Analyse de pratique
Analyse sectorielle : Analyse de pratique. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar mdmsllm • 1 Novembre 2015 • Analyse sectorielle • 884 Mots (4 Pages) • 727 Vues
Analyse de pratique n°1 stage S5
Nous sommes en service d’infectiologie à l’hôpital l’Archet I à Nice. Il est 10h30 et je dois me rendre dans la chambre de M.B, 38 ans pour prélever des hémocultures.
M.B est un patient VIH, donc immunodéprimé ce qui le rend sujet aux maladies opportunistes.
En effet il est atteint d’une toxoplasmose cérébrale, il s’agit d’une infection parasitaire qui touche le cerveau et conduit à des kystes et abcès cérébraux.
M.B est traité depuis peu et a donc gardé des séquelles de cette atteinte cérébrale notamment un ralentissement psychomoteur, une hémiparésie, une raideur de la nuque, des tremblements, une fièvre persistante, une aphasie…
Je précise que le service est divisé en 3 secteurs, M.B est au secteur 3 et moi je travaille au secteur 2 depuis le début de mon stage, donc je connais très peu ce patient au moment d’entrer dans la chambre. J’ai accepté ce soin qu’on m’avait proposé car je l’avais peu réalisé dans mes stages précédents.
Je comprends rapidement que la communication est compromise. Je trouve M.B au fauteuil, très crispé et gémissant. Je me présente et lui demande si il va bien. M.B gémit mais je reconnais néanmoins le son « i ». Je sais dès à présent que je dois me contenter de questions fermées pour communiquer avec lui.
M.B est très agité et difficile à piquer. Pendant que je prélève le sang, il émet littéralement des sons mais je ne parviens pas à reconnaître un seul mot. Alors, pensant que le soin l’angoisse, je commence à poser des questions, fermées toujours, en espérant pouvoir établir un dialogue. Mais je suis toujours en difficultés, je désigne des objets sur la table en essayant d’allier la communication verbale au non verbal.
Je lui demande si il a mal, si il se sent bien mais je sais que je n’ai toujours pas saisi car M.B commence à s’énerver, à froncer les sourcils et à grogner. Je me sens de plus en plus coupable et impuissante, d’autant plus que le débit de sang est très faible et que je rempli les tubes presque goutte à goutte, ce qui prend un temps fou. Je me dis que ce doit être insupportable de ne pas être compris.
Je remarque qu’il me montre une direction avec les yeux, qu’il m’invite à suivre son regard qui se pose sur la fenêtre fermée derrière moi. Je lui demande alors si il a chaud. Le son « i » sort alors de sa bouche. Je m’excuse de n’avoir pas compris plus tôt et lui explique que j’ouvre la fenêtre une fois le soin terminé pour des raisons d’hygiène. Il acquiesce d’un brusque mouvement de tête en avant.
Je me sens très inconfortable mais j’arrive à terminer mon soin. Je m’applique à lui expliquer chacune de mes actions tout en l’observant attentivement. J’ouvre la fenêtre et lui demande en partant si il a tout ce qui lui faut, s’il n’a toujours pas de douleur et lui laisse la sonnette presque sous la main droite.
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