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Étude du texte Je rêve que je ne dors pas de Paul Eluard

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Par   •  28 Septembre 2014  •  937 Mots (4 Pages)  •  1 879 Vues

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Texte : « Je rêve que je ne dors pas » Eluard, Rêve du 18 juin 1937, extrait du recueil « Donner à voir », 1939

Tableau :Max Ernst, « La Vierge corrigeant l’enfant Jésus devant Trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre », 1926, 196 X130 cm, Muséum Ludwig , Cologne.

I) Compétences de lecture (sur 10 points) :

1) Le sentiment dominant que ressent ce personnage qui rêve est l’angoisse et l’effroi comme le souligne le mot suivant : « angoisse effroyable ». Les mots et expressions ( souffre, je tombe. Incapable de me relever, j'avance lentement en rampant. J'étouffe, j'ai très mal dans la poitrine, pèsent horriblement sur le sol, s'y enfoncer, angoisse effroyable, aveugle, muet, paralysé) participent à cet univers angoissant à l’étouffement de l’être du narrateur. Cette angoisse provient du fait que le narrateur se rend compte qu’il n’a plus la maîtrise de ses membres car il est « paralysé ».

En s’appuyant sur le lexique utilisé et en précisant comment ce sentiment évolue en s’intensifiant, on peut, en effet, remarquer que ces termes sont classés et organisés afin que l’angoisse et la souffrance montent crescendo (gradation croissante) et que le lecteur ait une perception exacte de ce ressenti oppressant. Ainsi, cette organisation atteint son acmé avec le mot « pa-ra-ly-sé » (a du mal à le prononcer d’où son écriture détachée).

2) La construction des phrases renvoie à l’écriture surréaliste car sont entremêlées des phrases complexes longues (la première phrase, la cinquième), des ruptures syntaxiques avec des phrases sans sujet (la seconde), des phrase simples (la troisième, la quatrième) et une phrase nominale « en vain ». La construction des phrases suit le schéma de l’angoisse car au fil de ce texte, les phrases sont de plus en plus simples et courtes pour mettre en évidence la montée de l’angoisse, de l’étouffement, de l’asphyxie qui est mise en exergue par la phrase nominale « en vain ». Ainsi, ces phrases, de plus en plus courtes, reflètent le narrateur qui ne peut plus parler qui est « muet » (je tente d’appeler…en vain, plus jamais rien communiquer). Elles rythment cette montée de l’angoisse et elles sont saccadées comme pour refléter cet étouffement du narrateur. Le narrateur décrit ce qu’il ressent en utilisant une écriture spontanée des surréalistes en fonction du ressenti immédiat de l’angoisse comme faisaient les surréalistes lorsqu’ils décrivaient leurs rêves éveillés. (Sur 3 points)

3) Montrez comment, à la fin du texte, le narrateur trouve une issue à ce rêve.( sur 2 points)

Le narrateur trouve une issue à ce rêve par le pouvoir de la pensée. Trois groupes verbaux prouvent que le moi pensant du narrateur c’est-à-dire la création et l’imagination l’emportent sur le rêve angoissant et le transcendent pour le prendre à l’assaut et prendre le dessus pour l’étouffer : « je pense », « j’imagine » et « j’ai l’idée ». Ainsi, le narrateur est « sauvé » de cet univers oppressant et se retrouve en position de « contrôle » de ses mots.

Ce rêve est, donc, dominé par la force de la pensée et le pouvoir de l’imagination créatrice : voici ce qui est «

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