Situation relationnelle

La situation s'est déroulée durant mon stage de S5 dans le service du CRFA (centre de rééducation fonctionnel pour adulte) de Warq au deuxième étage.

Elle s'est passée entre une patiente que l'on nommera Mme M, et moi même (étudiant infirmier de troisième année). Mme M, âgée de 53 ans, est arrivée dans le service début septembre pour prise en charge rééducative d'un accident vasculaire cérébral sylvien gauche. Elle était atteinte de plusieurs séquelles dont une dysarthrie, une aphasie droite et une hémiplégie droite. Son adaptation dans le service fut difficile, c'est une femme n'acceptant pas sa pathologie, était très demandeuse, et se posait beaucoup de questions par rapports aux soins qui lui étaient procurés.

Un matin je me suis présenté vers elle en tant qu’étudiant infirmier de troisième année pour lui faire sa toilette. Sa réaction fut instantanée, elle m’a fait comprendre par un signe de tête et de la main que je ne pouvais pas lui faire. Je lui ai demandé si c’était parce que je suis un homme que ça dérangeait, elle m’a répondu que oui.

Malgré le fait que ce n’était pas la première fois qu’on me refusait un soin du fait que je sois un homme soignant, cela me déstabilise toujours. Je me suis senti, une fois de plus démunis de moyen, sachant que je ne pouvais pas changer. Il y a eu comme un moment de malaise qui s’est installé du fait que je ne savais pas comment réagir face à son refus de soin. Je pense qu'il y a eu des signes non verbales, comme mon façiès ou bien ma posture qui ont du transmettre un message non verbale montrant que j'étais surpris de sa réaction. J’ai alors essayé de trouver une solution, quelque chose à lui dire de sorte à la faire changer d’avis, et que je puisse réaliser le soin ainsi que d'instaurer une raltion de confiance entre elle et moi. C'était la première fois que je m' adressais à elle, le premier contact pour moi était important pour la suite de la prise en charge. Je lui ai dit que j’étais infirmier, que cela faisait partie intégrante de mon futur métier de savoir m’occuper d’un ou d’une patiente malgré le fait que je sois un garçon. Je lui ai aussi expliqué que j’avais une certaine posture professionnelle, qu’en tant que soignant je respecterai sa pudeur et sa dignité même si il n’est jamais facile de ne pas franchir cette barrière de l’intimité. je l’ai prévenu également qu’elle pouvait réaliser une partie de sa toilette, son bras gauche étant valide. Elle m’a répété qu’elle refusait mon aide et que je sois présent dans la chambre. Une fois de plus, je voulais trouver une solution, mais j’ai eu le sentiment de ne plus savoir quoi dire, d’être en trop dans la chambre. La relation qui venait de débuter entre elle et moi ne commençait pas dans les meilleures conditions. L’idée que j’essuyais une fois de plus un refus de soin m'a fait ressentir que le fait que je sois un homme pouvait être un frein à la réalisatioon de certains actes infirmiers.

Avais-je touvé les bons mots afin de la convaincre que je puisse lui faire la toilette? N'aurais-je pas dû lui dire autrement les choses? Reformuler mes propos afin de la rassurer? Avais-t-elle eu un passé douloureux au contact de la gente masculine? Ce sont des questions que je me suis posé alors même que je sortais

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