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Spleen Charles Baudelaire

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Par   •  4 Juin 2012  •  1 027 Mots (5 Pages)  •  2 483 Vues

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Charles Baudelaire

« Spleen », Les Fleurs du Mal, 1857

INTRODUCTION

Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire qui intègre la quasi-totalité de sa production poétique depuis 1840.

Œuvre majeure de Baudelaire, publiée en 1857, les Fleurs du mal est l’une des œuvres les plus importantes de la poésie moderne. A sa sortie, le titre et le contenu de l'œuvre firent scandale.

Charles Baudelaire 1821-1867, est considéré comme un des « poètes maudits » du courant romantique du 19ème siècle. Poète doté d'une hypersensibilité, incompris de ses contemporains, il rejette les valeurs de la société, est asociale et souvent autodestructeur. Baudelaire montre l'attirance de l'homme pour le beau et l'idéal mais aussi pour le mal et la débauche. Il nomme Spleen, le déchirement de l'homme entre son désir d'élévation et son attirance pour la chute.

Le sonnet « Spleen» est extrait de Spleen et Idéal, première partie de son recueil Les Fleurs du Mal. Il s'agit du 4ème poème de la série Spleen. Dans « Spleen », Baudelaire évoque la façon dont le spleen arrive, se manifeste et prend emprise sur le poète.

I. La lente arrivée du spleen, une profonde souffrance intérieure.

Un poème en cinq quatrains. Une longue phrase dans les quatre premiers quatrains souligne la volonté du poète de consacrer la plus grande partie du sonnet à l'arrivée progressive de cette crise. Les 3 premiers quatrains sont d'ailleurs consacrés à cette apparition.

Cette venue se manifeste dans les 3 premiers quatrains avec la reprise en anaphore du la proposition subordonnée « Quand » ce qui souligne la volonté de l'auteur de décrire la montée progressive du désespoir et de l'horreur.

Nous observons une métaphore filée de la nature dans les 3 premiers quatrains qui lui permet d'exprimer son mal être : le ciel, la terre, la pluie. Dans le premier quatrain, nous notons un lien entre l'extérieur et l'intérieur : « ciel bas et lourd » comparé à un « couvercle » qui emprisonne « l'esprit » du poète. L'esprit personnifié est vu comme une victime « gémissant » « en proie ».

La 2ème proposition « et que » v3 ainsi que la correspondance entre les rimes « couvercle » « cercle » renforce cette idée d'emprisonnement.

Le mal être est évoqué par l'oxymore « jour noir », la personnification jour triste et l'antithèse « jours / nuits » v4. A la sensation physique de pesanteur s'ajoute l'aveuglement de l'obscurité.

Les vers 3 et 4 constituent la suite logique des vers 1 et 2 d'un point de vue physique (ciel bas/obscurité) et moral (ciel pesant/narrateur dépressif)

L'emploi du présent suggère une action répétitive ou générale, ce n'est donc pas la première fois que Baudelaire fait l'expérience de cet état.

La deuxième strophe apparaît comme une progression de la première strophe dans l'arrivée de l'état de spleen. Verticalité entre la terre et le ciel, celle ci assimilée à un cachot humide (métaphore). L'idée d'enfermement est encore présente « cachot humide » v5, « plafonds pourris »v9, « murs » v7, « l'Espérance » personnifiée ne peut pas fuir « cognant la tête à des plafonds pourris ». Dans sa lutte inutile pour retrouver sa liberté, elle est comparée à une chauve souris. Les assonances en « an » et allitérations en « t » « battant » « cognant » « tête » soulignent une succession de chocs contre les obstacles. L'emploi du verbe aller au participe présent « s'en va battant, cognant » v7-8 ainsi que

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