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Jacques le fataliste de Diderot (incipit)

Commentaire de texte : Jacques le fataliste de Diderot (incipit). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 562 Mots (7 Pages)  •  969 Vues

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Commentaire jacques le Fataliste de diderot :

Diderot né en 1713 et mort en 1784, est issu d’une famille bourgeoise de Langres. Il se lance dans la littérature après avoir abandonné des études de théologie que ses parents l’avait poussé à faire. Tout au long de sa vie Diderot entreprend de nombreux ouvrages dans des genres très différents, il s'intéresse à la critique littéraires avec les salons, rénove le théâtre avec un drame bourgeois “le neveu de Rameau”, il cherche également à faire naître en son lecteur une réflexion “le supplément au voyage de Bougainville” peut en témoigner, il consacre, avec d’Alembert, plus de 20 ans de sa vie à l’édition de “l'Encyclopédie”, qui est le symbole du philosophe des lumière qu’il est, enfin Diderot révolutionne le roman avec “jacques le fataliste”. Il va écrire jacques le fataliste de 1765 jusqu’à sa mort en 1784. Il s’agit d’un incipit sous la forme d’un dialogue philosophique qui perturbe les attentes du lecteur. Cela nous amène à étudier comment Diderot arrive à surprendre son lecteur. Notre première partie nous amènera à voir comment le dialogue, fictif, entre narrateur et lecteur rompt le pacte de lecture attendu dans cet incipit; dans une seconde partie nous verrons que le dialogue, fictif, entre les deux personnage qui est notre seul moyen de les découvrir, et enfin le dialogue virtuel entre narrateur et personnage qui marque une forte opposition entre fatalité et hasard fera l’objet de notre dernière partie.

Un pacte de lecture rompu par un dialogue fictif et surprenant entre narrateur et lecteur.

Tout d’abord, l’omniprésence d’un narrateur controversé qui perturbe la lecture de cet incipit. Le narrateur introduit la parole des personnages comme à la ligne 10 : “ Après une courte pause jacques s’écria”, de nombreux passages narratifs sont également présent, avec des verbes au passé simple et une narration à la 3° personnes notamment à la fin et au début du texte. Les lignes 35 à 39 ont un effet de sommaire et d’ellipse narrative qui crée un effet de rapidité. Mais Diderot ne donne pas à son narrateur un rôle uniquement traditionnel, il lui fait annoncer un réflexion sur la création littéraire et la littérature. Le dernier paragraphe en témoigne et l'enchaînement de questions soutien ce propos. Le narrateur s’adresse directement au lecteur ligne 2 par exemple : “ que vous importe”, il l’apostrophe même, ligne 40 : “ vous voyez, lecteur”. Cet omniprésence du narrateur se remarque également par la place qu’il prend dans le récit, en effet sur près de la moitié du texte c’est le narrateur qui parle et non les personnages.

Ensuite, Diderot, par l’intermédiaire du narrateur, brise les attentes du lecteur dès le premier paragraphe, il les met en scènes. De la ligne 1 à 4, s'enchaînent une série de questions, que devrait se poser un lecteur au début d’un roman, et auxquels un roman traditionnel devrait répondre. Mais Diderot se moque de son lecteur et ne réponds pas au question banal d’un incipit comme “qui, quand, où…”. Le narrateur répond à ces questions avec des faux fuyant par exemple : “comment s’étaient-il rencontrés? Par hasard, comme tout le monde.” il y répond également par d’autres questions comme : “Où allaient-ils? Est ce que l’on sait où l’on va?” Le ton ironique du narrateur, prouve qu’il se moque complètement du pacte de lecture et que c’est une volonté de l’auteur de le briser. Le lecteur est perdu en ce début d’incipit et découvre les personnage uniquement lorsqu’ils parle.

Ce narrateur lie alors ironie et autodérision pour troubler son lecteur, il ne possède pas ses marques habituels. Diderot, par le biais du narrateur, se joue du lecteur et de lui même nous voyons ici une dérision de “ce qui font des comptes” les lignes 34 à 39 peuvent être même directement visé pour Candide, de Voltaire. Le narrateur ne nous apprend rien sur les personnages, l’effet personnages renforce cette sensation de réel de personnages pourtant pas décrit par le narrateur, c’est leur dialogue qui nous les présente, c’est ce qui marquera le début de notre deuxième partie.

Un dialogue fictif entre narrateur et personnage qui nous présente les personnages.

Pour commencer nous avons dans ce texte un rapport maître/valet poncif et très utilisé dans les comédie au théâtre, nous avons un maître et un valet qui se fait battre par son maître : “Voilà le maître dans une colère terrible et tombant à grands coups de fouet sur son valet, et le pauvre diable…”. Les deux personnages sont réduit

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