Phèdre acte 5, scène 6

Phèdre acte V scène 6

1. L'une des règles fondamentales du classicisme est la règle de bienséance : On ne peut pas montrer de mort, ou de choses choquantes. Donc à cette époque on ne pouvait pas montrer la mort d'Hyppolite, où on désobéissait à cette règle.De plus la l’unité de lieu qui dit que l'action doit se dérouler en un lieu unique doit être respecter or si l'on montrer la mort d'Hyppolite il serait nécessaire de changer de scène et donc de ne pas respecter la règle .

2.La plus grande parti de la tirade est rédigée au présent, on a donc une impression de réel : « Répond », « S’élève », « approche », « vomit ».La forte présence de la vue et de l’ouïe permet de communiquer aux spectateur des émotions  « cri »(v.1508, v.1510,  v.1542) et « voix »(v.1504, v.1509, V.1536, v.1549), de même pour  la vue « yeux »(v.1515), « voit »(v.1522), « vu »(v.1539), « Voit »(v.1543), « image »(v.1545) « œil »(v.1560, v.1570). Le point de vue de Théramène est externe, il raconte ce qu'il a vu : « J’ai vu »(v.1547) ce qui donne au spectateur l'impression d'être sur la scène est d'y être spectateur .

3. le registre fantastique  apparaît à travers :

-adjectifs hyperboliques (« un effroyable cri » v. 1507, « une voix formidable » v. 1509,

« ce cri redoutable » v. 1510)

-la personnification de la mer (« le dos de la plaine liquide » v. 1513, « l'onde approche […] et vomit » v. 1515) .

 -l'emploi même du terme « monstre » (v. 1516, 1522, 1529, 1531) .  Son corps « couvert d'écailles jaunissantes » (v. 1518)  (Surgissement dans la réalité de phénomènes irrationnels) nous informe qu'il  s'agit d'une créature de Neptune, dieu des mers et des océans ; ses « cornes menaçantes » (v. 1517) rappellent celles d'un « taureau » (v. 1519) ; sa « gueule enflammée » (v. 1533) celle d'un « dragon » (v. 1519).

4. Hyppolite est présenté comme un héros : « héros »(v.1527, 1566).  « fils d’un héros »(v.1527), avec des  adjectifs mélioratifs : « digne »(v.1527), « intrépide »(v.1542), « généreux sang »(v.1556). Le fait qu'il soit seul montre son courage : « Hippolyte lui seul »(v.1527). Il n'a  pas peur  devant le  monstre « Arrête ses coursiers, saisit ses javelots »(v.1528), pense aux autres même pendant qu'il meure  « Prends soin après sa mort se la triste Aricie »(v.1562).Le récit de Théramène est donc aussi épique.

5. Finalement tous participe a provoquer pité et compassion du spectateur en effet on retrouve le champ lexical de la pitié et de la souffrance :« affligés »(v.1499), « morne »(v.1505), « triste »(v.1506), « douleur »(v.1545), « pleurs »(v.1546), « malheureux »(v.1547), physique ensuite « plaie »(v.1550)
De plus  tout au long du texte le fatum  est présent , Hippolyte malgré sa réussite à vaincre le montre : « Il lui fait dans le flanc une large blessure »(v.1530),  il ne parvient pas à se sauver lui même  « il tombe embarrassé »(v.1544).  en effet Il ne peut échapper à sa destinée fatale « des dieux triomphe la colère »(v.1569).

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