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Étude du poème le Spleen dans le recueil les fleurs du Mal De Charles Baudelaire

Mémoires Gratuits : Étude du poème le Spleen dans le recueil les fleurs du Mal De Charles Baudelaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2014  •  1 425 Mots (6 Pages)  •  1 227 Vues

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I- La toute puissance du Mal

- La présence du Spleen

Baudelaire est en proie au Spleen (= mélancolie, ennui profond), écrire lui permet d’exprimer ce mal-être. Baudelaire nous expose donc une vie qui n’a rien d’attrayant. Il décrit le destin comme un « chemin bourbeux » se rapprochant ainsi du Spleen. Ainsi, il s’oppose à l’habituelle représentation de la vie telle une longue route tranquille. L’auteur utilise d’autres locutions péjoratives pour définir la vie notamment vers 7 « le canevas banal de nos piteux destins » qui déprécie notre existence. On peut aussi noter la personnification de la mort vers 23/24 « la Mort [...] descend ». Celle-ci prend possession de nous et nous fait descendre, ce qui est une des caractéristiques du spleen. Baudelaire cherche dans ce quatrain à recréer l’effet d’une noyade ou d’une asphyxie dû au Spleen. Il utilise les termes « sourdes plaintes » et « fleuve invisible » pour faire ressentir au lecteur l’eau pénétrant dans nos poumons.

- La toute puissance du Mal

On relève le champ lexical du mal, « Satan », « démon », « diable », le mal est donc très présent. Baudelaire développe ici une esthétique satanique. La majuscule à l'épithète de «Satan Trismégiste » montre la toute puissance du diable. Il est décrit comme un chimiste qui travaille sur notre esprit. L’Homme ne peut rien faire contre lui. Le Mal attire les hommes, il les ensorcelle « notre esprit enchanté ». L’Homme n’est qu’une marionnette que Satan domine (« c’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent » vers 13) : Satan s'empare de la volonté de l'homme (vers 11 : « le riche métal de notre volonté » qui est « vaporisé »). Le vers 12 montre la puissance de Satan qui peut vaporiser du métal. De plus, on retrouve le plaisir chez Satan avec l’oreiller qui y fait référence. L’emphase « c’est Satan [..] qui » souligne de nouveau l’attrait du Mal, c’est Satan qui dirige l’homme, et non dieu.

- Des vices mortels

L’homme n’a pas le courage de ses vices et cela est visible grâce à l’accumulation de vices du premier vers « la sottise, l’erreur, le péché, la lésine ». Les péchés sont personnifiés (vers2, vers 5). Le vers 2 « occupent et travaillent nos corps » montre des péchés dangereux. En effet, ici « occupent » est synonyme d’assiéger et « travaillent » nous renvoie à l’étymologie de ce mot trepalium qui était un instrument de torture. La comparaison « comme les mendiants nourrissent leurs vermines » (vers 4) montre que les hommes acceptent et ont de la complaisance pour ces vices -> allitération en « m » et en « i ». Les vices grouillent donc dans nos cerveaux. Cette idée est renforcée par la métaphore vers 22 « Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons », les vices sont comparés à démons qui font la fête joyeusement et nous dirige. Dans les vers 29-32, on retrouve des allégories des vices sous forme d’animaux.

Baudelaire montre que le pouvoir destructeur de l'homme et ses vices nombreux, sont ralentis par sa lâcheté qui l'empêche d'aller jusqu'au bout de ses fantasmes morbides « Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie, / N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins / Le canevas banal de nos piteux destins / C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie. » (vers 25 à 28).

II- Un tableau de la condition humaine

- Un homme Hypocrite

Les hommes rentrent « gaiement dans le chemin bourbeux » (= le destin) (vers 7), ils acceptent donc sans le Spleen. Ils ont une attitude hypocrite.

Image de débauchés : plaisir clandestin. Comparaison « sein martyrisée » (vers 18) avec « vieille orange » (vers 20). L'amour est déprécié, associé à la misère et à la pauvreté -> Hypocrisie dans l’attitude de l’Homme.

« Tu le connais, lecteur » (vers 39) -> dénonce la fuite des hommes qui refusent leur destiné.

« Hypocrite lecteur » (vers 40) -> chacun de nous est concerné

- Un Homme faible

Baudelaire nous montre un homme faible. En effet, le champ lexical du vice et des péchés est omniprésent : « péchés », « lâches », « débauché »,

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