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Note De Stage CMP

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Par   •  21 Septembre 2012  •  3 627 Mots (15 Pages)  •  2 361 Vues

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Dans le cadre de ma formation d’Assistant de Service Social, j’ai réalisé mon premier stage dénommé « stage de confirmation du choix professionnel » au sein du Centre Médico-Psychologique (CMP) pour adultes de NOYON, auprès d’une assistante de service social. Le choix d’effectuer ce stage, d’une durée de six semaines, dans le domaine de la psychiatrie adulte résulte de ma volonté à découvrir la profession d’assistant de service social spécialisé, et ainsi, mieux appréhender la relation d’aide en faveur d’une population qui m’était méconnue.

Par l’élaboration de ce dossier, je me suis attachée à vous faire découvrir ce milieu. Ainsi, je vous présenterai, dans une première partie, l’institution, en m’appuyant sur l’histoire de la psychiatrie française. Puis, dans une seconde partie, je tenterai de vous exposer la profession d’assistant de service social au sein d’une structure complexe telle que le Centre Médico-Psychologique. Enfin, dans une troisième et dernière partie, je m’attarderai sur les notions de partenariat et de réseau, telles que j’ai pu les observer sur mon terrain de stage.

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I. Présentation de l’institution

Afin de mieux comprendre l’organisation et le fonctionnement de l’institution dont dépend le CMP de NOYON, il me semble, au préalable, nécessaire d’aborder brièvement l’histoire de l’organisation psychiatrique française, au travers d’évènements clefs.

a) Rappel historique

1. Du « grand renfermement » des aliénés…

Après avoir longtemps été plus ou moins intégrées à la société, les personnes en situation de handicap psychique, qui étaient, à l’époque, qualifiées de « fous », d’ « insensés », de « malades mentaux », ont connu une période de « grand renfermement », période au cours de laquelle elles se sont vues isolées de la société et retranchées au sein d’hôpitaux généraux, de maisons de force, ou encore de dépôts de mendicité. L’objectif était d’enfermer toute personne qui n’était pas en ligne avec la société de l’époque, qu’il s’agisse de « fous », de mendiants, de vagabonds, de chômeurs ou autres marginaux. Cet emprisonnement à grande échelle ne prévoyait aucune thérapie, et relevait davantage de la maltraitance, au vu de l’extrême violence des conditions de détention.

Dès le début du XIXème siècle, des asiles ont été construits dans la majorité des départements français, et ce, en particulier à partir de la loi du 30 juin 1838, dite « loi des aliénés », qui constitue, historiquement, le moment fondateur de l’organisation psychiatrique. En effet, ce texte qui, légèrement modifiée en 1990, régit toujours les hospitalisations, traite des institutions et de la prise en charge de ces populations. Il stipule que dans chaque département, un établissement spécialisé dans le traitement des maladies mentales doit être crée. La plupart du temps, ces hôpitaux sont situés à l’extérieur des villes, et les conditions de vie des malades, même si elles demeurent discutables, se voient quelque peu améliorées.

Cependant, la seconde guerre mondiale constitue un moment déterminant dans le long processus de prise de conscience du rejet et de l’exclusion dont sont victimes ces populations. En effet, au cours de cette période, dans les hôpitaux psychiatriques, 40000 patients ont trouvé la mort, par négligence, oubli ou privation de nourriture. Ce scandale marque un tournant dans l’organisation psychiatrique française.

2. ... à la désinstitutionnalisation de la psychiatrie

Le principe de désinstitutionnalisation correspond à la période qui a vu diminuer le rôle de l’hospitalisation dans les établissements de grande capacité, ainsi que le développement des traitements extra-hospitaliers et des structures intermédiaires.

Le début des années 1960 est marqué par l’émergence du mouvement désaliéniste, qui conteste vivement la psychiatrie hospitalière dite « asilaire ». Cela se traduit par l’adoption de la circulaire du 15 mars 1960 (relative au programme d’organisation et d’équipement des départements en matière de lutte contre les maladies mentales), qui institue le principe de la sectorisation, insistant en particulier sur l’importance de la prévention, de l’accessibilité et de la continuité des soins. Au regard de cette nouvelle organisation, la prise en charge des problèmes psychologiques et psychiatriques, ainsi que les soins de prévention, de cure et de suivi sont assurés par une même équipe pluridisciplinaire, dans un secteur géographique donné. C’est la loi du 25 juillet 1985, qui officialise la sectorisation psychiatrique. Le territoire d’attraction d’un établissement psychiatrique est divisé en groupements de secteurs d’environ 70000 habitants.

L’ensemble s’appuie sur l’externalisation des soins qui, de l’hôpital, se dispensent de plus en plus en milieu ouvert, c’est-à-dire, soit dans des centres de consultation de proximité, soit dans des unités d’hospitalisation de jour ou de nuit extérieures à l’hôpital, soit dans des unités d’hospitalisation à temps complet. Ainsi, l’hospitalisation en service psychiatrique, qui était auparavant systématique, est désormais évitée, la proximité des structures favorisant l’accessibilité aux soins pour les patients.

D’un processus d’internement et d’enfermement des malades, on est donc passé à un processus d’externalisation et de désinstitutionalisation, grâce à la création du système dit de psychiatrie de secteur, qui a tendu vers une continuité de la prise en charge globale de la santé mentale d’une population par la même équipe, dans un esprit de rupture avec la pratique ségrégative et hospitalocentiste d’avant la seconde guerre mondiale.

b) Le Centre Hospitalier Interdépartemental de CLERMONT DE L’OISE

Le Centre Hospitalier Interdépartemental (CHI) de CLERMONT DE L’OISE est un établissement public de santé, rattaché à la fonction publique hospitalière. Comme tout établissement du service public hospitalier, le CHI se voit chargé d’une mission générale : la prise en charge de toute personne ayant besoin d’être rassurée sur son état de santé, guérie, soulagée ou accompagnée face à une pathologie, qu’elle soit aigüe ou chronique. L’institution est financée par le système de la dotation globale, subvention versée par les organismes d’assurance maladie. En contrepartie, le CHI s’engage à rendre un service de qualité, notion qui

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