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Lecture linéaire, « brise marine », Mallarmé

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Par   •  28 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 593 Mots (7 Pages)  •  2 904 Vues

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Texte 2 : Lecture linéaire, « brise marine », Mallarmé

INTRODUCTION : A rédiger par les élèves.

  1. Les raisons du départ ( Premier mouvement ) :

Vers 1 :

  • A une valeur programmatique, il va résumer les enjeux du poème « la chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. » = ennuie profond qui revêt tout ce que l’existence peut offrir : l’intellectuel et le physique, renoncement au plaisir du corp ( charnel, sensuel ) , enfoncement au plaisir de l’esprits ( j’ai lu tous les livres ), l’absolu du tout énonce un triste constat de la littérature : pas de nouveauté.
  • La force de construction du vers : La ponctuation donne à se vers des allures de sentence « . » donne l’impression d’un jugement définitif.  De plus la forte césure a l’hémistiche, avec le point d’exclamation et le tragique de l’interjection  « hélas » ralenti la diction et renforce la plainte du vers. L’allitération en « L » renforce l’idée de la lenteur = langueur.
  • Les verbes : Le présent de vérité générale ( 🡪 La chair est triste) renforce cette idée, « j’ai lu » passé composer 🡪aspect fini

Vers 2 et 3 : Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres

                 D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !

  • Fuir = immédiate = infinitif , répétition a valeur de gradation « fuir ! là-bas fuir ! » : là-bas montre l’insignifiance de ou il va, l’importance est de partir. Mais le là-bas n’est qu’un ailleurs flou, dans son incertain semble déjà impossible. Ce là-bas fait écho à Baudelaire et à une valeur de n’importe où « anywhere out the world »
  • Ce flou va être confirmer par l’ivresse des oiseaux mais surtout par l’utilisation de l’article indéfini « des » qui fera écho à l’adjectif inconnu. Flou également dans le renversement du haut et du bas, du ciel et de la mer avec l’image très poétique de « l’écume inconnue et les cieux ! » l’ivresse des oiseaux s’explique par cette perte de repaire.
  • Heureusement les sonorités vont tenter de compenser le flou de la description et offrir à cette incertitude une harmonie inespérée = assonance en « i » et allitération des liquides en « L ». Le chant vient guider les oiseaux

Vers 4 et 5 :  Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux

                       Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe

  • Importance du rien placer en début de vers qui va être le centre générateur de ni ni qui va faire basculer le poème dans la négation du hic et nunc ( du latin qui veux dire dans le ici et maintenant ).
  • « vieux jardin reflété par les yeux » = lieu familier n’intéresse plus le poète ou es peut être le regard de l’autre dans lequel on se devine trop bien.
  • Le vers suivant amène un élément de solution à cet ennuie avec cette immersion du cœur dans la mer, c’est bien l’exotisme marin qui peut sauver le poète de son ennuie ( premier niveau de lecture )
  • Deuxième niveau de lecture : on peut lire le cœur comme une métonymie, ce vers symbolise l’acte d’écriture, la plume que l’on trempe dans l’encrier ( la mer bleu ). Le poète a besoin de la mer pour retrouver sa puissance créatrice.

Vers 6 et 7, 8 : Ô nuit ! ni la clarté déserte de ma lampe

                           Sur le vide papier que la blancheur défend

              Et ni la jeune femme allaitant son enfant        

  • Le poète éclairci ici la métaphore initiale : c’est parce qu’il ne parvient pas à écrire qu’il tente de fuir. :
  • Opposition entre obscurité extérieur « nuit » et lumière intérieur « clarté, lampe, blancheur ».  mais ici la lumière inverse ses connotations habituelles en effet c’est le blanc et le clair qui sont synonyme d’angoisse = l’angoisse de la page blanche.
  • La blancheur personnifier avec le verbe défend au vers 7, qui donne l’impression d’une lutte entre le poète et sa feuille
  • «  a jeune femme allaitant son enfant »  ( deux niveaux de lecture) coter nourricier de l’écriture : poète tirant son encre de la mer comme l’enfant de sa mère : une relation de dépendance s’impose entre le poète et l’exotisme marin. Comme le vieux jardin, Mallarmé évoque ici une figure familière mais là encore, elle est rejetée = ambigüité = il y a un hiatus ( décalage ) entre le sens et le son.

Vers 9 et 10 :     Je partirai ! Streamer balançant ta mâture,

                   Levé l’ancre pour une exotique nature

  • Ils évoquent le départ en mer en steameur, le terme anglais remplissant ici plus au moins une fonction exotique. L’alternance des allitérations en « t » et en « r » au vers 9 semble d’ailleurs imiter le mouvement de balancement du bateau.
  • L’emploie de l’impératif reprend cette idée de nécessiter au départ et fait écho à l’infinitif du vers 2. Aussi l’ancre est à entendre dans son homonymie avec encre
  • L’importance de l’ailleurs est aussi signifiée par l’antéposition ( place avant ) de l’adjectif exotique

TR(transition) : Nous avons vu l’aveu d’une déception quotidienne a la foi intellectuelle et physique. Cette déception est sensible dans le besoin du poète à appréhender de nouvelle contrer littéraire, La mer.

Mais nous allons voir que cet espoir marin n’est qu’une illusion.

  1. deuxième mouvement la réversibilité de l’ailleurs : danger et illusion

Vers 11 et 12 :   Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
                            Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs !

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