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Sujet : Un Roman Ou Une Pièce De Théâtre Doivent Ils Chercher à Faire Oublier Aux Lecteurs Et Spectateurs Que Leurs Personnages Sont Fictifs ?

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Par   •  29 Novembre 2013  •  1 092 Mots (5 Pages)  •  1 096 Vues

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Les personnages sont l’essence même du roman, il en existe une multitude, tous différents , possédant tous leurs propres caractères, qualités et défauts. On se demandera si un roman ou une pièce de théâtre doivent chercher à faire oublier aux lecteurs et spectateurs que les personnages sont fictifs. En d autres termes, dans un roman ou une pièce de théâtre, les personnages doivent ils être tellement vivants et ressemblants que le lecteur en oubliera que ce ne sont que des œuvres de fiction ? Dans un premier temps, on montrera que quelquefois il existe des cas où l’on peut considérer le personnage comme un être humain puis qu’au contraire, dans certaines œuvres, les personnages sont déshumanisés.

En premier lieu, il est fréquent que les écrivains inventent des personnages « humains » dans un but précis.

Tout d’abord, il existe un mouvement appelé le Réalisme apparu au XIX ème siècle ayant pour cible de transcrire la réalité telle qu’elle est sans l’enjoliver ou la déformer. Zola en dira que « le roman est devenu une enquête générale sur l’Homme et sur le Monde ». Les personnages sont dépeints à la manière des impressionnistes avec leurs qualités et leurs défauts. En effet, dans la Cousine Bette de Balzac, le personnage principal est décrit comme possédant un physique grossier, médiocre et prétentieux alors que ce n’est « qu’un ancien adjoint de son arrondissement ». Dans Pierre et Jean de Maupassant, M Roland est représenté avec toute sa médiocrité physique et psychologique « on ne devrait jamais pêcher qu’entre homme ». Tansdique Pierre, son fils, apparaît comme un personnage calme et réfléchi et véritablement humain avec ses doutes, ses peines et ses colères. Dans les mouvements Réaliste et Naturaliste, le lecteur oublie que les personnages sont fictifs grâce notamment aux nombreuses descriptions physiques et psychologiques. Ces styles furent totalement novateurs pour leur époque et furent une avancée considérable dans la Littérature Française.

Ensuite, un écrivain peut, par souci de dénonciation, rendre son personnage le plus humain possible. Cela aidera le lecteur à se rendre compte de la situation et à s’en révolter. Ainsi dans l’Ecole des Femmes de Molière, Arnolphe est au départ, mysogine et dominateur mais apparaît à la fin comme piteux et pitoyable aux yeux des lecteurs. Ceux-ci le détesteront dans les premiers actes à cause de sa folie, de son obsession du cocuage mais ressentiront de la pitié lorsqu’Agnès, qu’il aime, le quitte…Molière dans sa lutte contre le mariage forcé créa un personnage nuancé analogue à un humain. La Marquise de Merteuil dans Les Liaisons Dangereuses est au départ haïe, détestée et méprisée par le lecteur. Celui-ci la trouve trop manipulatrice et calculatrice mais il comprend vite que cette femme libertine et cultivée est une autodidacte qui s’est construite toute seule à une époque où les femmes n’avaient accès ni à la culture ni la connaissance. Dès lors, le lecteur l’admire et la considère comme forte et intelligente. Il prend ainsi conscience de la condition féminine au XVII ème siècle. Pour manifester son désaccord contre une affaire, l’auteur peut donc choisir de conférer un caractère humain à un personnage. Aussi, le lecteur s identifiera-t-il

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