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Comme un chevreuil, Pierre de Ronsard

Commentaire de texte : Comme un chevreuil, Pierre de Ronsard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  424 Mots (2 Pages)  •  669 Vues

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Thaïs Mendola S9

Commentaire de texte

Comme un chevreuil Pierre de Ronsard

Parmi les auteurs de la pléiade, Pierre De Ronsard est souvent considéré comme le « prince des poètes ». Sa rencontre avec Cassandre Salviati l’a profondément touché et lui a inspiré notamment le sonnet 59 Comme un chevreuil, extrait du recueil les amours de Cassandre paru en 1552, à l’époque de la renaissance. Nous étudierons ici comment dans ce sonnet Pierre De Ronsard présente sa vision de l’amour. Nous nous pencherons d’abord sur le cadre bucolique du récit puis sur la mise en scène d’un coup de foudre amoureux.

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Tout au long du poème, Ronsard, conformément à la mode de l’époque, file la métaphore animale pour exprimer ses sentiments. Il a choisi comme animal le chevreuil, roi de la forêt. Il faut attendre  les deux derniers tercets et l’apparition du « je » poétique au vers 11 « ainsi j’allais sans espoir de dommage » pour comprendre que le poète ne nous fait pas le récit de la mort du chevreuil mais bien celui de son propre coup de foudre amoureux.

Par ailleurs, nous pouvons mettre en relation dans le sonnet, d’une part le passage de l’hiver au printemps, avec la personnification du printemps aux vers 1à2 «  quand le printemps détruit du froid hiver la poignante gelée » et d’autre part, l’âge (20 ans) du poète illustré par la périphrase« sur l’avril de mon âge » v.12. Ces deux indications temporelles désignent la période dite des amours et celle du premier coup de foudre de Ronsard. L’allure « libre, folâtre » du chevreuil au vers 8 fait aussi écho à l’attitude désinvolte du poète au vers 12 « ainsi j’allais sans espoir de dommage ». Le chevreuil et Ronsard ont une même assurance et n’ont visiblement pas encore connu les difficultés de la vie.

Cette assurance prend fin de manière brutale pour le chevreuil avec la cruauté des chasseurs exprimée aux vers 10 et 11 « sinon alors que sa vie est atteinte d’un trait meurtrier empourpré de sang ». Cette mort brutale du chevreuil est marquée par l’allitération en r qui accroche l’oreille et qui dit l’arrivée du danger au premier tercet. Elle fait écho au premier regard de Cassandre, représenté grâce à la synecdoque de « l’œil » v.13 et amplifié par l’hyperbole « mille traits » au vers 14 qui exprime la souffrance de cette première blessure amoureuse, irréparable. L’insouciance des deux premiers quatrains prend fin avec les deux derniers tercets qui donnent une vision négative de l’amour.

 

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