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Spleen de Charles Baudelaire

Fiche : Spleen de Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2022  •  Fiche  •  840 Mots (4 Pages)  •  309 Vues

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Spleen LXXVIII

Introduction :

        Spleen est un poème écrit par Charles Baudelaire en 1857. Baudelaire est un poète du XIX siècle, à la fois appartenant aux mouvements romantique, parnassien et symboliste. Ce poème est donc dans la première édition des FDM ainsi que dans la section « Spleen et Idéal ». Il est composé de 5 quatrains d’alexandrins avec des rimes croisées (ABAB).

Problématiques possibles : 

        En quoi ce texte nous décrit-il le combat du poète contre son mal, le spleen ? Comment avec la boue du spleen Baudelaire parvient-il a nous donner de l’or ?

        

Plan possible :

         I-  La montée de la crise (3 premiers quatrains) / II- Le sommet de la cirse et la défaite de l’esprit (2 dernier quatrain)

Analyse du texte :

        Le texte peut se découper en deux parties, les 3 premiers quatrains puis les 2 derniers quatrains.

I- Première partie

         Au vers 1, il y a le champ lexical de l’étouffement («bas », « lourd », « pèse », « couvercle »). Chaque strophe commence par le mot « Quand » (v. 1/5/9), cette anaphore montre que cela est rythmé. Le climat est douloureux (v. 1-16) => les sonorités dominantes sont douloureuses, nasales en "en", sifflantes en "s", l'assonance en "i" est très souvent à la rime, comme dans les vers 2 et 4. L'ensemble ramène à "l'esprit gémissant" (v. 2). Le clmat est de plus en plus malsain : "jour noir" (v. 4) oxymore inquiétante ; la nuit est pire, la terre devient un "cachot humide" (v. 5), l'eau se fait pourriture. 

        Les quatre premiers quatrains développent une seule phrase qui progresse avec trois subordonnées (3 quand) et aboutit à un paroxysme dans la proposition principale. L'anaphore, avec le mot "quand", répété au début des 3 premiers quatrains, rythme cette progression. Par ailleurs, les coordinations "et qu" (v. 3/11), les enjambements continuels, tout cela donne l'impression d'un mouvement lent et enchaîné inexorablement. Le climat est de plus en plus menaçant, le poète est hanté par des présences menaçantes, "peuple muet d'infâmes araignées" (v. 11) => son cerveau n'est plus qu'une toile d'araignée. 

        "L'Espérance" (v. 6) avec une majuscule est une allégorie (= notion abstraite personnifiée) dévalorise l'anéantissement. L'Espérance est déjà condamnée, puisqu'elle "s'en va" (v. 7), avant que la crise n'ait atteint son sommet. 

        Le ciel est un couvercle qui enferme l'esprit à la manière d'un cercle. Champ lexical de l'enfermement (v. 10 à 12) : "prison", "barreaux", "filets". La pluie du vers 9 dessine une immense prison, vaste (v. 10) mais extérieure. La prison finit par s'installer à l'intérieur de l'homme (v. 12/13 : "au fond de nos cerveaux"). De physique, la prison devient psychique ; filet dans le cerveau => délire intérieur. 

=> Tous ces éléments de plus en plus inquiétants permettent une montée de la crise avant son paroxysme et la défaite finale de l'esprit. 

II- Seconde partie

        On peut voir au début du 4ème quatrain « Des cloches tout à coup » (v.13), casse le rythme. Le paroxysme de la crise se manifeste par des hallucinations sonores, plus violentes, car elle vient après la menace sourde des mouches : sonorités violentes en "que" et en "te" (v. 13-14). Les cloches lancent un appel vers le ciel, un "hurlement" (v. 14). Cet appel au ciel est opiniâtre (= obstiné), c'est un gémissement d'esprit condamné à l'exil, les cloches implorent le ciel de demander pardon. L'assonance en "an", très présente dans le poème comme au vers 17, 18 et 19, imitent un gémissement. 

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