APP consentement
Étude de cas : APP consentement. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar LULU2DOUALA • 31 Mai 2025 • Étude de cas • 2 250 Mots (9 Pages) • 83 Vues
UE 5.1 Semestre 6 Analyse de pratique professionnelle |
- Contextualisation
Je suis actuellement en stage dans une unité de soins intensifs d’un centre hospitalier spécialisé de la périphérie de Marseille.
L’unité dans laquelle je suis affectée accueille 15 patients du secteur de Aix en Provence, Pertuis, Gardanne, Trets.
Les patient, sous le régime de soins sans consentement, sont pris en soins dans le cadre de troubles psychiatriques aigus et nécessitent de soins intensifs , personnalisés nécessitant un cadre contenant.
Le bâtiment est composé de 15 chambres dites « pavillon » ainsi que de 5 chambres d’isolement thérapeutique dans lesquelles sont reçus les patient nécessitant un isolement dont le but est de prévenir ou répondre à une tension intrapsychique importante.
Mme S. est une patiente reçue dans le service le 10/02/25 à la suite de troubles du comportement. En effet, ses voisins ont appelé les secours car elle était sur son balcon à proférer des menaces de pendaison. Elle sera prise en charge au CAP 48[1] puis hospitalisée en USI[2] pour péril imminent.
C’est une dame coquette de 54 ans qui est analyste financière et travaille en mission pour différents organismes de la fonction publique. D’origine Franco- italienne , elle vient d’une famille aisée et très connue d’Aix dans laquelle elle a reçu une éducation stricte qu’elle dit être basée sur le travail et la réussite sociale.
Elle est veuve depuis 2 ans et vit seule dans un appartement dans la région mais se déplace beaucoup pour le travail sur le territoire.
Mme S. est diagnostiquée bipolaire depuis 25 ans après la naissance de sa fille unique, pathologie pour laquelle elle est traité par lithium et suivi par un psychiatre de ville.
Malgré cette pathologie, très stable, elle mème une vie sociale et professionnelle et dit avoir trouvé un bon équilibre et épanouissement.
Sa dernière hospitalisation remonte à 15 ans à la suite d’une rupture de traitement et depuis, elle est stabilisé par un traitement par thymorégulateur.
A son arrivée dans le service, elle sera tout d’abord mise en chambre d’isolement thérapeutique (CIT[3]).
Sa sœur jumelle, personne de confiance également bipolaire nous expliquera que Mme S. est en rupture de traitement depuis un peu plus d’un mois. En effet, Mme S. se sentant bien et n’ayant pas été hospitalisée depuis de nombreuses années, a décidé de ne plus prendre son traitement depuis le début de l’année.
Sur le plan psychologique, Mme S. a une thymie basse, semble replié sue elle et manque d’attention. Elle est leugorrhéique, désorganisée, tient un discours décousu et soliloque. Elle est tachypsychique et ne tient pas en place lors des entretiens médicaux et paramédicaux.
Elle restera en CIT pendant 3 jours et intègrera par la suite le pavillon. Elle est discrète dans le service, l’initiation d’un traitement par neuroleptique et anxiolytique ainsi que la réinstauration du thymorégulateur ont tendance à la sédater. Elle reste cependant très désorganisée, de plus en plus maniaque et désinhibée.
Depuis le 16 février, est arrivé dans le service Mr H. C’est un patient bien connu de l’hôpital et du service qui est hospitalisé en SDRE[4] à la suite d’une crise clastique avec hétéro agressivité à domicile.
C’est un patient schizo-affectif avec un versant psychopathe très marqué. Il est très intrusif, dans l’immédiateté et en perpétuelle recherche de bénéfices secondaires.
C’est un patient qui peut se montrer violent et son mode de communication est basé sur la menace et la culpabilisation.
Depuis son arrivée, il a jeté son dévolu de Mme S, lui tenant la main, l’appelant « ma chérie ». Il nous a demandé des préservatifs.
Mme S. a été retrouvée par l’équipe de nuit dans sa chambre et durant la journée, l’équipe les a surpris en plein acte dans la chambre de Mr.
Nous la recevons en entretien et lui précisons la notion de consentement. Elle nous explique avoir une folle attirance pour Mr H. et avoir envie de « Bai.. ». Nous insistons bien sur la notion de consentement et lui rappelons que l’équipe est avec présente en cas de problème. Elle nous dira être consentante à avoir des rapports sexuels avec Mr H. bien que dans le même temps, elle nous dit qu’il l’épuise et qu’elle ne dort pas à cause de lui et parfois est à la demande d’accompagnement par les soignants.
Questionnement :
- Pourquoi malgré le recueil du consentement du patient, le soignant peut-il encore rester dans le questionnement de savoir s’il protège bien son patient ?
- En quoi la notion de consentement peut être tronquée par la pathologie psychiatrique ?
- Le droit du patient prime-t-il sur sa sécurité ?
Problématique :
En psychiatrie, comment le soignant peut concilier l’organisation des soins auprès du patient avec le respect de la vie privée tout en assurant sa sécurité et en tenant compte de la pathologie de ce dernier ?
Développement et revue de littérature
Les troubles bipolaires sont décrits par le DSM-5 [5] comme étant des troubles cérébraux provoquant des fluctuations extrêmes de l’humeur, de l’énergie et de la capacité de fonctionnement de la personne.
En effet, les personnes atteintes de ce trouble connaissent des périodes fluctuantes de phases maniaques d’autres plus caractéristiques de la dépression.
Nous nous intéresserons particulièrement aux symptôme retrouvé chez Mme S, caractéristiques du syndrome maniaque, la phase dans laquelle elle se trouve.
En présence d’un syndrome maniaque, plusieurs perturbations coexistent et peuvent être regroupées comme suit:
- Perturbations psychoaffectives :
Ces perturbations regroupent les perturbations de l’humeur , des émotions et l’altération de la pensée. Entre autres symptômes, sont retrouvés une humeur élevée, expansive exaltée pouvant cependant être remplacée ou s’associer à une irritabilité.
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