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Commentaire composé sur "Comme un Chevreuil "-Pierre de Ronsard

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Par   •  22 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 311 Mots (6 Pages)  •  545 Vues

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La rencontre est à la fois le moment le plus décisif d’une relation amoureuse mais aussi le plus court. Ainsi la rencontre est le moment le plus difficile à vivre à cause de la pression social qu’il effectue sur nous, êtres humains en quête d’amour. Ce thème de l’amour et de la rencontre est très récurant à la Renaissance avec notamment le mouvement de la Pléiade. Ce mouvement poétique fondé par Ronsard et Du Bellay au cours du XVIe siècle renouvelle un art poétique datant du Moyen Age. Le sonnet dont la forme courte en entonnoir permet de faire jaillir une idée dans la pointe de la quatrième strophe est ainsi la forme la plus utilisée par les poètes de l’époque. Cette forme dynamique et relativement courte permet en effet de faire ressortir des sentiments violents tels que l’amour. Il est ainsi normal que la majorité de l’œuvre de Pierre de Ronsard soit consacrée à l’amour. Le « Prince des poètes » consacra une grande partie de son temps à vanter la beauté des femmes nobles des différentes cours de France. Dans le poème Comme un Chevreuil, Pierre de Ronsard métaphorise la rencontre amoureuse. Le chevreuil, métaphore du poète, découvre le printemps et toutes les promesses de la vie avant d’être mortellement blessé du regard d’une femme.

Nous nous intéresserons à la manière dont Ronsard présente la rencontre amoureuse.

Notre réflexion s’articulera autour de trois axes. Tout d’abord, nous nous intéresserons au printemps, à la saison des amours, que le poète présente comme un temps long, temps de quiétude, de tranquillité, mais aussi de liberté qui lui permet d’accentuer la violence de la rencontre. Ensuite, nous verrons qu’à ce temps long succède celui très bref et violent de la rencontre dont l’issue tragique souligne la violence des sentiments qui accompagne l’amour. Enfin, nous nous intéresserons à la métaphore du chevreuil qui dresse le portrait d’un amant impuissant face à l’amour et à la grâce de celle qu’il aime.  

Au cours de poème « Comme un chevreuil », Pierre de Ronsard se représente comme un chevreuil naïf.

Il est comme un chevreuil un être naïf, libre, fragile.. Ainsi, on peut relever « Comme un chevreuil »v1 et « Ainsi j’allais… »v14.Cette métaphore filée, s’étire sur tout le long du poème. Le poète s’y compare au Chevreuil. Cet animal est un animal aux diverses qualités comme la naïveté, la fragilité mais l’élément mis en valeur est sa noblesse. En effet, le chevreuil est un gibier noble qui met en valeur celui qui le chasse et l’abat. Il met ainsi sa bien aimée en valeur grâce à cette métaphore.

Comme un chevreuil, il montre qu’il a soif de liberté. Ainsi, il est écrite « Hors de son bois avec l’Aube s’enfuit »v4, mais aussi « libre, folâtre où son pied le conduit »v8. Le v4 permet de montrer l’implacable soif de liberté du chevreuil. Celui-ci n’hésite pas à se mettre en danger en fuyant sa zone protégée ; la forêt. Le v8 accompagne cette idée tout en précisant que ce n’est pas le courage qui le conduit mais l’insouciance de la jeunesse. Cette insouciance folâtre est guidée par la proposition. subordonnée relative complément circonstancielle de lieu de folâtre : « où son pied le conduit »v8.

        Cependant, malgré cette insouciance, le poète/chevreuil se préserve du danger. En effet, il est écrit « Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit »v5. Le parallélisme « et seul, et sûr » permet de suggérer un lien entre les deux mots ; le chevreuil a peur de quelqu’un. Cependant, ce n’est pas le seul parallélisme de ce vers, cette figure de style est reprise dans « Loin de chien et de bruit »v5. Cette dernière fait référence à la chasse et suggère un danger ou une menace imminente.

        

        Cette scène du chevreuil est mise en scène au printemps un temps de quiétude et d’insouciance.

Le printemps est un temps du renouveau et des tentations. Ainsi, on relève :

« Comme un chevreuil quand le printemps détruit

L’oiseau cristal de la morne gelée,

Pour mieux brouter l’herbette emmiellée »v1 à 3

Pierre de Ronsard utilise le premier vers comme un vers transitif vers le COD « Loiseau cristal de la morne gelée ». Cet assemblage grammatical comprend aussi un proposition subordonnée conjonctive complément circonstancielle de temps exprimant le renouveau de la nature qui vient briser la glace de l’hiver. Le troisième vers fait quand à lui référence à ce que le printemps fournit ; c’est-à-dire « l’herbette emmiellée ». Cette herbette emmiellée est à la foi sucrée et resplendissant si on l’associe aussi au soleil. C’est donc une double tentation pour le chevreuil.

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