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La notion d'imagination dans la Laitière et le Pot au lait et Le Curé et le Mort de Jean de La Fontaine

Fiche de lecture : La notion d'imagination dans la Laitière et le Pot au lait et Le Curé et le Mort de Jean de La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2021  •  Fiche de lecture  •  480 Mots (2 Pages)  •  635 Vues

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Tout d’abord, après la lecture du livre 7 du recueil Les Fables, on peut constater que dans ce dernier, La Fontaine utilise et exploite à plusieurs reprises la notion d’imagination. En effet, dans la fable IX du livre 7 La Laitière et le Pot au lait, on retrouve une paysanne appelée Perette et présentée comme étant un personnage rêveur et ambitieux. Dès le vers 12 « ‘’Il m’est, disait-elle, facile, » et jusqu’au vers 21 « Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?’’ » on retrouve un discours direct qui nous fait directement part du monologue et de l’évasion de la laitière qui se met à confondre peu à peu ses ambitions à la réalité comme le montre la variation des temps verbaux comme le futur de certitude « sera » (vers 14), « coûtera » (vers 16) , « j’aurai » (vers 18) , le présent « est » (vers 20), « laisse » (vers 15) ou encore l’imparfait « était » (vers 17). Elle perd la notion du temps et mélange complètement la réalité, ses souvenirs et ce qu’elle souhaite. Ses rêves vont d’ailleurs crescendo et deviennent de plus en plus absurde pour accentuer son envie de richesses avec l’isotopie concernée « coûtera », « revendant », « argent » et « prix ». Cependant, dans le vers 34, "Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux" on constate que La Fontaine ne condamne pas le rêve puisqu’il le qualifie avec le nom mélioratif « songe » et l’associe à l’adjectif « doux » qui renforce l’aspect positif qu’il procure. Il précise également que ce phénomène est commun à l’ensemble des Hommes en utilisant le pronom indéfini « Chacun ». D’ailleurs, on voit grâce à la fonction expressive présente dans la morale et surtout à partir du vers 38 « je suis seul », « je fais », « on m’élit roi, mon peuple m’aime », qu’il se représentait en fait lui-même dans la fable à travers Perette puisque, dans la morale, il se met également à rêver en crescendo de plus en plus absurde, comme cette dernière. Dans la fable X du livre 7 Le Curé et le Mort, un curé enterre un mort en se réjouissant des bénéfices qu’il va en tirer. Le personnage du curé est présenté comme étant cupide comme le montre l’antiphrase du vers 17 « il ne s’agit que du salaire » qui relève un ton ironique et l’isotopie de la dépense « argent », « menus coûts », « achat ». Ce comique de caractère relève alors d’un paradoxe puisqu’un religieux n’est pas censé se réjouir d’une mort quelconque. La Fontaine revient encore une fois sur un rêve de richesses pour souligner que ce songe est commun à tout le monde, même à ceux pour qui on s’y attend le moins, établissant ainsi une satire du curé.

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