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Corpus : Racine, Marivaux, Musset: comment l’écriture théâtrale de ces trois extraits incarnent-ils l’affrontement?

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Par   •  15 Janvier 2013  •  538 Mots (3 Pages)  •  4 831 Vues

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Le corpus soumis a notre étude est constitué de trois textes tous de siècles différents. Le premier est la scène sept de l’Acte III d’ Andromaque (1667) de Racine ; le deuxième, la scène 8 de l’ile des Esclaves (1725) de Marivaux ; le troisième, première scène de l’Acte III des Caprices de Marianne (1833) de Musset. Il s’agira dès lors de voir comment l’écriture théâtrale de ces trois extraits incarne l’affrontement.

Le premier texte Pyrrhus, roi d’Epire, est amoureux de sa captive Andromaque ; il impose à celle-ci un chantage odieux : soit, elle l’épouse et son fils est sauf, soit, elle refuse son offre et dans ce cas-là, son fils sera livré aux Grecs (« Il faut ou périr ou régner » l.22). Nous remarquons donc que c’est Pyrrhus, l’homme, qui est à l’origine du conflit notamment à cause de son chantage ( v30). La seule arme du combat étant le langage, le locuteur agit sur le destinataire, modifier son comportement. Pyrrhus met en place une stratégie du discours, exerçant sa persuasion par différents moyens. Sa tirade montre un changement dans le langage, non pas à la faveur d'un dialogue mais sous I'effet de ce «langage muet» qu'est le silence d'un partenaire au théâtre. De plus, le vocabulaire s’intensifie : «désespéré», «craindre», «menacer», «gémir», «Je meurs», «furieux».

De même, dans l’extrait suivant, Arlequin essaie de persuader une femme, Euphrosine, qui le repousse de l’aimer. L’affrontement est de nature différente que dans le premier texte. Ici, l’histoire a fait que les maîtres et esclaves ont échangé leur rôle : ainsi Arlequin est un valet devenu maître et Euphrosine est une maîtresse devenue servante. Ce sont donc des rapports intervertis. Malgré tout, c’est Euphrosine qui garde le pouvoir, et en effet à la fin Arlequin se rend (« J’ai perdu la parole »l.47). Du fait que ce soit une comédie, l’affrontement est exagéré notamment par la stichomythie, exemple de courtes répliques qui se succèdent: "EUPHROSINE. Non." "EUPHROSINE, lmpatiente. Ahi !" "EUPHROSINE. Quel état !"

C'est donc un dialogue très vif.

C’est dans ce troisième extrait qu’Octave fait ses premiers pas en tant qu’intermédiaire pour Coelio, passionnément amoureux de la jolie Marianne. Dès le début de la discussion, Octave ne remplit pas bien son rôle car il laisse comprendre à Marianne que Coelio en aime une autre. Marianne écoute avec ironie les propos de son cousin, Octave. En effet, tous les propos qu’elle tient sont ironiques : « Quel dommage ! Quel grand malheur ! » (l.38), cette antiphrase permet aux lecteurs de connaître la vraie pensée de Marianne. Celle-ci est très heureuse d’apprendre que Coelio ne l’aime plus. Elle use de toutes les formes d’ironies possibles durant l’échange. On a donc affaire à un affrontement basé sur l’ironie. Nous assistons à un véritable jeu verbal entre les deux personnages (Marianne et Octave). Cette scène incarne ce qu'on pourrait appeler une bataille des sexes, avec d'un côté Octave qui veut que Marianne tombe dans les bras de Coelio, et de l'autre Marianne qui complaint le sort des femmes face au libertinage.

En définitive, ces extraits sont tous des affrontements

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