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Commentaire Du poème Brise Marine de Stéphane Mallarmé

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Par   •  16 Mai 2013  •  657 Mots (3 Pages)  •  2 495 Vues

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Brise marine

Stéphane Mallarmé

Introduction

Le thème de l'ailleurs, du départ, du voyage parcourt le 19ème siècle comme l'obsession de la fuite et le refus répété du réel immédiat. Le poème que nous allons étudier, intitulé « Brise Marine », est extrait de Poésies, c’est un poème que Mallarmé écrit dans sa jeunesse. Il est composé de 16 vers en rimes plates. Dans le sillage de Baudelaire, Mallarmé exprime dans un élan lyrique comparable à un envol. Le dégoût du présent et l'appel irrésistible du large, des orages et de l'azur. Construit à partir de l'énumération de ce que refuse le poète, le texte est l'affirmation répétée qui ne conduit pourtant pas à un véritable départ. Le voyage rêvé apparaît ainsi comme la métaphore de l'inspiration. L'élan créateur est un appel vers une réalité autre, à la fois dangereuse et séductrice. Nous montrerons comment dans ce poème le voyage maritime souhaité prend, au-delà de ses justifications personnelles, une justification symbolique.

I- L'appel du voyage, le refus de l'environnement.

a) Une constatation désabusée

Nous retrouvons le refus de l’environnement actuel :

Au vers 1, l’interjection « hélas » affiche une note de désespoir.

Au début du poème, l'auteur exprime son désir de partir : impératifs, affirmations.

L'ennui, la cause est mise en relief (avec la majuscule) plus tard dans le texte.

Mallarmé fait deux affirmations : la première porte sur le manque de joie, de sensualité : « la chair est triste ». La seconde marque l’absence d’intérêt pour la lecture : sorte d’usure chez le poète. Il est blasé de l’expérience sensuelle et du monde des livres dont il semble avoir fait le tour.

b) Le refus des liens

Il veut se couper d’une situation familiale :

Au vers 8, Mallarmé emploie l’adjectif possessif de la 3ème personne pour parler de son propre enfant et l’article défini « la » pour qualifier sa propre femme.

On retrouve également l'idée de lassitude.

Sur le plan syntaxique :

- triple occurrence de la négation « ni »

- pronom indéfini « rien »

- la conjonction de coordination « et » traduit une insistance

- le passé composé traduit ici l’ennui contrairement au participe présent du vers 11

Tous les éléments qui pourraient le retenir soulignent cependant catégoriquement l’impuissance de ces liens. La seule solution est le voyage vers un ailleurs exotique.

II- Le voyage rêvé

a) Le voyage désiré se traduit par :

Le voyage rêvé et voulu (=> avec la double

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