Étude du poème: Spleen et idéal de Charles Baudelaire
Mémoire : Étude du poème: Spleen et idéal de Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Tcheak • 11 Novembre 2012 • 445 Mots (2 Pages) • 1 556 Vues
Introduction
Ce poème de "Spleen et Idéal", plutôt axé vers l'idéal présente un schéma original en ABAAB avec 7 quintils d'alexandrins. Dans une tonalité lyrique, il est surtout invocatif et mélange des éléments descriptifs et narratifs.
I Paradis sensuel
1.- L'animalité
On relèvera ici la métonymie "Ô toison" (La première allusion à la femme se fait par la chevelure.) puis la métaphore filée avec "toison", "moutonnant", "encolure", jusqu'à la "crinière lourde" qui nous plonge dans un monde plus sauvage et sensuel.
2.- Le monde sensuel
l'"alcôve obscur" marque le désir et l'intimité, "Je la veux", "j'irai là-bas", et l'opposition "dormant"/"agiter" nous indique la détermination de l'auteur et son désir d'ouverture vers un autre monde.
On relèvera la métaphore "forêt aromatique" d'où l'on tire une correspondance visuel/olfactif; la personnification des continents "langoureuse Asie", "brûlante Afrique" qui ajoute à la sensualité puis la gradation "lointain, absent, presque défunt" en opposition avec "langoureuse", "brûlante" annoncant un voyage plus spirituel.
II Paradis spirituel
1-. le souhait d'évasion
On note à nouveau les correspondances tactile/aerien/olfactif : "voguent sur la musique", "nage sur ton parfum". On a l'impression d'un décollage lent avec quelques mouvement de ressac mais allant toujours plus loin, jusqu'au passage au monde complètement moral; les "fortes tresses" apparentées à des cordages puis la "houle" qui l'enlève.
2.- Le port: lieu d'unité du monde
"mer d'ébène" nous donne la correspondance liquide/solide, l'"éblouissant rêve" s'annonce, on ne voit plus la réalité.
"Un port retentissant où mon âme peut boire"; noter ici le rassemblement des domaines auditif, visuel, spirituel, sensuel et tactil à la fois et la dimension mystique avec la "gloire d'un ciel pur", l'unité du ciel et de la mer.
Ensuite le rêve devient réalité, "Mon esprit que le roulis caresse", le poète devient vaisseau. C'est là que réside le véritable voyage.
III Retour à la réalité
La sensualité se fait plus forte avec les différents mouvements de la chevelure "bord duveté", "tordue", les bijoux colorés jusqu'au retour final : "la gourde ou je hume...le vin du souvenir" marquant l'union de la sensualité avec la spiritualité.
Conclusion
L'unité sera ici le maitre mot, unité du monde, unité mer/ciel, unité physique/ moral. Baudelaire
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