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Exemple de Dissertation de Philosophie

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Par   •  9 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 185 Mots (5 Pages)  •  974 Vues

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Fleur

TL

                        Dissertation Philosophique

Sans autrui, puis-je être humain?

Sans autrui, puis-je être humain? Est-ce qu’autrui est celui qui nous façonne ? Kant affirme que l’Homme nécessite une éducation. En quoi cela le différencie-t-il de l’animal ? Autrui est différent de l’autre. L’autre, c’est comme autre chose, un animal, un objet, quelque chose qui ne nous ressemble pas ou très peu. Autrui, c’est celui qui est égal à moi mais différent de moi. C’est un autre moi; mais autre que moi. C’est une personne humaine, un sujet moral et conscient. Puisque l’on cherche à savoir si l’on peut être humain, cela signifie que nous avons le pouvoir d’être humain ou de ne pas l’être. Mais alors, qu’est ce qui fait de nous un être humain en puissance? Notre éducation, notre culture ? Mais sans autrui, pas d’éducation ni de culture. L’Homme dépend de lui-même. Il naît inssufisant et faible, et a donc besoin de se forger, de se façonner avec et grâce à ses égaux.

Le problème est donc de chercher ce qu’autrui apporte à l’Homme et ce que l’Homme acquiert de lui-même, en le comparant alors à l’animal. Pour répondre à ce problème, nous l’aborderons en deux parties distinctes : expliquer le problème et tenter d’y répondre, puis poser les limites de cette ou de ces réponse(s).

“L’être humain est, au fond, un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons seulement dompté et apprivoisé par ce que nous appelons la civilisation”. Cette citation d’Arthur Schopenhauer, philosophe moderne et figure du pessimisme et du romantisme allemand, montre très distinctement que l’Homme a besoin de sa société et de sa civilisation pour être appelé Homme. Depuis des millénaires, la culture de l’Homme ne cesse de s’accroître. Mais de nombreuses cultures sont présentes. Il n’y a en aucun cas une seule culture, une culture universelle ; et aucune culture supérieure à une autre. Pourtant l’Homme est ethnocentrique. Il a tendance à voir sa culture comme supérieure à celle des autres, parfois sans même s’en render compte. Par exemple, un européen verra quelque chose de dégoûtant en rencontrant le peuple Padaung, ou femmes giraffes, en Afrique du sud. Cette société étant différente de la sienne, et n’étant pas habitué à ce qui est, pour ces femmes, une mode, il ressentira du dégoût ou, à l’extrême, de la peur. Mais une femme Padaung rencontrant un européen tatoué peut ressentir ce même dégoût, face à queq-lque chose de nouveau et d’inhabituel. C’est donc de l’ethnocentrisme, une façon de voir la norme sociale de son peuple, de son pays, comme supérieure à celle des autres ou comme “normale” en comparaison à celle d’un étanger.

Lorsqu’un enfant entre dans une société, il apprend les coutumes de sa nouvelle société. Par exemple, s’il naît en France, il apprendra la langue française, il célébrera Pâques et Noël comme chaque français, mangera des crêpes à la Chandeleur, car chacune de ces coutumes, bien qu’elle soit imagée est propre à la France (en général). Cependant s’il se rend, plus tard, dans un pays étranger comme l’Angleterre, il assimilera une autre culture, d’autres us. Il apprendra l’anglais, il boira du thé à une heure précise, mangera un petit déjeuner salé tandis qu’en France, il mangerait des croissants beurrés. Mais sans quelqu’un pour lui apprendre, il ne saura jamais quoi faire pour s’intégrer dans une société quelle qu’elle soit. Même en étant seul dans un nouveau pays, une nouvelle société, quelqu’un qui a déjà acquis un apprentissage a la possibilité d’en découvrir un autre. Mais un enfant n’ayant rien appris ou Presque rien ne peut pas acquérir un savoir par lui-même. L’exemple de Victor l’enfant sauvage, un film de François Truffaut, permet d’affirmer qu’un enfant n’ayant pas d’éducation n’a aucune base de langage, de déplacement ou de société de l’Homme. Il aura certes appris à se déplacer comme un animal, à produire des grognements, à se défendre contre un possible danger, mais n’aura aucune civiliation. La vue d’autres enfants ne fera sûrement que l’effrayer, plus que l’intriguer, et jamais il n’essayera de jouer avec eux tel un égal. Lui qui sait monter aux arbres pour se protéger des animaux sauvages, boire dans une rivière, creuser des terriers pour s’y réfugier ou y dormir, trouver sa nourriture dans la nature et savoir ce qui est bon pour lui et ce qui ne l’est pas, il ne saura que faire d’un livre, d’une fourchette, d’un verre ou de vêtements. C’est la différence même entre nature et culture ; la nature de Victor lui montre les dangers, et tout simplement la façon dont il doit vivre. Mais il n’a pas de culture puisqu’aucun Homme ne lui a appris à vivre comme tel. Comme la culture ne vient que de l’Homme, Victor n’a aucune possibilité de devenir un Homme en puissance sans l’intervention d’un individu lui-même doué de cette culture. Et cet Homme, c’est autrui.

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