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Corpus: Caligula (Camus), Ruy Blas (Hugo), Le Roi Se Meurt (Ionesco)

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Par   •  4 Janvier 2014  •  646 Mots (3 Pages)  •  7 134 Vues

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Les textes de Camus, Hugo et Ionesco présentés dans ce corpus sont très proches les uns des autres. Ils évoquent la mort. Cependant, ils sont aussi différents en de nombreux points.

Caligula d’Albert Camus, Ruy Blas de Victor Hugo et Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco sont des extraits de pièces de théâtre dramatique. Dans chaque scène, un protagoniste important (un empereur, un premier ministre et un roi) se retrouve nez à nez avec cette fatalité qu’est la mort. Le lecteur découvre alors trois types de réaction.

Ruy Blas, affronte la mort avec dignité tandis que Caligula lui fait face en se réfugiant dans la démence et la surestimation de soi et que le roi Béranger Ier tente de se raccrocher désespérément à la vie. Hugo utilise le conditionnel « j’aurais agi de même » permettant ainsi de montrer que Ruy Blas assume ses actes et sa ligne de conduite. Dans le texte de Camus, Caligula prétend dans sa tirade « A l’histoire Caligula, à l’Histoire » appartenir éternellement à l’Histoire, ce qui fait aussi de lui un être prétentieux. Béranger Ier, lui, n’accepte pas la réalité de son sort tragique. Il demande continuellement l’aide de son peuple pour qu’il lui porte secours « Au secours ! Votre Roi va mourir.».

Caligula comme Béranger Ier abuse de sa toute puissance pour aboutir égoïstement à sa fin. En effet, dans le texte de Camus on lit « après avoir méprisé les autres » et dans Le Roi se meurt d’Ionesco « dans ce royaume où tout fonctionne si mal ».

De plus ces deux personnages ressentent le même sentiment de peur : « J’ai peur » dans le premier et « J’ai peur. Ce n’est pas possible »pour le texte d’Ionesco.

D’autre part, tout comme Caligula : «Le vieux patricien le frappe dans le dos, Cherea en pleine figure. », Ruy Blas fait face à une mort violente puisqu’il s’empoisonne « Si ! C’est du poison » ou bien « il tombe ». On retrouve également la même intensité dramatique dans les deux textes, notamment avec les exclamations de Caligula telles que « Rien ! Rien encore. Oh ! Cette nuit est lourde. » et celles de Ruy Blas « Je ne pouvais plus vivre. Adieu ! ».

Les trois auteurs ont voulu intégrer une certaine morale dans leurs œuvres ; Hugo a voulu montrer une double dimension politique à travers un registre pathétique, Ruy blas sauve l’Etat en sauvant la reine mais aussi sa liberté en s’affranchissant de son maitre tyrannique (don Salluste) par une mort violente. Ainsi, l’amour passe avant tout. Camus lui, à travers le registre pathétique a voulu démontrer que l’homme est insatisfait, a soif de pouvoir. Et enfin, Ionesco montre une mort scandaleuse parce que le déroulement de la mort du roi dans un laps de temps aussi court fait à la fois ressortir l'absurde et donne toute sa force face à cette vérité ignorée et pourtant toujours présente.

Pour conclure, ces trois scènes de théâtre, malgré leur ressemblance quant à la situation, sont différentes en beaucoup de points. En effet, nous avons vu que les protagonistes n’ont pas la même réaction à propos de l’approche de leur mort, ils n’ont d’ailleurs pas le même genre de décès, l’un est malade, l’autre s’empoisonne et le dernier est assassiné. Nous avons vu également que les auteurs transmettaient

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