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Explication texte Marx

Commentaire de texte : Explication texte Marx. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 208 Mots (5 Pages)  •  8 077 Vues

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Sujet : Expliquer le texte suivant :

"Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature. L'homme y joue lui-même vis à vis de la nature le rôle d'une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s'assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie. En même temps qu'il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et développe les facultés qui y sommeillent. Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial du travail où il n'a pas encore dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ c'est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l'homme. Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habilité de plus d'un architecte. Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur. Ce n'est pas qu'il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles ; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi son mode d'action, et auquel il doit subordonner sa volonté."

MARX, Le Capital, 1867

        Le thème principal de ce texte est le travail. L’auteur de ce passage tiré du livre Le Capital est Marx. Il définit le travail comme « un acte qui se passe entre l’homme et la nature ». Dans cet extrait, Marx analyse aussi le travail mené par les animaux, conçu très différemment à celui des hommes. Selon Marx, le travail mené par un animal est toujours instinctif, à la suite, il donnera des exemples. D’autre part, pour ce qui concerne l’homme, le travail est tout d’abord une mise en œuvre mentale pour arriver finalement à un but. Ce sont donc deux idées totalement opposées que Marx essai de développer dans son texte. Est-ce le travail humain un travail comparable à celui d’un animal ? Ce texte nous invite donc à parler dans un premier temps sur le travail humain selon Marx. Ensuite, sur le travail instinctif des animaux face aux hommes et enfin nous nous centrerons sur le cadre de l’imagination dans le travail chez l’homme.

        Tout d’abord, selon Marx, le travail est le moyen par lequel l’Homme va changer, c’est-à-dire qu’en travaillant, un homme pourrait devenir tout ce qu’il voudrait. Marx évoque dans son texte, « L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle », Marx veut dire ici que les hommes travaillent en modifiant la nature, tout même comme les animaux. Ils travaillent tous les deux par leur instinct, la seule différence c’est que les hommes ont le pouvoir de choisir entre suivre ou pas leur instinct tandis que les animaux eux ne peuvent pas.  Cependant, le travail est encore considéré comme instinctif, selon Marx, non, car il dit que sinon les hommes auraient tendance à ne pas travailler. Pourrait se poser l’exemple d’une fourmi laquelle ne dirait jamais « je n’ai pas envie de travailler », une fourmi travaillerait toujours puisque se serait son instinct, elle ne mène donc pas d’effort, elle travaille puisque c’est sa nature.

Ensuite, comme le dit Marx, « il modifie sa propre nature, et développe les facultés qui y sommeillent », la transformation de la nature chez l’homme passe toujours par un projet, mis en œuvre par son imagination, il se ferait donc l’image de quelque chose qu’il voudrait atteindre mais qui n’est pas encore réussie. Cependant, l’animal ne serait pas capable de faire ceci. Marx donne dans son texte des exemple imagés, tout d’abord, avec l’exemple de l’abeille, comparée à un architecte. L’abeille n’a donc pas dans sa tête un projet de faire des ruches, selon Marx, l’animal serait guidé par son instinct, il y a donc un programme, elle est déterminée. Dans l’esprit de l’abeille, il n’y a donc pas de représentation de la ruche avant de l’avoir construite, « Mais, ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche ». Ici, on a donc à faire à une différence d’essence, c’est-à-dire que l’animal transforme la nature sans médiation, l’animal est programmé et c’est pour cela que l’on peut dire que l’action menée par l’animal n’est pas considérée comme un travail. Ce qui serait considéré comme travail serait chez les hommes, car avant de réaliser quelque chose ils ont toujours un projet dans leurs esprits. On pourrait donner l’exemple de l’araignée citée dans le texte, une araignée ne cherche qu’à construire sa toile tandis que l’homme cherche également à la construire mais en suivant peut-être un parcours différent, un parcours dans lequel seraient proposées plusieurs solutions, il envisagerait donc techniques ou possibilités. L’homme est considéré par Marx comme un animal libre et capable de se représenter dans sa conscience le but à atteindre.

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