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Commentaire sur le poème Spleen de Charles Baudelaire

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Par   •  8 Décembre 2014  •  1 100 Mots (5 Pages)  •  2 189 Vues

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Spleen LXXVIII (Charles Baudelaire)

Charles Beaudelaire est un poète du XIXème siècle qui fut selon Barbey d'Aurevilly « nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme », né en 1821. Spleen LXXVIII est un poème extrait de «Les Fleurs du mal », un recueil de poèmes publié en 1857. Il est situé vers la fin de la section "Spleen et idéal", quatre poèmes portent ce même titre. Chacun présente un visage différent du mal accablant le poète, le Spleen, il s’agit d’un mot d’origine anglaise introduit par Diderot au XVIIIème siècle afin de désigner un état dépressif , comment ce poème met-il en scène le désespoir ? Nous étudierons tout d’abord l’horreur du Spleen, puis nous regarderons ensuite la beauté du Spleen

Le mot Spleen est un terme d’origine anglaise expliqué par Diderot au XVIIIème siècle, Beaudelaire reprend ce mot afin de décrire un état jamais évoqué auparavant, il définit ce terme à travers chacun de ses poèmes, il s’agit d’un état physique, psychologique et moral profondément dépressif ressenti par le poète après avoir compris qu’une malédiction pèse sur l’homme, faisant de sa vie un échec. Les impressions que ressent la victime du spleen sont pesantes, douloureuses, de plus en plus malsaines et de plus en plus inquiétantes, le climat semble hostile, le ciel est plombé de nuages « bas et lourd » (v.1). Chez les romantiques, les perturbations atmosphériques influent sur le psychisme ; les idées noires ressortent « un jour noir », cette oxymore renforce l'idée de ténèbres « noir » (v. 4)

Le poète n’emploi pas directement le mot dépression, cette dépression est tout d’abord météorologique comme cité précédemment, la résurgence des idées noires entraine par la suite une dépression morale « Où l'Espérance, comme une chauve-souris, s’en va » (v. 6 et 7), impression renforcée par le vers 12 « Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux », le dernier vers marque la fin de la lutte du poète contre le mal qui l’oppresse, marquant ainsi sa capitulation « Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir » (v. 20)

Le poète joue sur le registre pathétique afin de nous faire concevoir son enfermement, les trois premiers quatrains sont renfermés sur eux-mêmes avec une anaphore en « quand ». Le « ciel bas et lourd » tel un « couvercle » (v. 1) et « l'horizon embrassant tout le cercle » (v. 3) semblent enfermer le lecteur. Les trois premiers quatrains forment et nous dépeint une sorte de sphère, de laquelle rien ne peut s'échapper, « couvercle » (v. 1), « cachot » (v. 5), « murs » (v. 7), « plafonds pourris " (v. 8) « barreaux » (v. 10) , « prison » (v. 10). La prison finit par s'installer à l'intérieur de l'homme. Tous ces mots réduisent inexorablement l’espace extérieur, le lecteur se retrouve dans une sorte de huis-clos, comme une prison, de physique, la prison devient psychique «filets dans le cerveau » (v. 12). Tous ces éléments de plus en plus inquiétants entrainent une montée progressive de la crise, symbolisée par le bruit « Des cloches tout à coup sautent avec furie » (v. 13), la dernière strophe marque un échec de l’esprit puisque la musique s’arrête « sans tambours ni musique » (v. 17), il s’agit

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