Essai sur les lais de Marie de France

Essai les Lais de Marie de France.

Marie de France est une poétesse du XIIème siècle. Ses lais, inspirés des histoires racontées par les conteurs itinérants, sont écrits en langue vulgaire, comme l’anglo-normand, puis ont étés traduit vers le français.

Nous nous demanderons comment Marie de France intègre le merveilleux à ses écrits, dans quel but, et quel est l’effet provoqué chez le lecteur.

Pour commencer, nous étudierons donc la présence du merveilleux dans les Lais, puis le but de cette présence pour finir avec l’effet que le merveilleux provoque chez le lecteur.

        Marie de France intègre le merveilleux dans beaucoup de ses lais, notamment le lai du Bisclavret, dans lequel un loup-garou, trahi par sa femme, se trouve prisonnier de sa forme. Grâce à son intelligence, il parvient à convaincre le roi de son humanité, et à rejoindre la cour royale.

Ce lai nous prouve que malgré notre forme et notre apparence physique, on peut s’allier et se rapprocher de n’importe qui. Il suffit parfois d’un geste de respect et de reconnaissance, pour que l’on voie l’homme derrière le monstre.
Il nous prouve aussi que même les personnes les plus proches de nous, celles que l’on pense être de confiance, peuvent nous trahir, seulement car nous sommes différents.

        Il n’y a pas forcément besoin d’utiliser le merveilleux pour parvenir à une morale marquante, mais il est tout de même un outil très utilisé. Le merveilleux intrigue, il ouvre toutes sortes de portes vers d’autres mondes, permet de rendre accessibles aux plus jeunes les histoires compliquées.

Le but d’écrire ses lais avec des histoires merveilleuses, était qu’ils soient accessibles à tous, grands et petits, mais aussi nobles et paysans. Marie de France a ainsi ouvert les portes des histoires d’amour courtois à tous, tout en faisant l’éloge de la chevalerie et la royauté à travers ses Lais et ses récits merveilleux.

        Le merveilleux, en plus de faciliter l’accès à certaines morales, a d’autres actions sur le lecteur.

Comme nous l’avons déjà vu, le merveilleux intrigue. Le lecteur est rendu curieux, il se demande comment et si c’est possible, ce qu’il se passera ensuite. Par exemple, le lai de Lanval tient le lecteur en haleine : va t’il trahir son amie ? Va t’il perdre sa confiance ? Va t’il la regagner ?

Il permet au lecteur de ne pas s’ennuyer une seconde de cette histoire, et de se créer sa version de l’histoire. Toujours avec le lai de Lanval, le lecteur a la possibilité d’imaginer les apparences de toutes choses. Il est captivé, et prend le temps de lire ce récit, et d’en comprendre le sens.

Nous pouvons conclure que l’usage du merveilleux dans les lais de Marie de France est très recherché. Il est utilisé pour convaincre le lecteur, faciliter la compréhension des textes et de leurs morales.

Le merveilleux est plus subtil dans certains textes que d’autres, mais visible dans la majorité de ces Lais.

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