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Analyse de pratique

Étude de cas : Analyse de pratique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2015  •  Étude de cas  •  2 367 Mots (10 Pages)  •  794 Vues

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Présentation de la situation :

Mr M, âgé de 80 ans, est entré à l’EHPAD à l’âge de 60 ans (en 1994), il est atteint depuis la naissance d’un handicap mental. Malgré ses difficultés à prendre la parole nous arrivons tout de même à avoir des discussions constructives avec Mr M en prenant le temps. Il présente un gros strabisme et une calvitie très avancée. Mr M mesure 1m58 et pèse 81 kg (IMC : 32.45 : obésité modérée). Il porte une sonde urinaire qui doit être changée tous les mois. Sa famille d’accueil vient le voir une fois par an, il a une sœur qu’il ne voit jamais et un frère décédé.

Nous sommes le vendredi 24 octobre 2014, il est 10h30 et nous avions prévu avec l’infirmière lors des transmissions que j’irai changer le sac à urines de Mr M car il y avait pas mal de dépôts dans la tubulure. Je sais que le collecteur d’urines de Mr M doit être changé toutes les semaines (prescription médicale). Il a été changé le vendredi 17 octobre pour la dernière fois.

Je vais donc prévenir Mr M que je viendrai dans 5 à 10 minutes pour changer son sac à urines. Il me dit qu’il est d’accord. Je repars dans la salle de soins pour préparer le matériel nécessaire à ce soin : un plateau, un collecteur neuf adapté à la sonde de Mr M, une pince à clamper, des compresses stériles, de la Bétadine, un sac poubelle, des gants à usage unique, de la solution hydro alcoolique.

Je retourne donc dans la chambre de Mr M qui s’est déjà allongé sur son lit et qui m’attendait avec impatience. Il était très souriant comme à son habitude. Je lui explique donc comment je vais procéder. Je me lave les mains, je vide la poche à urines et relève la diurèse (qui est à 700 cc) puis me relave les mains à la solution hydro alcoolique, enfile mes gants et clampe la tubulure de la sonde. Je prends mes compresses imbibées de Bétadine et commence à essayer de désadapter doucement le collecteur, il est bien bloqué. Je prends bien soin d’observer Mr M, il n’a pas l’air d’avoir mal. Je continue en essayant de tourner dans un sens puis dans un autre. Je fais une pause et demande à Mr M si ça va, si ça ne lui fait pas mal. Il me dit que tout va bien. Je recommence donc encore d’essayer de désadapter la poche à urines qui est vraiment tenace, tout en faisant attention de ne pas trop tirer. Je finis par réussir à enlever la poche à urines, je la mets dans le sac poubelle. Puis je prends le nouveau collecteur et enlève le bouchon tout en faisant attention à ne pas toucher l’embout pour que cela reste stérile puis je l’adapte à la sonde de Mr M. J’enlève ma pince à clamper puis réinstalle correctement la poche à urine dans le filet adapté que Mr M a au niveau de la jambe droite. Mr M se relève difficilement puis remonte son pantalon en faisant attention à ce que les tubulures ne coudent pas. Pendant tout le soin, Mr M et moi avons parlé de ce qu’il aimait faire, il adore dessiner.

Je suis en train de ranger mon matériel quand j’entends Mr M sangloter. Cela me surprend. Je lui demande ce qu’il se passe, il me répond : « rien ! ». Je m’assois près de lui et lui repose la question. Il me répond « parfois ça me fait mal … » Je lui dis « Vous voulez dire que ça vous fait mal lorsqu’on change la poche ? ». Il y a un silence, je vois à son faciès qu’il réfléchit, je laisse donc Mr M prendre son temps. Il finit par m’expliquer que parfois c’est douloureux même quand on ne fait rien, que ça le « brûle ». Je reste un bon moment vers lui et lui explique que je vais en parler avec l’infirmière et que l’on transmettra cela à son médecin. En partant de la chambre, il me sourit, je lui dis que si jamais il avait mal, il fallait nous le dire afin que l’on puisse au moins faire quelque chose pour limiter sa douleur.

Suite à cette situation, j’ai transmis ce que j’avais appris à l’infirmière qui a ensuite transmis ces informations au médecin afin de le prévenir et afin qu’un protocole soit mis en place si besoin pour la douleur. De plus je lui parle du fait que j’ai eu du mal à désadapter le sac à urines de la sonde et qu’il a fallu que je fasse une petite pause de quelques secondes avant de reprendre et réussir sans nuire au fait que l’embout devait rester stérile. Et enfin je lui explique ma réaction face à Mr M qui sanglotait.

Questionnement :

En quoi le fait de garder une attitude calme, peut jouer sur la bonne réalisation des soins ?

En quoi l’évaluation des situations émotionnelles telles que l’angoisse, la tristesse, la peur, l’agressivité est-elle importante pour prendre en soins au mieux un patient ?

Analyse :

Dans cette situation je dois changer le sac à urines de Mr M. Mais avant j’ai bien fait attention de regarder la prescription médicale ainsi que les recommandations faites par le médecin (qui étaient de changer le sac à urines toutes les semaines). L’infirmière doit être capable d’analyser les éléments de la prescription médicale en repérant les interactions et toute anomalie manifeste (en lien avec la compétence 4, mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique) .

J’ai bien pris soin d’aller prévenir Mr M avant de faire le soin et même avant de préparer le matériel. Cela lui a permis de lui laisser le temps de se préparer allongé dans son lit, mais aussi de se préparer psychologiquement.

Je pense que mon soin s’est bien passé dans l’ensemble, j’ai réussi à bien respecter l’hygiène et l’asepsie, je connaissais le protocole de changement de sac à urines et j’avais déjà été encadrée à plusieurs reprises sur ce soin. Je pense qu’il est important de bien se préparer avant de vouloir commencer un soin, se remettre en tête tout le déroulement du soin du début à la fin. Cela permet de ne rien avoir oublié en arrivant vers le patient/ résident. Il est important aussi de ne pas trop hésiter sur ce que l’on doit ou ne doit pas faire pendant le soin, car le fait de paraitre hésitant pourrait faire peur au patient.

Comme nous avons pu voir dans la compétence 2 (Concevoir et conduire un projet de soins) : les règles de sécurité, d’asepsie et d’hygiène doivent être respectées, je pense avoir procédé comme il se doit par rapport à la situation. Toutes les actions doivent être expliquées au patient comme je l’ai fait avant de faire le soin. Le geste doit être réalisé avec dextérité, je pense avoir fait preuve de dextérité malgré le fait que j’ai eu du mal à désadapter le sac à la sonde.

Les réactions du patient doivent être prises en compte, je pense avoir bien

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