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Aristote, La politique LI

Commentaire de texte : Aristote, La politique LI. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Septembre 2022  •  Commentaire de texte  •  2 137 Mots (9 Pages)  •  237 Vues

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Exposé Aristote

Donc le texte que je vais vous présenter aujourd’hui est extrait du livre 1 de l’ouvrage les politiques qui comporte au total 8 livres.

Dans ce texte intitulé l’oikos (=foyer, famille) Aristote s’intéresse au fondement de la vie politique, à travers une généalogie de la cité à partir de la famille.

 

Aristote nous donne dés le début du texte, trois arguments concernant l’organisation de la vie politique :

1) toute cité est une sorte de communauté

2) chaque communauté est constituée en vue  d’un certain bien

3) la communauté la plus haute  englobe toutes les autres et vise le bien le plus haut

2 remarques : 

1/ Aristote nous parle de communauté et non de société. Les membres d’une communauté se complètent (philia = amour, amitié, fraternité) et surtout ils ne sont pas forcément égaux. Cette distinction permet donc de faire apparaître les rapports d’inégalité que l’on peut observer au sein des différentes communautés : le rapport entre les hommes et les femmes, les parents et les enfants, entre maître et esclave. Il défend un pluralisme des communautés et des pouvoirs. Selon Aristote l’autorité d’un chef politique, d’un chef royal, d’un chef de famille et d’un maître n’est pas la même. Il s’oppose donc au réductionnisme platonicien qui fait du pouvoir du chef de famille le même que celui employé dans la cité par le roi-philosophe.

2/ On remarque également la présence de la téléologie aristotélicienne. Aristote va appliquer sa métaphysique à sa réflexion sur la vie politique, définissant chaque forme de communauté par le bien qu’elle vise mais aussi par son utilité. En effet si la nature ne fait rien en vain, tout les éléments que va décrire Aristote doivent se justifier par la nécessité et l’utilité qu’ils ont en vu de leur développement finale qui doit aussi être le meilleur.

La méthode :

1/ méthode analytique : des parties vers le tout.

2/ méthode génétique  (au sens où la fin vient à la fin, mais donne sens à ce qui précède) : on peut décomposer la cité, être naturel, en ses parties constituantes, les villages, eux-mêmes faits de foyers, unités de base, eux-mêmes constitués de trois relations élémentaires (maritale, parentale, despotique). Les parties sont la matière dont est faite la cité.

La famille :

Pour Aristote, la famille est l’élément premier et nécessaire à la construction de la cité. C’est sur la base de cette unité fondamentale qu’Aristote va progressivement montrer la complexification croissante des communauté jusqu’à la cité. On peut ajouter qu’Aristote ne part pas d’un individu pris isolément car selon lui il est naturel aux hommes de s’organiser en communauté pour satisfaire les besoins les plus primaires. L’homme seul étant incapable de se suffire à lui-même ou si il arrive, il est soit une brute soit un Dieu.

Il y a deux unions nécessaires et naturelles qui sont à la base de la communauté familiale :

1/ union entre deux êtres (mâle et femelle) => en vue de se reproduire

2/ union entre un être dont la nature est de commander par son intelligence (maître naturel) et un être dont la nature est d’être commandé et qui soit capable, au moyen de son corps, d’exécuter les ordres (esclave naturel) =>  elle existe en vue de leur conservation commune

1/Ces deux unions permettent déjà de distinguer la place de la femme de celle de l’esclave. Les femmes sont libres contrairement aux esclaves qui appartiennent entièrement à leur maître. Aristote rappelle que contrairement au couteau de Delphes (qui est une sorte de couteau suisse),la nature affecte chaque chose à un seul usage, ainsi chaque individu au sein de la famille à une place et un rôle qui lui est propre. L’esclave joue le rôle de domestique à l’intérieur du foyer

2/ La structure familiale aristotélicienne se constitue donc toujours d’ hommes libres et d’esclaves (le bœuf tenant de rôle d’esclave pour les pauvres). Mais cette répartition n’est pas arbitraire puisqu’elle donne à la famille la capacité de satisfaire les besoins quotidiens (se nourrir, se vêtir, se reproduire).

3/ La famille est soumise à un régime de type monarchique. Aristote explique cela par l’autorité naturelle que possède le mâle le plus âgé sur le reste des membres. C’est le chef de famille qui dicte la loi à sa femme, à ses enfants et à son esclave.

Même si la relation entre hommes et femme semble de prime abord reposer sur l’égalité, il n’en est rien puisque Aristote (un peu plus loin dans le texte) parle d’une « inégalité permanente » entre les deux sexes.

Cet esclave naturel (alliance avantageuse pour le maître et l’esclave, entre êtres inégaux) dont nous parle ici Aristote est un élément essentiel à la satisfaction des besoins quotidiens de la famille. Tout comme un bœuf, c’est un instrument d’action.

naturalisation d’une institution sociale et historique (structure sociale stable et durable)  => concept marxiste d’idéologie

Le village : 

Aristote ne s’exprime pas beaucoup au sujet des villages.

-  extension de la famille => hérite du régime monarchique (c’est le mâle le plus âgé qui dirige)

-  pas la même fin que la famille mais même type de régime = intermédiaire entre famille et cité

La cité :

La communauté formée de plusieurs villages est la cité. C’est la forme de communauté la plus haute et c’est celle qui englobe toutes les autres (elle est  le tout dont les parties sont les villages et les familles).

Cette communauté est un fait de nature puisqu’elle résulte de l’association des villages et des familles.

Il est important de noté que la cité, en atteignant la limite de l’indépendance économique (autosuffisance économique), la cité n’a pas besoin d’autres communauté extérieure à elle pour se maintenir pour se maintenir. On sent l’importance finalement de la bonne cohésion de la cité pour arriver à fonctionner comme ça.

 D’ailleurs sa fin n’est plus seulement de satisfaire les besoins vitaux (comme la famille), elle existe pour permettre de « bien vivre », d’avoir une vie heureuse, c’est-à-dire vertueuse.

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