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"L'étranger" incipit fiche pour l'oral

Fiche : "L'étranger" incipit fiche pour l'oral. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2019  •  Fiche  •  1 079 Mots (5 Pages)  •  1 144 Vues

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Introduction:

Amorce:

  • Camus et l’absurde. Son cycle de l’absurde comprenant: l’étranger, Caligula, le malentendu, et le mythe de sisyphe (sorti la même année que l’étranger)

Amorce 2:

  • Absurde du latin “absurdus” signifie étymologiquement dissonant

Présentation du texte:

  • Et c’est en effet un personnage dissonant/atypique que nous rencontrons ici. Étranger à lui même et aux autres/monde Meursault…(à continuer le jour J)

Un personnage atypique

En apparence détaché:

  • “Cela ne veut rien dire”
  • Semble plus préoccupé par le jour de la mort de sa mère (détail trivial) que par cette mort en elle-même
  • Il voit cette mort comme un “affaire” à “classer”
  • Garde ses habitudes “comme d’habitude”= absence de trouble apparent
  • “Ont tous bcp de peine pour moi”= met l’accent sur l’absence de réaction du narrateur
  • Ne semble pas avoir pleinement conscience du monde qui l’entoure… comme un enfant (“maman”, sieste dans l’autobus, phrases simples avec peu de connecteurs)
  • L’originalité de cet incipit repose ainsi sur le décalage constant entre le style (très factuel) utilisé et la mort de la mère
  • D’autant plus que, la première phrase portant sur la mort de la mère, il est logique de s’attendre à une description de la douleur du fils ce qui n’est pas le cas (absence d’un lexique psychologique ou lyrique; il n’est “étourdi” qu’à cause des escaliers; style laconique du télégramme)
  • Banalité du propos: prend le temps par exemple d’énumérer toutes les raisons qui l’ont poussé à s’endormir
  • Un personnage qui apparaît comme indifférent et détaché de ce qui se passe autour de lui: un étranger

Mais en réalité complexe:

  • Premier détail qui fait tâche dans ce tableau: Mersault n’est pas aussi indifférent qu’on le pensait puisqu’il met de la bonne volonté dans son départ (part sans tarder dans la même journée)
  • Et se conforme aux codes (“veiller”, “me verra en deuil”, “une cravate noire et un brassard”)… il n’est donc pas entièrement indifférent au monde et à la mort de sa mère
  • Il semble simplement agir comme un automate
  • De plus, ce détachement cache un personnage qui se sent coupable (“ce n’est pas ma faute”)
  • Il ne semble pas réaliser la situation (“je n’avais pas à m’excuser”, “comme si maman n’était pas morte”), la mort de sa mère n’est pas encore “officielle” pour lui
  • Un personnage qui ne semble pas encore réalisé la mort de sa mère et qui n’est pas aussi désinvolte qu’il n’y paraît puisqu’il met de la bonne volonté dans son départ (rien n’indique sa tristesse en apparence, mais rien n’indique sa haine pour sa mère par exemple: nous ne savons rien de lui)

Transition: un personnage qui, bien qu’il est l’air parfaitement indifférent en apparence cache plus d’affect qu’il n’y paraît. Ainsi, convient-il de le condamner d’ores et déjà pour sa froideur ou y à-t-il des raisons pouvant l’expliquer?

Un personnage à condamner?

Une situation d’énonciation ambiguë: entre journal intime et compte rendu:

  • À première vue, cet incipit apparaît comme un journal intime: utilisation de la première personne du singulier, “maman” qui suggère un texte de l’ordre de l’intime
  • Toutefois, la manière qu’il a d’énumérer ses actions de la journée chronologiquement (“j’ai pris l’autobus”, “j’ai mangé”, “je suis parti” etc) ainsi que les détails très factuels et sans importance (le fait d’être “étourdi” après avoir monté les escalier) donnent plus l’impression d’un compte rendu
  • De plus, l’absence de description des émotions ou d’analyse des événements renforcent l’aspect “compte rendu” du texte
  • Ce texte entretient un étrange équilibre entre un journal du domaine de l’intime et un froid compte rendu. Cette situation d’énonciation fait écho au personnage tel qu’il a été décrit dans le I: détaché mais on a le sentiment que quelque chose gronde sous la surface

Les indices de l’attachement à sa mère:

  • Dans cette idée d’éléments moins évidents s’opposant à l’indifférence apparante l’on peut relever certains indices concernant son attachement à sa mère
  • La première phrase retraduit les mots du télégrammes ( “mère” devient “maman”, “décédée” devient “morte”) leur donnant une allure plus humaine trahissant un lien affectif entre la mère et le fils (elle n’est pas une “mère” elle est “maman”)
  • Cette traduction trahit également un certains désarroi: il semble vouloir donner de la réalité à ces mots froids du télégramme “cela ne veut rien dire”)… il est comme sous le choc et pour lui “c’est comme si maman n’était pas morte”
  • Pour justifier son asoupissement, Meursault donne tout un ensemble d’excuses sauf la mort de sa mère. Et son empressement à se justifier par la multitude d’exemples semble être motivé par l’espoir de se donner l’impression qu’il s’agit là d’une liste exhaustive et donc de ne pas penser à cette mort (qui pourrait bien être comprise dans le “tout cela” très vague)
  • Toutefois, Meursault ne semble pas prêt à s’avouer qu’il se ment et tente de s’encombrer l’esprit de détails pour ne pas penser au plus important

Une langue très personnelle:

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