Explication de texte Pascal, Pensées

DE RUYTER                         Explication de texte

Gaëlle                                        Pascal, Pensées.

TS2

Un beau visage cache parfois une personne d’une noirceur profonde. En effet, nous choisissons ce que nous voulons montrer, quel masque l’on veut porter et cela chaque jour de notre vie. Il s’agit de considérer le texte suivant de Pascal extrait de Pensées. Celui_ci évoque de manière explicite un thème important : le sujet. Il s’agit pour l’auteur de répondre à la question suivante : L’Homme est-il authentique aux yeux d’autrui ? À cette question, il affirme que l’être humain, éternel insatisfait de ce qu’il est et a déjà, s’invente une façade, un deuxième soi pour s’améliorer et paraître meilleur aux yeux des autres. Mais c’est en essayant d’améliorer son image en société qu’il finit finalement par dégrader sa vrai personnalité. Alors pourquoi vouloir toujours se cacher derrière une façade si cela nous est néfaste ? Nous voilà confronté au problème suivant : Pourquoi vouloir se faire passer pour une bonne personne, en étant en réalité une mauvaise personne, au lieu de tout simplement devenir une bonne personne ? Pourquoi vouloir vivre dans le paraître au lieu de l’être vraiment ? Pour échapper à ce problème, ne devons nous pas considérer que à force de toujours jouer un rôle et délaisser notre vrai personnalité, ne devenons nous pas finalement nous même en jouant ce rôle, puisqu’il est ce que l’on a toujours voulu être. Ainsi, nous analyserons ce texte en trois temps : des ligne une à trois, nous verrons que l’Homme se caractérise par l’insuffisance de son être, qu’il compense par le paraître, ensuite des lignes trois à sept, nous étudierons la vanité de l’Homme, qui préfère paraître bon et être mauvais qu’être vraiment bon. Enfin, nous étudierons les deux dernières lignes du texte Pascal énonce la misère de l’Homme.

        Tout d’abord, dans cette première partie du texte, Pascal commence par distinguer  deux moi : celui que « nous avons en nous et en notre propre être », un moi intime, privé. Par ces termes, Pascal marque ici une possession : c’est le moi que l’on est, qui fait de nous notre personne et qui nous appartient, c’est-à-dire qu’il est notre objet et que l’on en fait ce que l’on veut, il est transformable selon nous et nos désirs uniquement. Il n’est pas vulnérable aux autres. Mais il existe également le moi dit social, qui ne vit que « dans l’idée des autres », c’est-à-dire qu’il est imaginaire et qu’il n’existe que grâce au regard des autres et s’adapte à leur jugement. En effet, si nous serions seul sur Terre, on ne pourrait qu’être soi-même, nous n’avons rien à prouver aux autres vu que ceux-ci n’existent pas et donc ne nous juge pas.

Aussi, Pascal affirme que l’Homme est insatisfait de son moi privé, il utilise ici le verbe « se contenter » ce qui signifie que sa vie ordinaire ne lui suffit pas. L’Homme ne sait pas limiter ses désirs et ressens donc un manque. C’est donc pour combler cette insuffisance de satisfaction que l’Homme a créé le moi social, qui n’est qu’imaginaire, qu’une façade servant à cacher le moi privé, une image que l’on s’est inventée. Mais cette image a surtout pour but d’améliorer la réalité de notre moi privé qui ne suffit pas aux désirs de l’Homme puisque l’on le pense toujours trop simple et peu intéressant. Cette image n’est finalement qu’un mensonge que l’on invente pièce par pièce, et que tout le monde sans exception invente. En effet, on ne se comporte jamais de la même façon lorsqu’on est seul et lorsque l’on est entouré. De plus, lorsque l’on se croit seul et que l’on est surpris par quelqu’un pourquoi ressentons nous de la honte ? Parce que notre image, notre mensonge éclate. Est-ce a dire alors que nous avons eu honte d’être découvert, mis à nu ? Ou alors avons nous honte de ce que nous sommes vraiment ? C’est donc pour éviter de ressentir cette honte que « nous nous efforçons » de créer de nouveaux mensonges que l’on rattache à ce moi social, c’est-à-dire que  nous mettons tout en œuvre pour ne jamais être découvert. C’est là le but de tout ce « paraître », de tout ce que l’on souhaite rendre visible aux autres.

L’Homme paraît donc authentique aux yeux des autres grâce à ce moi social, mais qu’en est-il alors du moi privé ? Que devient-il ?

        Ainsi, Pascal affirme que « embellir et conserver » ce paraître, c’est-à-dire dorer encore plus notre image qu’elle ne l’est déjà, est un travail incessant, épuisant et qui, de plus, mène au déclin de notre être dit « véritable ». Et cela de notre faute puisque nous le « négligeons » volontairement, nous ne lui apportons plus d’attention ni d’intérêt. Mais alors pourquoi continuons nous de nous infliger ce travail si celui-ci est mauvais pour nous même ? Si « nous travaillons incessamment » c’est donc dire que le moi imaginaire est omniprésent, ne laissant aucune place au moi véritable pour s’exprimer. Mais alors comment être sûr que ce moi véritable survit, existe encore ?

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