Analyse de pratique Compétence 6

APP en lien avec la compétence 6

Situation :

Il s’agit d’une patiente de 17 ans qui est dans l’unité ados au sein de l’hôpital de jour, elle présente des troubles du comportement liés à sa schizophrénie.

Lors de la première partie de mon stage, j’apprends que la patiente s’était scarifiée dans les toilettes de l’hôpital de jour car elle ressentait un mal-être très intense, elle pensait que l’ensemble de l’équipe soignante était contre elle et que l’on refusait de l’écouter quand ça allait mal.

Elle a été aux urgences enfin de lui mettre des points de suture sur ses plaies, de ce fait il était nécessaire de lui changer ses pansements régulièrement lorsqu’elle était présente à l’hôpital de jour. (1 fois par jour)

Un jeudi après midi, la patiente arrive dans l’infirmerie afin de lui refaire l’ensemble de son pansement et lui  nettoyer sa plaie. L’infirmière me propose de faire moi-même le soin.

Je sors l’ensemble des matériaux nécessaires, m’installe près de la patiente et commence mon soin.

Celle-ci ce met a pleurer et nous explique qu’elle en a marre, qu’elle se sent seule et pas comprise par les patients et par les soignants, et que dans tout les cas elle recommencera autant de fois qu’il faut si ca lui permet d’avoir du monde auprès d’elle. Je remarque que la patiente me regarde avec insistance et me demande si je l’apprécie.

A ce moment, je me sens mal à l’aise et je ne sais pas quoi répondre, je lui explique que nous avons une relation de patient à soignant et que je n’ai pas besoin de lui répondre à propos de ça.

Face à cette situation embarrassante, je sens que ma réponse ne lui as pas plu,  et je remarque que les larmes lui monte aux yeux, je termine le soin en évitant un maximum son regard afin de lui éviter d’être de plus en plus mal à l’aise.

J’ai  choisi cette situation car je me suis senti mal à l’aise face a la patiente, je ne savais pas quel posture adoptée afin de ne pas influencer la patiente à travers mes propos ou mes actes. Une fois dans le bureau infirmier, j’en ai discuté avec ma référent dans l’objectif de la rassurer et de lui éviter de se faire du mal dans le futur.

Par la suite, j’ai fais des recherches sur la pathologie de la patiente (schizophrénie) et poser des questions auprès du personnel qui m’ont indiqué qu’elle avait tendance a rentrer très vite dans la séduction afin de monopoliser les soignants.

J’ai appris qu’il est nécessaire de mettre des distances/barrières dans l’optique de ne pas lui faire croire un intérêt autre que professionnel.

Le fait qu’elle soit dans la séduction peut affecter sa prise en charge et être néfaste pour elle comme pour le soignant, en effet si elle s’imagine une relation autre que la relation soignant/soigné avec un des professionnels, la patiente peut ne plus prendre en compte les conseils des autres acteurs de l’équipe pluri disciplinaire qui pourtant son bénéfique à sa prise en charge.

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