par petit groupe. Nous avons de ce fait, mobilisé l’U.E. 1.3. – S 1 et S 4 : « Législation, éthique, déontologie ».

D’autres membres de la famille plus éloignés géographiquement, arrivaient tout au long de la nuit pour venir se recueillir auprès de Mme M. Au total il y avait 39 personnes. Elle avait une grande famille (fils, belles-filles, enfants, petits-enfants,…), et il est de tradition que toute la famille vienne se recueillir auprès du corps dans ces moments-là. Normalement, le règlement permet de laisser le corps du défunt 2 heures dans le service avant d’être emmené à la chambre funéraire. Les enfants nous ont demandé un assouplissement des consignes et nous avons respecté leur demande.

Les femmes pleuraient, nous leur avons apporté une écoute, un réconfort comme nous pouvions. Nous leur avons proposé des chaises que l’on est allé chercher dans les autres étages et les avons installé dans le couloir, ainsi

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