Mythe et légende
Cours : Mythe et légende. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar aagtgy • 11 Mai 2025 • Cours • 4 201 Mots (17 Pages) • 90 Vues
🌟 Mythe et Légende – Seconde 🌟
🔹 Semaine 37 — L’Âge d’Or
Le mythe de l’Âge d’Or provient de la tradition grecque antique, notamment racontée par Hésiode dans Les Travaux et les Jours au VIIIe siècle av. J.-C., puis enrichie par Ovide dans Les Métamorphoses (Ier siècle ap. J.-C.). Il s’agit d’un mythe des origines, présent dans plusieurs civilisations (indienne, mésopotamienne, romaine), qui décrit une période idéale où les êtres humains vivaient sans peine, sans guerre, sans vieillesse ni maladie. Durant cet Âge d’Or, les hommes ne travaillaient pas la terre : elle produisait naturellement ce qu’il fallait pour vivre, et les dieux côtoyaient les humains. Mais cette harmonie fut perdue avec l’arrivée des âges suivants (Argent, Bronze, Fer), chacun plus dur que le précédent. Ce récit exprime la nostalgie d’un monde pur et parfait, que l’humanité aurait corrompu au fil du temps. Il symbolise une critique des sociétés humaines, de la violence et de la décadence morale, tout en nourrissant des idéaux utopiques : celui d’un paradis perdu que l’on tente de retrouver.
🔹 Semaine 38 — Dédale et Icare : du labyrinthe au soleil
Le mythe de Dédale et Icare est d’origine grecque, transmis dès l’époque archaïque par la tradition orale, puis fixé par des auteurs comme Apollodore et Ovide (Métamorphoses). Dédale, inventeur athénien brillant mais jaloux, s’exile en Crète après avoir tué son neveu. Il construit le célèbre labyrinthe pour le roi Minos afin d’y enfermer le Minotaure. Après avoir aidé Thésée à s’en échapper, Dédale est emprisonné avec son fils Icare. Il fabrique alors deux paires d’ailes en plumes et cire pour fuir. Mais Icare, grisé par la sensation de voler, s’élève trop haut ; la cire fond sous le soleil et il chute dans la mer, où il meurt. Ce récit illustre à la fois l’ingéniosité humaine et les limites à ne pas dépasser. Icare représente l’orgueil, la passion et l’imprudence de la jeunesse, tandis que Dédale incarne la prudence du créateur. Ensemble, ils symbolisent le dilemme de l’homme entre le désir de liberté et la nécessité de respecter les lois de la nature.
🔹 Semaine 39 — La guerre de Troie (Hélène, Pâris, les déesses)
L’origine de la guerre de Troie est relatée dans le Cycle troyen, une série de récits épiques grecs dont les plus célèbres sont L’Iliade d’Homère (VIIIe siècle av. J.-C.) et L’Énéide de Virgile (Ier siècle av. J.-C.). Tout commence par une querelle divine : Éris, déesse de la discorde, jette une pomme d’or "à la plus belle" lors d’un banquet. Les déesses Héra, Athéna et Aphrodite demandent à Pâris, prince de Troie, de trancher. Il choisit Aphrodite, qui lui promet l’amour d’Hélène, la plus belle femme du monde, déjà mariée à Ménélas, roi de Sparte. En enlevant Hélène, Pâris déclenche une guerre entre les Grecs et les Troyens qui durera dix ans. Les grands héros — Achille, Hector, Ulysse — y affrontent le destin. Le mythe explore les thèmes de la beauté, de la jalousie divine, du libre arbitre et du prix des passions humaines. Il incarne la grandeur et la violence de l'héroïsme antique, mais aussi les conséquences tragiques d’un choix dicté par la séduction et la rivalité.
🔹 Semaine 40 — Tantale et Sisyphe : au supplice !
Tantale et Sisyphe sont deux figures célèbres des Enfers dans la mythologie grecque, évoquées notamment par Homère, Hésiode et Pindare. Tantale, roi favori des dieux, commet plusieurs crimes : il vole l’ambroisie, nourriture divine, ou, dans une version plus terrible, il tue son propre fils Pélops pour le servir aux dieux. Pour le punir, il est condamné à souffrir de la faim et de la soif éternellement, au milieu d’eau et de fruits qui s’éloignent dès qu’il tente de les atteindre. Sisyphe, roi de Corinthe rusé, échappe à la mort à plusieurs reprises, allant jusqu’à enchaîner Thanatos, dieu de la mort. Pour sa ruse et sa défiance envers les dieux, il est condamné à pousser une pierre au sommet d’une montagne, laquelle retombe sans cesse. Ces deux mythes sont des illustrations parfaites du châtiment divin infligé à l’hybris humaine : ils nous rappellent que tromper les dieux ou défier les lois cosmiques entraîne une punition sans fin. Sisyphe est devenu le symbole de l’absurde, notamment chez le philosophe Albert Camus, qui y voit l’image de l’homme confronté à un monde sans sens.
🔹 Semaine 41 — Prométhée et Frankenstein : la création
Le mythe de Prométhée, relaté notamment dans la Théogonie d’Hésiode et dans la tragédie d’Eschyle (Prométhée enchaîné), met en scène un Titan rebelle qui dérobe le feu sacré à Zeus pour l’offrir aux hommes. En leur donnant le feu, Prométhée leur offre aussi la connaissance, la technique, le progrès. Pour ce crime, Zeus le condamne à être enchaîné à un rocher où un aigle lui dévore le foie chaque jour — un foie qui repousse la nuit. Ce mythe est rapproché de celui de Frankenstein, personnage inventé par Mary Shelley (1818) dans le roman Frankenstein ou le Prométhée moderne. Le docteur Frankenstein crée la vie artificiellement mais rejette sa créature, ce qui mène à la destruction. Dans les deux cas, le créateur transgresse les limites naturelles ou divines. Ces récits interrogent le rôle de l’homme face à la création, à la responsabilité, à la science. Ils sont des avertissements : toute puissance mal maîtrisée peut se retourner contre son auteur.
🔹 Semaine 42 — Dracula, les vampires et le Minotaure
Le personnage de Dracula trouve ses origines dans la figure historique de Vlad III, dit "l’Empaleur", prince de Valachie au XVe siècle. Bram Stoker popularise le mythe en 1897 dans son roman Dracula, en combinant des légendes d’Europe de l’Est (nosferatu, suceurs de sang) avec une figure aristocratique et séductrice. Dracula est immortel, vit la nuit, se nourrit de sang et hypnotise ses victimes. Il incarne les peurs liées à la sexualité, à la contagion, à l’étranger. En parallèle, le Minotaure, figure grecque bien plus ancienne (mythe crétois), est un monstre mi-homme, mi-taureau, né de l’union contre-nature entre Pasiphaé (épouse de Minos) et un taureau envoyé par Poséidon. Il est enfermé dans un labyrinthe conçu par Dédale, et chaque année des jeunes gens sont sacrifiés. Thésée le tue grâce à l’aide d’Ariane. Ces deux créatures incarnent les peurs profondes : la monstruosité, l’animalité refoulée, l’enfermement, et la perte d’identité. Le vampire, comme le Minotaure, est une figure de l’autre — du danger — tapi dans les recoins de la civilisation.
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