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Explication texte harmonie du soir Baudelaire

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Par   •  15 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 268 Mots (6 Pages)  •  2 294 Vues

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Commentaire littéraire

Texte analytique

Les Fleurs du Mal : Harmonie du soir de Charles Baudelaire page 95

     Avec les Fleurs du Mal, Baudelaire est condamné pour immortalité en 1857 car pour la première fois en poésie, un poète extrait la beauté du mal. Les fleurs connotent la beauté. Le « du » signifie à la fois l’origine et l’appartenance. Le Mal explore toutes les sortes de mal : le mal humain, le mal social et le mal métaphysique. Le recueil est composé de 6 parties qui traduisent le cheminement du poète qui cherche à échapper au Spleen pour atteindre l’Idéal. Harmonie du soir se situe dans la toute première section : Spleen et Idéal dans laquelle le poète se tourne d’abord vers la poésie puis vers l’amour mais ce sont des remèdes impuissants à dissiper définitivement le Spleen. Ce poème est dédié à Madame Sabatier (Apollonie) qu’il appelle la Madone.

Ce poème est un pantoum, genre malais (Malaisie) très à la mode au XIXème siècle. Un pantoum traditionnel doit être écrit en décasyllabe. Le deuxième vers de la première strophe devient le premier de la suivante et la quatrième devient le troisième. Normalement, tout le poème se joue sur deux rimes et normalement le dernier vers doit être le même que le premier. Or, Baudelaire respecte la disposition des vers mais choisit l’alexandrin beaucoup plus ample, majestueux. Et enfin, le dernier est différent du premier comme pour créer une ouverture.

Ce poème semble confondre deux moments. Il met en parallèle la contemplation actuelle et solitaire du ciel nocturne et l’évocation d’un bal. Il y a donc une souffrance amoureuse provoqué par le temps et l’absence mais la souffrance se change en beauté c’est pourquoi on a l’harmonie du soir.

Le poème s’ouvre sur une formule prophétique « voici venir » (vers 1), c’est une formule biblique que l’on trouve dans les écritures et qui créer une atmosphère religieuse. Ce poète semble contempler des fleurs « chaque fleur » (vers 2) qui vibre car il y a une petite brise qui semble bouger la fleur dégage un parfum « s’évapore » (vers 2). Mais le poète va créer une analogie entre le balancement de la fleur et celui d’un encensoir. Il n’y a pas de vraie formation de l’image, tout se noie dans une sorte d’halo (vibration, évaporation). La fleur est réduite à son parfum et à son mouvement, le parfum paraissant naître du mouvement analogue à une vibration musicale. Il se dégage d’emblée une impression de recueillement religieux. Le parfum des fleurs qui s’évaporent devient un hommage qui monte vers la femme aimée, vers une divinité.

Les vers 3 et 4 reprennent les mêmes impressions précédentes : le tournoiement des sons et des parfums que l’on a vu dans les vers 1 et 2 deviennent une valse et un vertige « tournent » (vers 3) « valse » et « vertige » (vers 4). La musique emporte le vers : « valse mélancolique et langoureux vertige » 🡪 2 4 4 2 c’est le temps de la valse, rythme souligné par l’allitération des liquides « r » et « l » qui souligne la fluidité de la dance. On note une alternance de sons aigus (« i ») et de sons graves qui souligne une double impression d’envoutement et de langueur douloureuse. Il y a un entrelacement entre la magie du soir et la tristesse du poète. La tristesse parce qu’on comprend que la femme aimée est absente et que le poète se souvient d’un bal où il avait dansé une valse avec elle. C’est pourquoi il ressent, exprime mélancolie et langueur.

Strophe 2 : Les vers 5 et 7 sont repris de la strophe précédente (vers 2 et 4) mais ils tendent à changer de sens en changeant de place. Il y a le balancement de la fleur encensoir qui se trouve plus étroitement accordé à la valse et la vibration. Le frémissement du violon lancinant rappel la vibration de la tige. Cela rappel le caractère aigu du la souffrance du poète. Le vers 8 évoque la magnificence d’un soleil couchant suggéré par l’évocation des fleurs et des draperies pourpres et dorées qui ornent le reposoir qui est un lieu d’adoration (cœur du Christ). Là, le ciel est triste, on revoit le caractère idéalement triste de la Beauté. On sent la présence de l’angoisse au niveau du poète.

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