Méthodologie de la dissertation de philosophie

Méthodologie de la dissertation de philosophie : I- But et moyens généraux de la dissertation but général : résoudre un problème philosophique par une argumentation progressive, ordonnée en deux ou trois parties grandes parties moyens généraux : -exposer un problème philosophique, auquel on est aboutit en analysant l’énoncé = introduction - envisager une première solution, hypothèse, souvent laplus facile ou évidente = première partie - dépasser la première hypothèse en en montrant les insuffisances, et défendre une seconde solution = deuxième partie - une troisième partie est possible, soit qui montre les insuffisances de II (ou mieux: les faiblesses communes à I et à II) et propose une nouvelle solution, soit qui sera une conciliation des perspectives précédentes, montrant leur part devérité. - conclusion II- Trouver le problème et formuler une problèmatique : (à faire en pensée et au brouillon : tout cela ne doit pas paraître tel quel au propre) 1- analyse de l’énoncé a- il s’agit d’analyser l’énoncé du sujet de manière à montrer le ou les problèmes philosophiques qu’il comporte. Analyser l’énoncé = lui donner un sens à partir de l’étude des significations de ses termes. Doncdéfinir ses termes, leur différents sens de manière rapide. S'en tenir d'abord au sens ordinaire des mots. Il faut opposer trouver les termes proches et les opposés qui seront utiles pour donner sens à la question. Définir les concepts évite des confusions, qui sont source de hors-sujet (traiter un autre sujet que celui proposé, erreur très fréquente) ou de traitement partiel du sujet. Exemple :faut-il se débarrasser des croyances ? Il faudra définir et analyser « croyance » et « se débarrasser » Croyances: en général, une croyance est une attitude mentale qui consiste à affirmer que quelque chose existe ou existe de telle manière. Elle est marquée par une certaine certitude subjective alors même qu’elle manque de garantie objective, contrairement à la connaissance. Mais il faut tout demême distinguer: ... les superstitions : (il croit que le chat noir porte malheur.): croyance qu'il existe des forces magiques pouvant influencer notre vie. Cette croyance est fausse. ... les croyances religieuses (il croit que l'âme est immortelle): croyance qu'il existe un ou des êtres supérieurs, non observables, à l'origine du monde et surtout de l'âme humaine, réalité également nonobservable. Ce type de croyance semble ne pas pouvoir être démontrée ni infirmée (du moins pas si aisément qu'une simple superstition). ... les hypothèses, soupçons (je crois que Smith est coupable): supposition que quelque chose existe ou existe de telle manière (ou a existé). Ce type de croyance est en principe provisoire: en attente de confirmation ou d'infirmation. ... les convictions morales etpolitiques (je crois que le marxisme est l'avenir de l'humanité) : il s'agit de se prononcer sur les idées qui doivent diriger notre action individuelle et collective. En ces matières, il est difficile de parler de vrai et de faux. ... la croyance-confiance (croire en soi – en autrui) : il n'y est plus du tout affaire de vrai et de faux: mais de l'utilité (il faut avoir confiance en soi pour « avancer »)ou de la nuisance (avoir trop confiance en autrui). b- Les distinctions et opposition de concepts aident à trouver un problème.

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