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Ionesco, le Roi se meurt

Commentaire de texte : Ionesco, le Roi se meurt. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  1 065 Mots (5 Pages)  •  2 929 Vues

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I- Une scène d’exposition absurde.

Tout d’abord le texte commence par une longue didascalie descriptive. Bien que le mouvement romantique accorde une place importante à la didascalie, le théâtre de l’absurde l’est davantage. Cette longueur peut être justifiée, car Ionesco avait des relations conflictuelles avec les metteurs en scène. Il considérait que « les re présentateurs de la pièce doivent se laisser faire par le dramaturge », selon lui, ils doivent faire une parfaite reproduction. C’est pour cela qu’il développe autant ses didascalies afin de laisser le moins de marge de manœuvre possible.

Toujours dans cette didascalie Ionesco implante le décor avec beaucoup de répétition « comme porte, fenêtre, scène... » Mais aussi de nombreuses virgules qui montrent l’accumulation des indications. Toutes ces ouvertures apportent une image d’une pièce lumineuse et grande avec beaucoup de passage. D’ailleurs, les connecteurs spatiaux « de part et d’autre » « sur le devant » « du même côtés » souligne les déplacements fréquents des personnages qui vont se produire.
De plus, la disposition des trônes donne une symétrie dans la pièce le trône du roi est au centre et il en entouré de deux trônes plus petits. Ces éléments accentuent le prestige royal. En revanche, la répétition des adverbes « vaguement » dès la première ligne, l’oxymore « dérisoirement royal » ou encore les termes « gothiques, délabrés, vieux » souligne une dégradation du décor. Le lieu est à la fois royal et obsolète, ce mélange provoque une pièce insolite. On peut très bien comparer ce décor au pouvoir royal. Ce n’est qu’une apparence.

L’annonce des entrées des personnages importants est présentée de manière comique. En effet, la répétition de la didascalie : « Le Garde, annonçant » renouvelle l’instant de manière répétitive cela donne un aspect mécanique. De plus, le protocole est étrange, il mélange les annonces officielles et le privé avec l’antithèse « seconde épouse du roi, première dans son Coeur. » Le manque d’entrain du garde et c’est répétition apporte une situation insolite.
Ensuite, le nom du roi ne lui confère pas une puissance au contraire, il le décrédibilise. En effet, il s’appelle « Bérenger » la sonorités est proches de « dérangé  ». Puis le médecin est présenté comme un égal au roi « Sa sommité », il semble très proche du Roi ce qui prouve une fois de plus qu’il n’a aucune autorité et sa présentation le rend ridicule.

Pour ce qui est du langage, il est très contradictoire. Ionesco fusionne deux langues : le français et l’Anglais avec l’utilisation du « living-room » qui est répété 3 fois pour désigner la salle du trône. Le champ lexical moderne « mégot living room, bactériologue contraste avec l’ambiance médiévale « hallebarde, protocole »
Ionesco crée un anachronisme, une confusion du temps qui nous empêche de situer l’action. Ce qui a pour effet de renforcer les traits de l’absurde.
Cette scène est à la fois comique et absurde. Cet aspect insolite sert en vérité non seulement à distraire le lecteur, mais aussi à l’invité à réfléchir sur l’idée de la mort. Pour cela passons au deuxième aspect.

La fin du Roi est proche tout comme le château. En effet, celui-ci est dans un piteux état. On l’ observe avec le champ lexical de la saleté « poussière, mégot pas très frais... » Mais surtout avec les nombreux dysfonctionnements. Tout d’abord, on remarque une compression du personnel par exemple le médecin, il est à la fois « chirurgien, bactériologue, bourreau, et astrologue. » Mais il faut prendre en compte Juliette aussi « qui est femme de ménage et infirmière » deux métiers opposés...
Juliette dit « je viens de l’étable pour traire la vache, Majesté. Elle n’a plus de lait » Le royaume n’est plus nourricier. Il y a donc une restriction financière et alimentaire qui fait perdre une fois de plus de la valeur au Roi.
Il y a des dérèglements mécaniques comme le chauffage qui ne fonctionne plus. Par ailleurs, le garde dit « les radiateurs ne veulent rien entendre » comme si le chauffage était vivant et qu’il décidait de s’allumer ou non selon son envie. Le roi perd son autorité et tous les éléments sont contre lui notamment avec la métaphore
Météorologique, le ciel est couvert, les nuages n’ont pas l’air de vouloir se dissiper facilement » ou encore « le soleil n’écoute déjà plus ». Le champ lexical du dérèglement clos la misère du château « en retard, pas l’air de vouloir, ne fonctionne pas ». Toute la désorganisation du royaume vient de l’état de santé du Roi. Finalement, c’est deux éléments sont liés.

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