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Par quels procédés littéraires Marivaux à t-il réussi à achever sa pièce de genre comique tout en adressant une leçon de morale aux spectateurs ?

Commentaire de texte : Par quels procédés littéraires Marivaux à t-il réussi à achever sa pièce de genre comique tout en adressant une leçon de morale aux spectateurs ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  721 Vues

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Commentaire Composé

Connu principalement pour ces nombreuses comédies à succès, le dramaturge français du XVIII siècles Marivaux a réussi à souligner de manière subtile les inégalités sociales de son temps à travers de nombreuse pièces d’apparence plutôt légère. Il s’inspire très souvent de la commedia dell’arte en reprenant certains de leurs caractères ce qui permet de donner une dimension plus comique a ses pièces. C’est le cas avec son œuvre « L’ile des esclaves », qu’il publie en 1725. La pièce débute avec le naufrage de deux couples de maitres et de leurs esclaves sur une ile au large d’Athènes appelé l’ile des esclaves. Les lois de cette ile obligent le changement de statut social ; tous les maitres prennent le rôle d’esclaves et tous les esclaves celui de maitre. Cet échange de pouvoir va créer des confusions, des moqueries, des envies de vengeances et même des jeux de séduction entre les différents personnages. La scène que nous allons étudier correspond à la dernière de la pièce. Durant cette scène Trivelin le gouverneur de l’ile revient sur scène pour annoncer aux personnages la fin de leur séjour sur l’ile des esclaves. Ils sont enfin libres et font donc tous preuves d’une grande émotion. Les esclaves semblent avoir pardonnés leurs maitres et les maitres ont l’air d’avoir compris la leçon. La scène est courte et très rapide elle va à l’essentiel. Seul Trivelin et les deux esclaves prennent la parole ce qui montre que ce sont eux en réalité qui avaient le pouvoir sur cette ile. Le dénouement est attendu et il est typique de la comédie. Pour étudier cette scène nous allons donc répondre à la question : Par quels procédés littéraires Marivaux à t-il réussi à achever sa pièce de genre comique tout en adressant une leçon de morale aux spectateurs ?  Nous verrons premièrement comment Marivaux a choisi de finir sa pièce et ensuite nous verrons les différents messages véhiculés par la pièce et la manière dont cela est fait.

Au début de la pièce les relations entre les esclaves et leurs maitres sont tendus. Mais à la fin, la situation semble s’être apaiser. Cela est dû au changement de statues que les personnages ont étaient obligés de réaliser durant leurs séjours sur l’ile. Mais une fois que la leçon est apprise par tout le monde ils reprennent chacun leurs statuts de base. Le but étant de faire vivre aux maitres ce que subissent les esclaves pendant un certain temps pour qu’ils soient plus gentils avec eux à la fin. Nous pouvons donc remarquer que grâce à cette scène finale l’expérience à été une réussite. Cette idée est notamment mise en avant avec la phrase de Trivelin qui s’adresse aux maitres en leur disant « Et vous Iphicrate, vous Euphrosine, je vous vois attendris » Cela montre bien leurs changements de comportement. Trivelin utilise le pronom vous suivi de leurs deux noms comme s’il voulait les féliciter d’une certaine manière. Mais il utilise aussi le mot attendri qui montre la compassion qu’éprouve les maitres. Les esclaves expriment aussi le même ressenti on le remarque avec Arlequin qui dit « La paix est conclue » Il n’y a donc plus de problèmes entre eux, ils repartent tous sur de bonnes bases.

Mais nous pouvons tout de même remarquer que malgré ce retour à la normal les maitres ne semblent pas avoir retrouver le même pouvoir qu’avant. Ils sont tous deux sur scène mais pourtant ne parle pas. Ce sont les esclaves qui concentrent toute l’attention. Ils initient les actions et les discussions. Nous pouvons le constater grâce à la didascalie et la phrase de Cléanthis qui dit « baisant la main de sa maitresse. -Je n’ai que faire de vous en dire davantage, vous voyez ce qu’il en est. » La mise en scène veut que Cleanthis soit en train d’embrasser les mains de sa maitresse pendant qu’elle parle. Ce geste tendre initié par la jeune femme témoigne une affection. Elle dit qu’elle n’a pas besoin d’exprimer ce qu’elle ressent car ses actes le font d’elle-même. Il est donc évident qu’elle a réussi à pardonner sa maitresse. Arlequin lui fait la même chose en disant « Voilà aussi mon dernier mot, qui vaut bien des paroles. » L’imitation de ce geste peut être considérer comme un élément comique. Mais la finalité de ces actions montre bien leurs satisfactions et que ce sont eux qui ont en réalité le monopole de la conclusion.

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