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Commentaire Sur le poème quand Vous Serez Bien Vieille De Pierre Ronsard

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Par   •  11 Février 2014  •  988 Mots (4 Pages)  •  1 698 Vues

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Etude du poème « quand vous serez bien vieille » de Ronsard

INTRODUCTION

Prendre conscience du temps qui conduit à évoquer la vieillesse, c'est ce que fait Ronsard dans ce sonnet adressé à Hélène. Si elle se reconnaît dans l'image cruelle d'une jeune femme nostalgique, elle comprendra qu'il faut profiter du présent. La vie humaine est aussi brève que celle des roses.

On pourra analyser successivement L'originalité de la demande amoureuse puis la célébration de la poésie.

I. ORIGINALITÉ DE LA DEMANDE AMOUREUSE

1. Une image peu flatteuse.

Sa beauté est passée. Ce sonnet a été écrit pour Hélène, or il ne cherche pas à la célébrer mais lui renvoie plutôt une image peu flatteuse d'elle-même. Sa beauté n'apparaît qu'à l'imparfait « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle » (v.4).

Son dédain. Au moral non plus, Hélène n'est pas célébrée. Son attitude en face de Ronsard est évoquée pour être regrettée. Elle apparaît en effet dans une attitude de dédain en face de l'amour qui lui est offert « regrettant mon amour et votre fier dédain » (v.12).

Sa vieillesse, non sans une certaine cruauté, Ronsard préfère envisager l'heure des souvenirs mélancoliques. A deux reprises, il se plaît à faire envisager à Hélène sa vieillesse : « Quand vous serez bien vieille » (v.1), « vous serez au foyer une vieille accroupie » (v.11).

2. La précision de la scène

Au vers 1, les circonstances : "au soir", "à la chandelle", qui permettent d'imaginer la scène ne manquent pas de douceur. En effet, l'heure choisie s'accorde avec l'âge et la chandelle (éclairage réservé aux riches du XVIème siècle) rappellent discrètement l'aisance matérielle d'Hélène.

L'évolution vers la familiarité : L'adjectif vieille n'était au vers 1 qu'un attribut d'Hélène et non sa caractéristique essentielle. Au vers 11, Ronsard y substitue le substantif "une vieille" signifiant qu'Hélène n'a plus d'autre qualité que la vieillesse.

Au même vers 11 s'achève le tableau avant l'apostrophe finale : « Vous serez au foyer une vieille accroupie ». Le participe passé "accroupie" apparaît brutal. Il est resté en quelque sorte l'écho réaliste du participe "assise" du vers 2. Ce qui confirme cette idée, c'est que le groupe de mots "au foyer" reprend l'expression "auprès du feu".

Ronsard est donc devenu plus cynique. De plus, la douceur du rythme initial bien cadencé « Quand vous serez bien vieille / au soir, à la chandelle » a disparu au vers 11, alexandrin d'une seule traite.

La solitude d'Hélène : En outre, la vieillesse d'Hélène ne se trouve nullement douce : Sa vie parait au contraire particulièrement monotone. D'abord parce que Ronsard a l'habileté de la présenter seule et non entourée d'enfants ou petits-enfants. La seule présence que l'on perçoive autour d'elle est celle des domestiques.

La monotonie de sa vie : En outre, la vie d'Hélène semble bien monotone. Le rythme des vers 2-3 coupés à l'hémistiche donne l'impression d'une

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